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Baleine de Villerville

La baleine de Villerville est un cétacé échoué dans l'estuaire de la Seine le 21 octobre 1893[1] et qui, naturalisé a l'instigation de Simon-Max est devenu une attraction touristique connue comme la baleine-théâtre de Villerville.

Baleine de Villerville
Simon-Max et la baleine Ă  Villerville.
Informations
Espèce
Sexe
Date de décès
Lieu de décès
Cause de décès
Propriétaire
Fait notable
Sa carcasse a été utilisée comme théâtre-musée.

Histoire

Affiche du théâtre de la Baleine.
Texte de la chanson Les deux Jonas écrite par Simon-Max pour la baleine-théâtre.

Le 21 octobre 1893, un jeune cĂ©tacĂ© mâle de 10,5 m de long[2] dĂ©crit soit comme une baleine bleue ou un rorqual commun[Note 1] s'Ă©choue sur une plage de CricquebĹ“uf dans le Calvados[2] - [3]. L'animal, probablement blessĂ©, meurt au bout de quelques heures[2].

Dans la commune voisine de Villerville, un Ă©tablissement de bains de mer a Ă©tĂ© fondĂ© en 1850. Les Ă©lus locaux tentent d'accroitre le rayonnement de la station balnĂ©aire qui reste de taille modeste, dans l'ombre de sa voisine Trouville-sur-Mer. En 1893 c'est encore un bourg de pĂŞcheurs qui compte moins d'un millier d'habitants. Après la destruction d'un premier casino en 1886, un nouveau casino de bois de 120 m2 est Ă©rigĂ© en 1889 mais connait des dĂ©buts poussifs, les adjudicataires se succĂ©dant Ă  la tĂŞte de l'Ă©tablissement. L'arrivĂ©e de Simon-Max Ă  la direction du casino, en avril 1893, lui donne une nouvelle impulsion[2].

Ce dernier voit en l'Ă©chouage de la baleine une opportunitĂ© de promouvoir son Ă©tablissement. Il achète la dĂ©pouille pour 400 francs et, après l'avoir fait dĂ©pecer et en avoir vendu ses parties marchandes, il fait naturaliser le restant par un taxidermiste de Paris[2].

Un an plus tard, la baleine reconstituĂ©e est ramenĂ©e par train Ă  Villerville[2]. Le corps a Ă©tĂ© artificiellement rallongĂ©, la baleine mesurant dĂ©sormais 17 m. Elle est installĂ©e en face de son casino et peut accueillir de 80 Ă  100 personnes selon les sources[2]. L'attraction ouvre le [2] - [4] . Devant le succès du théâtre-baleine, l'attraction est rapidement dĂ©placĂ©e sur la jetĂ©e-promenade de Trouville. Elle rejoint ensuite le Casino de Paris en novembre 1894. Elle a la double fonction de musĂ©e et de théâtre. On y trouve une collection de poissons naturalisĂ©s et de coquillages. Les spectateurs viennent y dĂ©couvrir du théâtre d'ombres, des tableaux vivants de Cyprien Godebski, du cabaret et des spectacles de Guignol[2]. Max-Simon compose pour l'attraction des chansons, Les deux Jonas ou encore Allons dans la baleine. Il les chante accompagnĂ© de Jane Evel, Marie Lebey ou FĂ©lix Galipaux. Il laisser libre cours Ă  son imagination, expĂ©rimentant des chansons imagĂ©es dĂ©signĂ©es sous le terme de « poses plastiques » ou « cantomimes »[2].

La baleine de Villerville est détruite par un incendie qui touche le casino de Paris dans la nuit du 25 au 26 février 1895[5] - [6].

L'association des Amis de la baleine de Villerville, fondée en 2013 dans le but de faire revivre le casino de la commune[7], a commémoré en juillet 2014 le 120e anniversaire du théâtre-baleine[2].

Archives

Le département des Arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France conserve un fonds d'archives de Maxime-Fabert, directeur du Théâtre de la Comédie-Wagram et parent de Simon-Max. Certaines pièces de ce fonds donné entre 1976 et 1993 ont été numérisées sur Gallica.

Notes et références

Notes

  1. L'animal est décrit dans le même article, de manière contradictoire, comme un rorqual commun et comme Balaenoptera musculus.

Références

  1. « Casino de Villerville - Direction Simon - Max », Le petit normand,‎ (lire en ligne)
  2. Jean-Baptiste Raze, « Un directeur artiste : Simon Max et le casino de Villerville (1893-1913) », Revue d'Histoire du Théâtre, no 275,‎ trimestre 3 - 2017, p. 95-113 (ISSN 2550-8148)
  3. H. Renoult, « Note sur la baleine de Criquebeuf », La gironde,‎ (lire en ligne)
  4. « sans titre », Le journal,‎ (lire en ligne)
  5. « Le théâtre-baleine de Villerville », sur BnF - Site institutionnel (consulté le )
  6. « Le feu au Casino de Paris », La Croix,‎ (lire en ligne)
  7. « Quel avenir pour les Amis de la baleine ? », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
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