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Bataille de MĂ©rida

La bataille de Mérida est un des premiers combats de la guerre d'Espagne, qui a opposé les forces nationalistes aux troupes républicaines. Il s'est déroulée dans la ville estrémègne de Mérida entre les 10 et , lorsque les miliciens républicains essayèrent par deux fois d'arrêter l'armée d'Afrique.

Bataille de MĂ©rida
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte de l'Espagne en août 1936.
En rose : zone républicaine. En vert : zone soulevée.
Informations générales
Date du au
Lieu Mérida (Espagne), en Estrémadure (Espagne)
Issue Victoire nationaliste décisive
Belligérants
RĂ©publique espagnole
• CNT/FAI
• UGT
[1] Camp nationaliste
Commandants
Carlos RodrĂ­guez MedinaCarlos Asensio
Heli Rolando de Tella y Cantos
Forces en présence
env. 2 600 miliciens et soldats loyauxenv. 1 000 soldats
Pertes
env. 250 morts, blessés et disparusinconnu

Guerre d'Espagne

CoordonnĂ©es 38° 54′ nord, 6° 20′ ouest

Les nationalistes finirent par expulser les républicains de la ville le 10 août et s'en assurèrent définitivement le contrôle le jour suivant. Cette bataille permit au général Juan Yagüe de forcer la reddition et la prise de la ville de Badajoz quelques jours plus tard, parachevant la communication entre les zones nationalistes nord et sud.

Contexte

L'armée rebelle, sous le commandement du colonel Carlos Asensio, reçut à Séville l'aide allemande et italienne, avant de diriger ses forces vers le nord, dès le 2 août, grâce aux camions fournis par le général Queipo de Llano. Le commandant Antonio Castejón les suivit avec une deuxième colonne dès le lendemain. Asensio se dirigea vers le nord, battant les milices républicaines qui venaient à sa rencontre le 6 août. Le jour suivant, l'armée d'Afrique expulsa les milices républicaines de la ville d'Almendralejo, après une sanglante résistance, qui saigna les deux armées. Les républicains se replièrent alors vers le nord à Mérida, tandis que les nationalistes stoppaient afin de laisser les troupes de Castejón les rejoindre.

Combats

Pont romain de MĂ©rida.

Les milices républicaines construisirent des tranchées et s'y enterrèrent le long du fleuve Guadiana, plusieurs kilomètres au sud de Mérida le 10 août.

Asensio les attaqua violemment, avec la IVe et la Ve banderas et le IIe tabor de la légion étrangère. Il commença par faire lourdement bombarder la ville par l'aviation et l'artillerie. Il lança ensuite ses troupes dans trois directions différentes :

  • la IVe bandera au sud, pour traverser la Guadiana, après avoir pris les villages d'Alange et de Zafra ;
  • la Ve bandera, pour traverser le pont romain ;
  • le IIe tabor Ă  l'est.

La IVe bandera échoua à traverser la rivière et se replia à Almendralejo. En revanche, la Ve bandera et le IIe tabor rompirent le front au niveau du pont, en prirent le contrôle et entrèrent dans la ville dont il s'emparèrent aussitôt. Le commandant Luis Alarcón de la Lastra désamorça les charges explosives placées sur le pont romain de la ville, et dont l'explosion devait retarder l'avancée nationaliste. Les milices battirent retraite afin de ne pas se laisser encercler.

Conséquences

Yagüe, accompagné d'Asensio et de Castejón, dirigea ensuite ses troupes vers l'ouest afin d'atteindre Badajoz. Il laissa à Mérida simplement un détachement placé sous les ordres du lieutenant-colonel Heli Rolando de Tella. Le 11 août, les milices républicaines, renforcées par des gardes civils et des gardes d'assaut venus de Madrid attaquèrent la ville, mais furent repoussés.

Notes et références

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Batalla de Mérida » (voir la liste des auteurs).
  1. Il peut paraître surprenant que les deux camps aient le même drapeau, mais c'est seulement le que les forces rebelles, dirigées par la Junta de Defensa Nacional, décidèrent de rétablir le drapeau bicolore, rouge et or .

Voir aussi

Bibliographie

  • Antony Beevor (trad. Jean-François SenĂ©), La Guerre d'Espagne, Paris, Le Livre de poche, coll. « LittĂ©rature & Documents », , 893 p. (ISBN 2-253-12092-8 et 978-2-253-12092-6)
  • Hugh Thomas (trad. de l'anglais par Jacques Brousse, Lucien Hess et Christian Bounay), La guerre d'Espagne juillet 1936-mars 1939, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (rĂ©impr. 2003 2009), 1026 p. (ISBN 978-2-221-08559-2 et 978-2-221-04844-3).
  • (es) ESPINOSA Francisco, La columna de la muerte. El avance del ejercito franquista de Sevilla a Badajoz, EditorĂ­al CrĂ­tica, Madrid, 2003
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