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Bataille de Pont-Aven

La bataille de Pont-Aven a lieu pendant la Chouannerie, lors de l'expédition de Quiberon. Le , une flotte britannique débarque une armée de Chouans à Riec-sur-Bélon, mais elle est mise en fuite à Pont-Aven par une contre-attaque républicaine.

Bataille de Pont-Aven
Informations générales
Date
Lieu Pont-Aven
Issue Victoire républicaine
Commandants
• Louis Rey
• Hugues Meunier
• Jean Jan
• Paul de Lantivy-Kerveno
Forces en présence
1 600 hommes[1]2 500 hommes[1]
Pertes
2 morts au moins[1]30 morts[1]

Chouannerie

CoordonnĂ©es 47° 51′ nord, 3° 45′ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Pont-Aven
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Bataille de Pont-Aven
Géolocalisation sur la carte : Finistère
(Voir situation sur carte : Finistère)
Bataille de Pont-Aven

Prélude

La pointe de Penquernéo, lieu du débarquement de l'« Armée rouge ».

Dans l'après-midi du 15 juillet, une flotte britannique forte de 26 chasse-marĂ©e protĂ©gĂ©e par une corvette et une goĂ©lette mouille Ă  Belon, en MoĂ«lan-sur-Mer[1]. Ă€ la tombĂ©e de la nuit, elle fait dĂ©barquer Ă  la pointe de Riec-sur-BĂ©lon[2] 2 500 Chouans venus de la presqu'Ă®le de Quiberon. Ces derniers commandĂ©s par Jean Jan et Paul de Lantivy-Kerveno ont l'intention de marcher sur Plouharnel afin de prendre Ă  revers les forces rĂ©publicaines du gĂ©nĂ©ral Hoche[1].

Les Anglais avaient d'abord tenté des débarquer les Chouans à Névez, mais face à la défense du fort de Raguénez, ils s'étaient reportés sur Moëlan-sur-Mer[1].

AussitĂ´t le prĂŞtre constitutionnel de la commune envoie un courrier afin d'avertir les autoritĂ©s rĂ©publicaines. Les Chouans, portant des uniformes britanniques, sont d'abord pris pour des Anglais. Hoche est averti et gagne Lorient, laissant le commandement de son armĂ©e au gĂ©nĂ©ral Lemoine[1], il envoie 1 600 hommes dans le district de QuimperlĂ©[2] tandis que les villes aux alentours promettent des secours[1].

Cependant à l'aube du 16 juillet, tandis qu'à Quiberon les émigrés passent à l'offensive, les Chouans enlèvent les batteries du rivage[2] puis se déploient sur les deux rives de l'Aven et marchent au nord sur Pont-Aven. Ils prennent Névez, puis Pont-Aven sans rencontrer de résistance[1].

La bataille

Cependant, les RĂ©publicains avaient envoyĂ© des renforts sur Pont-Aven, un premier dĂ©tachement de 5 chasseurs Ă  cheval et 80 gardes territoriaux et gardes nationaux de QuimperlĂ© rencontre les Chouans aux abords de Pont-Aven. L'affrontement dure trois quarts d'heure mais tourne Ă  l'avantage des royalistes, deux rĂ©publicains sont tuĂ©s (un chasseur Ă  cheval et un garde territorial) ainsi qu'un chouan, le lieutenant de Gendarmerie qui commande les patriotes donne alors l'ordre de battre en retraite et regagne QuimperlĂ©. Mais quelques heures plus tard, les RĂ©publicains contre-attaquent avec 1 200 hommes commandĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Meunier qui rĂ©Ă©quilibrent le combat[1]. Finalement Ă  la tombĂ©e de la nuit, le gĂ©nĂ©ral Rey, accompagnĂ© des reprĂ©sentants Guezno et Guermeur et ayant ralliĂ© la compagnie du capitaine Huard[1], gagne l'embouchure de l'Aven avec 300 hommes et prend les Chouans Ă  revers. Ces derniers, surpris, prennent la fuite par le nord puis se portent en direction de Plouay, Ă  l'est, laissant 30 morts sur le champ de bataille[1] - [2]. Cependant les RĂ©publicains n'osent les poursuivre trop vivement[2].

Les Chouans regagnent le Morbihan, en chemin, un groupe fusille un prêtre constitutionnel, qui pourtant leur avait servi de guide[2]. Suivi à distance par Rey et Meunier, Jean Jan contourne Quimperlé et fait passer ses troupes par Tréméven et Arzano, il gagne ensuite Plouay, puis son cantonnement à Saint-Nicodème, en Pluméliau. Malgré le plan de Jean Jan consistant à rejoindre les forces de Tinténiac, les chefs ne parviennent pas à réorganiser leurs troupes qui, rentrées dans leur pays, se dispersent[2].

Bibliographie

  • François Cadic, Histoire populaire de la chouannerie, t. I, Ă©ditions Terre de Brume, , p. 587-588.
  • Cdt de Montergon, Le Paige de Bar, lieutenant de Cadoudal, La DĂ©couvrance, Ă©dition de 2000, p. 51-53.

Références

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