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Bataille de Rueil

La bataille de Rueil se déroula le entre les forces de la Commune de Paris et celles du Gouvernement central de Versailles. Elle eut lieu entre Bougival et Neuilly dans un secteur centré sur Rueil. Elle entre dans le cadre des affrontements qui ponctuèrent la sortie ratée des Fédérés le . Les Fédérés, commandés par Jules Bergeret et Gustave Flourens, furent défaits. Peu après la bataille, Flourens, qui a été capturé, est assassiné par le capitaine de gendarmerie Desmarets[2].

Bataille de Rueil
Description de l'image ROUQUETTE(1871) p237 Affaire du Mont-Valerien.jpg.
Informations générales
Date
Lieu De Neuilly Ă  Bougival
Issue Victoire des Versaillais
Commandants
• Joseph Vinoy
• Octave du Preuil
• Gaston de Galliffet
• Jules Bergeret
• Gustave Flourens †
Forces en présence
10 000 hommes[1]2 200 hommes[1]

Campagne de 1871 à l'intérieur

Batailles

Contexte

Le plan de la sortie fédérée du est relativement simple mais l'armée de la Commune ne dispose plus de sous-officiers ni d'officiers expérimentés et le commandement est donc extrêmement mauvais[1]. Les généraux n'ont ainsi pas rédigé d'ordre du jour et, plus grave, n'ont pas pris de canons en nombre significatif alors que Paris regorge de pièces d'artillerie[1]. Il n'y a pas plus d'éclaireurs et l'équipement des troupes souffre des mêmes problèmes ; les Fédérés manquent de munitions et de vivres[1]. Enfin, la plupart des soldats s'attendent, à la lecture des journaux parisiens, à une simple promenade militaire[1].

DĂ©roulement de la bataille

Vers trois heures du matin, Bergeret part de Neuilly avec 6 000 hommes et 8 canons vers Rueil[2]. Aucune prĂ©caution n'est prise et les FĂ©dĂ©rĂ©s sont surpris sur le plateau des Bergères par les tirs de la batterie versaillaise du Mont-ValĂ©rien vers six heures trente[3] - [4]. MĂŞme si cette batterie ne possède que quelques pièces, la surprise des soldats parisiens qui pensaient le Mont-ValĂ©rien aux mains de la Commune se transforme en panique[3]. Cependant, le fort est tenu par les Versaillais qui y disposent de huit canons qui tireront jusque vers onze heures[4]. Beaucoup de FĂ©dĂ©rĂ©s prĂ©fèrent alors rentrer Ă  Paris : seuls 1 200 hommes arrivent Ă  Rueil et il n'y a guère que le 91e bataillon de la Garde Nationale qui dispose d'effectifs importants[3]. Un millier d'hommes menĂ©s par Flourens arrive peu après par Asnières[3]. Ils ont suivi la voie ferrĂ©e d'Asnières Ă  Nanterre avant de poursuivre vers Bougival[5].

L'armĂ©e est surprise et ne dĂ©ploie pas ses unitĂ©s situĂ©es autour de Versailles avant dix heures[3]. La première contre-attaque fut menĂ©e par le 114e rĂ©giment d'infanterie de ligne du gĂ©nĂ©ral Boulanger, vers Bougival. Fort de 1 400 hommes, il est soutenu par le 113e rĂ©giment d'infanterie de ligne et une batterie d'artillerie disposĂ©e sur une ancienne position prussienne dĂ©couverte sur la colline de La Jonchère[4]. Bougival est facilement rĂ©occupĂ© et le colonel Boulanger y ordonne une rĂ©pression sanglante[4]. Les FĂ©dĂ©rĂ©s qui s'enfuient sont poursuivis par la cavalerie de la division du gĂ©nĂ©ral Du Preuil[6]. Ensuite, la batterie de la Jonchère aida la cavalerie Ă  reprendre Rueil oĂą une poignĂ©e de FĂ©dĂ©rĂ©s chercha Ă  rĂ©sister avant de battre en retraite sur Neuilly qui fut fortifiĂ©[3].

Notes et références

  1. Prosper-Olivier Lissagaray 2018, p. 184
  2. Prosper-Olivier Lissagaray (préf. Jacques Rougerie), Histoire de la Commune de 1871, Paris, Éditions du détour, coll. « Le devenir du passé. », , 615 p. (ISBN 979-1-097-07938-3), p. 186
  3. Prosper-Olivier Lissagaray 2018, p. 185
  4. Robert Tombs (trad. de l'anglais par Jean-Pierre Ricard), La guerre contre Paris, 1871 [« War against Paris 1871 »], Paris, Aubier-Flammarion, coll. « Historique (Paris) », , 380 p. (ISBN 978-2-700-70248-4), p. 130
  5. Tombs 2009, p. 115
  6. Tombs 2009, p. 131

Voir aussi

Articles connexes

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