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Bataille de Novare (1513)

La bataille de Novare est une bataille de la guerre de la Ligue de Cambrai qui eut lieu le , près de Novare, dans le Nord de l'Italie.

Bataille de Novare
Description de cette image, également commentée ci-après
Illustration de la bataille de Novare d'après la chronique de Johannes Stumpf, 1548.
Informations générales
Date
Lieu Novare (Milanais)
Issue Victoire décisive des Suisses
Commandants
Louis II de la TrémoilleMaximilien Sforza[2]
assisté de capitaines suisses
Forces en présence
1 200 cavaliers,
20 000 fantassins
11,000[3]–20,000[4] piquiers suisses
Pertes
5 000 Ă  10 000 victimes (blessĂ©s ou morts)1 500 morts

Guerre de la Ligue de Cambrai

Batailles

CoordonnĂ©es 45° 26′ 51″ nord, 8° 37′ 15″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Bataille de Novare

Les Français étaient sortis vainqueurs de la bataille de Ravenne (1512) ; néanmoins, sous les coups de la Sainte Ligue, ils avaient dû évacuer Milan avec le roi Louis XII à leur tête.

En 1513, une armĂ©e française forte de 10 000 hommes[5] menĂ©e par Louis II de la TrĂ©moille assiĂ©geait Novare. La ville Ă©tait alors aux mains de mercenaires suisses au service du duc de Milan qui, selon les Français, envisageaient d'annexer Milan Ă  la ConfĂ©dĂ©ration suisse. Novare, situĂ©e Ă  40 kilomètres Ă  l'ouest de Milan, Ă©tait la deuxième ville du duchĂ© par sa population. Le 6 juin, les Français furent surpris dans leurs campements par une armĂ©e de relève suisse forte de 13 000 hommes. Les lansquenets allemands, des piquiers mercenaires au service de la France, parvinrent Ă  se former en carrĂ©, arrĂŞtant le choc ennemi et laissant Ă  l'artillerie française le temps de se mettre en batterie. Au prix de marches forcĂ©es Ă  travers la mitraille, les fantassins suisses parvinrent toutefois Ă  encercler complètement le camp français, restreignant spatialement la cavalerie ennemie, et se frayant un chemin vers les canons, qui ne pouvaient balayer tout le front. Une fois l’artillerie prise, les carrĂ©s de lansquenets furent isolĂ©s les uns des autres et dĂ©truits sĂ©parĂ©ment. La cavalerie lourde française, dĂ©cisive en terrain ouvert, ne put se dĂ©ployer et joua un rĂ´le mineur dans l'affrontement au corps Ă  corps.

Ce fut une bataille particulièrement sanglante, faisant 5 000 victimes (voire 10 000 selon certains historiens) dans les rangs français, tandis que les piquiers suisses ne perdirent que 1 500 hommes, principalement fauchĂ©s dans leurs progression par les tirs d'artillerie[6]. Selon une pratique dĂ©jĂ  connue lors des guerres de Souabe, les Suisses exĂ©cutèrent les lansquenets qu'ils purent capturer après la bataille. Quoiqu'ils eussent mis en dĂ©route l'armĂ©e de siège, ils ne purent poursuivre leurs ennemis, Ă©tant dĂ©pourvus de cavalerie, mais plusieurs contingents marchèrent Ă  travers les Alpes jusqu'Ă  Dijon[7] : ils ne quittèrent le pays qu'après avoir obtenu rançon. Ils s'Ă©taient emparĂ©s de 22 canons avec leurs chariots de munitions.

Cette défaite contraignit Louis XII à évacuer le Milanais, et permit à Maximilien Sforza de se rétablir à la tête du duché de Milan.

Notes

  1. Les Suisses avaient pratiquement le contrôle du Duché, Sforza n'étant généralement considéré que comme leur homme-lige. Pour autant, cette bataille est généralement présentée comme un affrontement entre Français et Milanais.
  2. Sforza était bien présent lors de l'affrontement, et, en tant que stipendiaire des Suisses, peut être regardé comme leur commandant.
  3. Mallett et Shaw 2012, p. 121.
  4. Nolan 2006, p. 641.
  5. Selon certaines sources, l'effectif aurait atteint 1 200 cavaliers et 20 000 fantassins, lansquenets, Gascons etc.
  6. Selon Merriman, 700 hommes tombèrent en trois minutes sous le feu de l'artillerie : cf. John Merriman, A History of Modern Europe, vol. 1, p. 35.
  7. Goubert, Course of French History, 135.

Bibliographie

  • Olivier Bangerter, Novare (1513), dernière victoire des fantassins suisses (Economica, 2011).
  • David Eggenberger, A Dictionary of Battles (New York: Thomas Y. Crowell, 1967), p. 313.
  • John Merriman, A History of Modern Europe, Volume One: From the Renaissance to the Age of Napoleon (1st ed.). New York: W. W. Nortan & Company Inc., 1996. (ISBN 0-393-96888-X).
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Battle of Novara » (voir la liste des auteurs).

Liens externes

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