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Bataille de Prestonpans

La bataille de Prestonpans, également connue sous le nom de bataille de Gladsmuir, est le premier combat significatif de la seconde rébellion jacobite. Elle a lieu à Prestonpans, dans l'East Lothian, en Écosse, le . L'armée jacobite de Jacques François Stuart, commandée par son fils, Charles Édouard Stuart défait l'armée hanovrienne de George II sous les ordres de Sir John Cope.

Bataille de Prestonpans
Description de l'image Advance of the highlanders at Prestonpans.jpg.
Informations générales
Date
Lieu Prestonpans, près d'Édimbourg, Écosse
Issue Victoire des Jacobites
Belligérants
Hanovriens Jacobites
Commandants
• John Cope• Charles Édouard Stuart
• George Murray
Forces en présence
2 300 hommes2 500 hommes
Pertes
300 morts
500 blessés,
1 500 prisonniers
30 morts
70 blessés

Seconde rébellion jacobite

Batailles

CoordonnĂ©es 55° 57′ 18″ nord, 2° 57′ 35″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Écosse
(Voir situation sur carte : Écosse)
Bataille de Prestonpans

Charles-Edouard a été nommé régent d'Écosse par son père Jacques-Edouard qui avait organisé les deux précédentes rébellions de 1715 et 1719. Charles-Edouard est soutenu par la France qui augmentera peu à peu ses renforts au fur et à mesure de la campagne à la demande de Boyer d'Éguilles, le représentant de Louis XV auprès du jeune "prétendant".

La route de Prestonpans

Ă€ l'Ă©tĂ© 1745, le prince Charles Édouard Stuart, communĂ©ment appelĂ© « Bonnie Prince Charlie Â», organise une campagne pour s'emparer de l'Écosse, afin de reprendre ce qu'il considère comme son trĂ´ne. Avec l'appui de Donald Cameron de Lochiel (en), le chef du clan Cameron, une armĂ©e composĂ©e d'environ 2 000 de ses partisans Ă©cossais se constitue et marche sur Glenfinnan puis Édimbourg.

La réponse des Hanovriens

Sir John Cope, le général commandant les forces gouvernementales en Écosse, reçoit l'ordre de briser la révolte. Il réunit ses troupes, mais la grande majorité de ses recrues n'ont aucune expérience réelle, et il est gêné par une multitude de contretemps, notamment la maladie du commandant de sa cavalerie. Malgré tout, les officiers hanovriens semblent persuadés que les rebelles n'oseront jamais attaquer une armée comptant à la fois de l'infanterie et de la cavalerie. Pendant leur marche, ils affirment aux gens du pays qu'il n'y aura aucune bataille.

L'armée de Charles s'empare d'Édimbourg sans combat ou presque le ; Cope, partant d'Aberdeen en bateau, arrive trop tard pour les affronter.

La bataille

Carte de la bataille de Prestonpans.

Le , les forces de Cope rencontrent l'avant-garde jacobite. Cope décide de tenir le terrain et d'attaquer l'armée jacobite. Il dispose son armée derrière un fossé, le mur du parc qui entoure Preston House protégeant son flanc droit. Le lieutenant-général de Charles, Lord George Murray, connaît bien le secteur, et, pendant la nuit, il déplace son armée d'un côté à l'autre du fossé, loin vers la gauche de l'armée de Cope. De son côté, Cope laisse se consumer les feux et déplace ses troupes pendant la nuit, tandis que les Highlanders avancent, protégés par l'obscurité.

Dans la crevasse, Ă  l'aube du , les dragons de Cope aperçoivent le spectacle d'une charge de 1 400 Highlanders accompagnĂ©s du sauvage cri de guerre des Highlands.

Les troupes inexpĂ©rimentĂ©es de Cope fuient, malgrĂ© Cope et ses officiers, qui tentent de les forcer de charger sous la menace du pistolet. L'armĂ©e de Cope est dĂ©bordĂ©e Ă  sa gauche par les Jacobites, mais le fossĂ© et le mur du parc bloquent maintenant leur retraite. La bataille est finie en cinq minutes avec des centaines de soldats hanovriens tuĂ©s ou blessĂ©s et 1 500 capturĂ©s. Les Highlanders, pour leur part, n'ont Ă  dĂ©plorer la perte que d'une centaine de combattants tuĂ©s ou blessĂ©s. Les Jacobites accordent aux blessĂ©s et aux prisonniers les meilleurs soins possibles[1].

Cope absous par la cour martiale

En dépit de l'affolement de ses soldats, sans expérience du feu, et du fait humiliant que Cope ait annoncé personnellement son écrasante défaite au commandant de la garnison de North Berwick, les fréquentes accusations affirmant que Cope avait lui-même fui, semblent bien fausses. Cope et ses officiers ont été absous par la cour martiale.

Le compte-rendu de séance de la cour est publié en 1749. Ce qui émerge de ces pages n'est sans doute pas le portrait d'un génie militaire, mais un officier énergique et consciencieux, qui a pesé mûrement ses décisions et anticipé — avec une attention pratiquement obsessionnelle du détail — toutes les éventualités, hormis une : que ses hommes paniquent et fuient.

La bataille dans l'art et dans la légende

L'image que le public garde de la bataille, en général, et du général Cope, en particulier, a été influencée par les chansons populaires d'Adam Skirving (en), un fermier des environs. Ce dernier n'a pas vu lui-même la bataille, mais il a visité le champ de bataille peu après. Skirving a écrit deux chansons :

  • Le premier texte, Johnnie Cope, est très connu : Skirving y insulte Cope dans un texte court, entraĂ®nant et surtout historiquement inexact. Tandis que ses troupes fuient, Cope reste sur place, ce qui est aussi faux que d'affirmer qu'il aurait dormi la nuit d'avant. Des annĂ©es après, le poète Robert Burns a Ă©crit sur le sujet, mais avec moins de succès que Skirving.
  • Tranent Muir, le second texte, est une description longue et visuellement violente de la bataille ; plusieurs des Ă©vĂ©nements dĂ©crits sont historiquement exacts. Myrie et Gardiner, mentionnĂ©s dans les vers sept et huit, sont en fait morts durant la bataille. Le lieutenant Smith, dĂ©crit dans le vers neuf comme fuyant la bataille, terrifiĂ©, a provoquĂ© Skirving en duel après la publication de la chanson.

Walter Scott a évoqué la bataille dans les chapitres XLIV à XLVII de Waverley.

Le roman Le Talisman, deuxième tome de la saga littéraire Le Chardon et le Tartan de la romancière américaine Diana Gabaldon (repris dans la saison 2 de la série télévisée américano-britannique Outlander) met l'enjeu de cette bataille au centre de l'intrigue.

Les suites de la seconde rébellion jacobite

La bataille remonte particulièrement le moral des partisans des Stuarts, qui voient de nombreuses recrues grossir leurs rangs. La victoire paraît du côté des jacobites, mais la situation va changer, l'année suivante, avec la bataille de Culloden, près d'Inverness. Les troupes jacobites vont en effet inquiéter Londres en marchant jusqu'à Derby. En raison du manque de soutien au sein même de la capitale, ils rebroussent chemin, sont victorieux à Falkirk, mais sont défaites par les armées du duc de Cumberland à Culloden.

Notes et références

  1. Jen-Guillaume Duflot, La RĂ©volte Ă©cossaise de 1745-1746, Champs de Bataille no 40 de juin-juillet 2011 pp. 54-61

Liens externes

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