Accueil🇫🇷Chercher

Beni Maouche

Beni Maouche ou Aīt Maouche (en kabyle : It Wemɛuc, en arabe: بني معوش) est une commune algérienne de la wilaya de Béjaïa, en Kabylie.

Ait Maouche / Beni Maouche
Beni Maouche
Vue génerale
Noms
Nom arabe بني معوش
Nom amazigh ⵢⵜ ⵡⴻⵎⵄⵓⵛ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Région Kabylie
Wilaya Béjaïa
Daïra Beni Maouche
(chef-lieu)
Chef-lieu letnayen
Président de l'APC
Mandat
Mazouz Zouina
2021-2026
Code postal 06024
Code ONS 0650
Démographie
Population 13 412 hab. (2008[1])
Densité 141 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 28′ 41″ nord, 4° 38′ 18″ est
Altitude 1 000 m
Superficie 94,86 km2
Localisation
Localisation de Ait Maouche / Beni Maouche
Localisation de la commune dans la wilaya de Béjaïa.
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte topographique d'Algérie
Ait Maouche / Beni Maouche
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte administrative d'Algérie
Ait Maouche / Beni Maouche
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
Voir sur la carte topographique d'Algérie (nord)
Ait Maouche / Beni Maouche

    Située au pied du mont Ouchtoug. L'activité principale de la commune est l'agriculture, elle est connue par la production de la figue sèche et de l'huile d'olive.

    Géographie

    Localisation

    Lieux-dits, écarts et quartiers

    Vue du village de Tiwal
    Stade de proximité d'Ath Khiyar

    Beni Maouche est composée des localités suivantes[2] :

    Chef lieu: Letnayen

    Aguemmoun, Tiwal, Bouikni, Aït Adjissa, Tizeght, Aït Ouamar, Taourirt, Ighil Ouatou, Igheldan, Djabia Kelaa, Akour, Tagounitt n Yighil, Boubirek, Iamarèn, Iboudraan, Ibaazizèn, Imaziten, Laazib Oualouach, Idjedarèn, Amegroud, Aourir, Tik°sarine, Taazibt, Tala n Tinzar, Laazib Sidi Sadek, Ighzer Oubelout, Trouna (issue de nom berbère outrounen qui signifie habitants proches des Étoiles)

    Histoire

    Avant l'époque coloniale française, l'appellation Laarache, fraction de la tribu des It-3idel, une confédération de tribus qui englobe les tribus suivante (Aqerruy n Tala n Tinzar, Chebana et "kaf It khiar" . Cette dernière compte sept villages d'Aguemoun, Utrunen, Tizekht, ledjabia, Imaziten et It wem3uc qui englobe deux bourgs (Tagunitt n yighil et Bubirek).

    À l'instauration de régime civil par l'administration coloniale française, la localité a été rattachée à la commune mixte de Guergour. L'administration a donné au départ le nom Kaf beni khyar , ensuite Beni Maouche siége du Caïd et la commune porte toujours ce nom des habitants de Tagunitt n Yighil[3] - [4].

    Letnayen était un petit village et grandit sans cesse avec l'extension de nouveaux quartiers.

    Krim Belkacem, Mohammed Boudiaf, Hocine Aït Ahmed, Mohand Oulhadj et Si Hmimi Oufadel à Beni Maouche en 1962

    La région a vu beaucoup de ses enfants donner leurs vie à la cause nationaliste durant la guerre d’Algérie, elle compte pas moins de 1014 maquisards morts au combat (chahids). Connue pour être un fief inexpugnable du combat pour l’indépendance de l’Algérie, beaucoup de maquisards notoires sont issus de la région tels que le commandant Si Hmimi Oufadhel, Si Arezki l'aures, Boukider Slimane, Bourdouz Abderrahamane, Ounas Arab, Chellah Mohand El Mouloud, Hilem Saad et autres.

    Lieu du tournage du premier film kabyle La Colline oubliée

    Le 10 novembre 2000, la région a été ébranlée par un séisme d'une magnitude de 5.4 sur l'échelle de Richter dont l'épicentre était localisé à Beni Ourtilane.

    Toponymie

    À l'époque coloniale française , l'administration française, à travers ses « bureaux arabes », procède à l'arabisation et à la latinisation aussi des noms des lieux pour faciliter la prononciation. C'est ainsi que, par exemple,  It imaouch est transformé en beni maouche, imazithen devient m'zita ou encore le mont achtoug en djebel trouna , enfin trouna est la forme arabisée d'othronen.

    Économie

    En plus des infrastructures laissées par les colons (quelques habitations, l'ancien siège de Daïra), le chef-lieu communal, Letnayen, connait un grand développement démographique et économique et contribue fortement aux caisses de la commune par les divers commerces installés par ses habitants et par ceux venant des autres communes avoisinantes. L'habitat est également un secteur dynamique (construction de villas, immeubles, etc.). Le souq n letnayen (marché du lundi) ensuite le mardi est considéré comme l’un des plus importants de la région.

    Beni Maouche est célèbre pour la qualité de sa figue sèche. Il aura suffi d’une participation, en 1986, à la foire de Cherbourg pour que la figue de la région obtienne la reconnaissance des spécialistes et remporte le premier prix au concours organisé lors de la foire[5]. Alors que l’exportateur Tamzali exportait ce produit, jusqu'à la fin des années 1960, dans quatorze pays européens. Une surface de près de 1 000 ha est consacrée exclusivement à la culture biologique de la figue sèche, la récolte annuelle est estimée à 9000 quintaux. La figue sèche de Beni Maouche a obtenu le le label IG (Indication géographique) en même temps que la Deglet Nour de Tolga.

    Le safran est cultivé dans la commune dans plusieurs safranières[6].

    Le lait coule en abondance dans cette localité classée « première, question production laitière ».

    Climat

    Le territoire de la commune étant d’une manière générale constitué d’un relief accidenté dont les creux et les monts sont très prononcés représentant des crêtes le long desquels sont fondés des villages. Le point culminant est Achtoug 1 392 m d'altitude, l'ancien village Othronen 1 136 m, ath kheyar avec 1 054 m d’altitude, Tizekht 872 m, Aguemoune 810 m, ath adjissa 843 m, tiwal 600 m, et laazib sidi sadek 470 m.

    Le réseau hydrographique dont dispose la région est constitué essentiellement de l’oued Bou Sellam et de plusieurs cours d’eau temporaires. La commune dispose seulement de deux retenues colinéaires opérationnelles, de plusieurs puits et sources à usage surtout domestique. L’indisponibilité d’importants aquifères pose d’énormes problèmes, plusieurs puits arrivent à épuisement en période estivale. Quant au climat de la région, il est en général à tendance continentale semi-aride car la chaîne du Djurdjura amortit l’influence de la Méditerranée, et les précipitations sont caractérisées par l’irrégularité et l’agressivité ; elles sont suffisantes en hiver et faibles en été. Pour ce qui est des températures, elles sont très variables, avec un hiver rigoureux et un été très chaud et sec.

    Personnalités liées à la commune

    • le commandant Si Hmimi Oufadel, natif du village aguemoune, chargé par le colonel Amirouche, de la sécurité du Congrès de la Soummam, le 20 août 1956 à Ifri
    • Arezki Laures, natif du village Tala N'Tinzar faisait partie du groupe de Mostefa Ben Boulaïd activant dans les Aurès. Ben Boulaïd l’avait affecté dans la vallée de la Soummam.
    • Boukider Slimane, natif du village Tiwel , maquisard , chef de la région 3.
    • Bourdouz Abderrahamane, commissaire politique, natif de Tagounith-Ighil , son nom a été donné à l’école des cadets de la nation de Béjaïa .
    • Battache Ali, natif d'Aguemoune, historien, et écrivain auteur d’études sur la confrérie Tariqa Rahmania.
    • Akli Kebaili, natif du village Tiwal , écrivain et militant de la cause berbère.
    • Lamari Idris, natif d'Aguemoune militant de la cause berbère, il faisait partie des 24 détenus du printemps berbère, le 20 avril 1980.
    • Cherif Hamia, natif du village Ait-Adjissa, champion du monde de boxe, il a remporté les prestigieux Golden Gloves le 16 juin 1953 au Chicago Stadium (USA).

    Références

    1. « Wilaya de Béjaïa : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
    2. « Décret no 84-365 du fixant la composition, la consistance et les limites territoriales des communes », Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, no 67, , p. 1488 (lire en ligne).
    3. >recueil auprès de des habitants du village.
    4. Rachid Lourdjane, « Voyage dans l’état civil algérien, aux origines des noms de famille », sur Babsman (consulté le ) .
    5. ALGERIEnvironnement, « La figue sèche de Beni Maouche, plus que bio, un produit naturel », sur vitaminedz.com, (consulté le ).
    6. https://www.horizons.dz/amp/developpement-de-la-culture-du-safran-la-fievre-de-lor-rouge-sempare-de-bejaia/.
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.