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Bataille d'Avarayr

La bataille d'Avarayr ou d'Avaraïr (en arménien Ավարայրի ճակատամարտ), aussi connue sous le nom de bataille de Vartanantz, est une des grandes batailles de l'histoire de l'Arménie. Elle oppose le les rebelles arméniens menés par Vardan Mamikonian et leurs suzerains sassanides. Bien que les Perses soient victorieux, les Arméniens réussissent à assurer leur indépendance religieuse.

Bataille d'Avarayr
Description de cette image, également commentée ci-après
Miniature arménienne médiévale représentant les éléphants de guerre sassanides à la bataille d'Avarayr.
Informations générales
Date
Lieu Avarayr, Arménie
Issue

Victoire sassanide

Victoire religieuse arménienne
Forces en présence
200 000 hommes et des Ă©lĂ©phants de guerre66 000 hommes
Pertes
LourdesLourdes
CoordonnĂ©es 39° 20′ 20″ nord, 45° 03′ 26″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Iran
(Voir situation sur carte : Iran)
Bataille d'Avarayr
Géolocalisation sur la carte : Arménie
(Voir situation sur carte : Arménie)
Bataille d'Avarayr

Contexte

Depuis 387, le royaume d'Arménie est divisé en deux zones d'influence, l'Arménie byzantine et l'Arménie perse[1]. En outre, en 428, le dernier monarque arsacide, Artaxias IV, est déposé par le souverain sassanide Vahram V à la demande des nakharark arméniens, inaugurant ainsi la période du marzpanat en Arménie perse[1]. Très vite, les Arméniens déchantent : en 449, Yazdgard II leur ordonne d'apostasier et de se convertir au zoroastrisme[2], pensant éloigner définitivement par cette conversion les Arméniens de Byzance.

Les ArmĂ©niens rĂ©unissent une assemblĂ©e Ă  laquelle participe, sous la prĂ©sidence du catholicos Hovsep de Holotsim, la noblesse et le clergĂ©. Une rĂ©solution unanime communiquĂ©e au roi de Perse affirme l’attachement des ArmĂ©niens Ă  la foi chrĂ©tienne tout en exprimant la soumission politique. Furieux, Yazdgard II convoque les nakharark (nobles armĂ©niens) Ă  CtĂ©siphon : ils se convertissent au mazdĂ©isme et repartent pour l’ArmĂ©nie accompagnĂ©s de 760 mages persans (v. 449). SitĂ´t la frontière franchie, les mages sont attaquĂ©s et dispersĂ©s par le peuple indignĂ©. Les nakharark renient la conversion qui leur avait Ă©tĂ© arrachĂ©e par la menace. La rĂ©sistance est confiĂ©e Ă  Vardan, un Mamikonian, qui envoie en vain une ambassade Ă  Byzance. Il rĂ©unit 60 000 hommes et se prĂ©pare au combat[3].

Bataille

Les 66 000 soldats de l'armĂ©e armĂ©nienne prennent leur communion avant le combat. Cette armĂ©e est majoritairement composĂ©e de paysans, encadrĂ©s par quelques soldats, tous souhaitant protĂ©ger leur religion, le christianisme. L'armĂ©e sassanide, largement plus nombreuse, compte des Ă©lĂ©phants de guerre et le prestigieux rĂ©giment de cavalerie « Savaran ». Durant la bataille, Vardan Mamikonian et son frère Hmayeak succombent avec huit de leurs gĂ©nĂ©raux et de nombreux notables, et Vasak de Siounie se range du cĂ´tĂ© perse.

Conséquences

Vardan Mamikonian trouve la mort, mais les pertes perses sont considérables. Yazdgard II, qui doit soutenir au nord une guerre difficile contre les Huns Hephtalites, se montre relativement conciliant. Il fait arrêter et torturer quelques prêtres, donne à l’Arménie un nouveau marzpan, mais renonce à imposer le mazdéisme. La situation n'en est pas pour autant calmée et va déboucher sur le soulèvement de Vahan Mamikonian, le neveu de Vardan, à partir de 481.

Les Arméniens, qui ont sauvé leur foi, célèbrent chaque année, au mois de février, la « fête de Vardan » pour commémorer la bataille d’Avarair.

Notes et références

  1. Claude Mutafian et Éric Van Lauwe, Atlas historique de l'Arménie, Autrement, coll. « Atlas / Mémoires », 2005 (ISBN 978-2746701007), p. 38.
  2. Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007 (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 187.
  3. (en) Anne Elizabeth Redgate, The Armenians, Wiley-Blackwell, , 352 p. (ISBN 978-0-631-22037-4, lire en ligne), p. 142.
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