Benjamin Joseph Blanger
François-Benjamin-Joseph Blanger, né le 19 mars 1821 à Abbeville (Somme) et mort le 11 décembre 1887, est un prélat français, évêque de la Guadeloupe puis évêque de Limoges.
Benjamin Joseph Blanger | ||
Biographie | ||
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Naissance | Abbeville |
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Ordination sacerdotale | ||
Décès | Limoges |
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Évêque de l'Église catholique | ||
Ordination Ă©piscopale | Florian Desprez |
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Évêque de Limoges | ||
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Évêque de Guadeloupe et Basse-Terre | ||
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« Infirma mundi elegit Deus » « Dieu choisit les faibles de ce monde » |
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.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
Biographie
Jeunesse et premières années
Après avoir fait ses humanités sous la direction de Mgr Prochez, futur évêque de la Martinique, il entre au collège de Boulogne-sur-Mer puis au séminaire d'Amiens où il reçoit, en décembre 1839, l'ordination sacerdotale des mains de Mgr Mioland. Mgr Blanger est successivement curé de Péronne et de Sailly-le-Sec.
Vicaire en Martinique
Il devient, en 1850, vicaire général de Mgr Prochez, nommé évêque Saint-Pierre et Fort-de-France. En 1861, il est nommé à la tête de la paroisse de Fort-de-France[1]. À la mort du prélat, l'abbé Blanger reste attaché à l'administration du diocèse et assume la longue vacance du siège ce qui le fit apprécier du clergé local. Son rôle est particulièrement important, car il n'hésite pas à fournir à l'épiscopat mexicain l'hospitalité durant son séjour à Fort-de-France, lors de l'expédition du Mexique. Il noue ainsi des relations avec les plus hauts personnages de la marine française. Il contribue à calmer l'effervescence des zouaves révoltés qui s'étaient emparés d'un des forts de la ville.
À la suite de l'insurrection du sud de l'île de la Martinique en septembre 1870, l'abbé Blanger assiste dans leurs derniers moments les cinq rebelles qui furent condamnés à être fusillés au polygone Desclieux, en décembre 1871[2].
Évêque de la Guadeloupe et de Basse-Terre
Le nouvel évêque de la Martinique, Mgr Amand-Joseph Fava, appuya l'abbé Blanger auprès du pape Pie IX. Il le présente comme le plus à même de succéder à Mgr Reyne au siège épiscopal de Basse-Terre. Nommé par décret du 21 mars 1873, Mgr Blanger est préconisé le 25 juillet et sacré le cinquième évêque de la Guadeloupe depuis la création de l'évêché de Basse-Terre, en 1850. La cérémonie se déroule à Saint-Sulpice (Paris) le 29 septembre 1873, sous les auspices de Mgr Florian Desprez, archevêque de Toulouse. le 23 décembre, Mgr Blanger arrive à Basse-Terre[1].
En 1875, il voue l'ensemble de son diocèse au Sacré-Cœur[3]. De même, l'année suivante, dans le développement de la dévotion mariale qui touche les Antilles, il relance la dévotion envers Notre-Dame de Guadeloupe, dont une statue est placée au-dessus de l'entrée de la Cathédrale de Basse-Terre. En 1881, il choisit une livre de prière pour cette dévotion et annonce que quarante jours d'indulgence sont accordées aux fidèles qui réciteraient cinq Pater et cinq Ave devant la statue[4]. Enfin en 1878, il instaure un pèlerinage diocésain en l'honneur de Notre-Dame de Guadeloupe qui se déroule le 12 décembre en direction d'un oratoire situé aux Abymes[5]. En 1880, il réorganise son diocèse en doyennés et paroisses[6].
Évêque de Limoges
Il est transféré au siège épiscopal de Limoges par décret du 4 juillet 1883, en remplacement de Mgr Pierre-Henri Lamazou, décédé. Son installation solennelle eut lieu le mercredi 10 octobre, à deux heures du soir, en la cathédrale de cette ville[7].
Mgr Blanger est mort le dimanche 11 décembre 1887 des suites d'une longue maladie [8]. Mgr Amand-Joseph Fava prononcera l'éloge funèbre du défunt dans la cathédrale de Limoges, le 25 janvier 1888[9].
Distinction
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur (3 aout 1875)[10]
Armes
D'azur, au sautoir d'or accompagné de quatre tiges de roseaux du même[11].
Sources
- "La Semaine religieuse du diocèse de Tulle", 1er septembre 1883, no 35, p. 456-457.
- Guilbaud (Abbé), Les étapes de la Guadeloupe religieuse, Basse-Terre, Imprimerie catholique, , 228 p. (lire en ligne)
- Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN 2-84586-085-4, OCLC 44971779, BNF 37119805, présentation en ligne)
Références
- Guilbaud (Abbé), Les étapes de la Guadeloupe religieuse, Basse-Terre, Imprimerie catholique, , 228 p. (lire en ligne), p. 203
- « pkls.org/pajlistwa/sept1870.ht… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN 2-84586-085-4, OCLC 44971779, BNF 37119805, présentation en ligne), p. 191
- Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN 2-84586-085-4, OCLC 44971779, BNF 37119805, présentation en ligne), p. 193
- Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN 2-84586-085-4, OCLC 44971779, BNF 37119805, présentation en ligne), p. 198
- Guilbaud (Abbé), Les étapes de la Guadeloupe religieuse, Basse-Terre, Imprimerie catholique, , 228 p. (lire en ligne), p. 204
- La Semaine religieuse du diocèse de Tulle, no 41, 13 octobre 1883.
- La Croix, mardi 13 décembre 1887.
- Oraison funèbre de Mgr François-Benjamin-Joseph Blanger, évêque de Limoges, prononcée dans l'église cathédrale de Limoges, le 25 janvier 1888: par... Mgr Amand-Joseph Fava, M. Barbou, 1888, 48 pages.
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p. 121-122. Consultable sur Gallica.