Belkacem Radjef
Belkacem Radjef né le en Kabylie à Larbaâ Nath Irathen, décédé à Alger le , est un homme politique algérien. Il a combattu le colonialisme français et milité pour l'indépendance de l'Algérie.
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(Ă 79 ans) Alger |
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Biographie
Dès 1930 Belkacem Radjef rejoint le premier mouvement indépendantiste algérien créé en France, l'Étoile nord africaine (ENA). Le 28 mai 1933 une assemblée générale secrète se tient et élit Messali Hadj, président, Amar Imache, secrétaire général, Belkacem Radjef, trésorier général, et désigne Si Djilani comme directeur du périodique El-Ouma (« La Nation ») dont Imache sera rédacteur en chef. La double appartenance avec le Parti communiste est interdite.
Après la dissolution de l'ENA, Radjef conserve en 1937 la fonction de trésorier dans le nouveau parti qui la remplace, le Parti du peuple algérien. En 1938, Radjef fait un voyage clandestin en Allemagne et y rencontre des représentants du gouvernement nazi pour « discuter de nos positions politiques respectives en cas de guerre », sans qu'une suite soit donnée à ce contact. Durant la Seconde Guerre mondiale, Belkacem Radjef, avec d'autres indépendantistes algériens, pour tenter de faire avancer la cause de l'indépendance de l'Algérie, se rapproche du Rassemblement national populaire (parti collaborationniste dirigé par Marcel Déat, 1940-1944). Après l'armistice, il est autorisé par les forces d'occupation allemandes à animer une émission en kabyle sur Radio-Paris. Les relations seront terminées un an plus tard. En 1946, le PPA est suivi par le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques en Algérie.
Il est arrêté en décembre 1954, six semaines après le déclenchement de l'insurrection ouvrant la guerre d'Algérie. Il devient membre de l'organisation centrale du Front de libération nationale dès sa libération en septembre 1956 et le reste jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962. Il rejoint alors pour un temps le nouveau gouvernement algérien comme chargé de mission au ministère du Travail et des Affaires Sociales (Bachir Boumaza). Il se consacre surtout au Secours national algérien, une association qu'il a fondée pour s'occuper des jeunes Algériens laissés pour compte, notamment les petits cireurs de chaussures qui couraient les rues d'Algérie. Après sa retraite en 1978, il continua à vivre à Alger. Il décède en 1989.
Références
- Élisabeth Cauchois, "Belkacem Radjef (1909-1989)", mémoire de maîtrise d'histoire sous la direction d'Omar Carlier, Université Paris 7, octobre 1996.
- L'histoire du peuple algérien
- Hanafi SI Larbi: El Watan. " l'inoxydable résistant"
- Patrick Radjef son fils cadet. Quelques précisions qui peuvent faciliter la compréhension du parcours.