Avions Voisin C18
L’Avions Voisin C18 est une automobile française produite à quatre-vingt neuf exemplaires par le constructeur Avions Voisin de 1929 à 1933. Munie d’un moteur à 12 cylindres en V, elle est proposée à l’époque en cinq carrosseries différentes, ou sous forme de châssis nu. Il n’en subsiste plus que trois exemplaires en 2020.
Avions Voisin C18 | |
Marque | Avions Voisin |
---|---|
Années de production | 1929-1933 |
Production | 89 exemplaire(s) |
Classe | Berline de luxe |
Usine(s) d’assemblage | Issy-les-Moulineaux |
Moteur et transmission | |
Énergie | Essence |
Moteur(s) | V12 Ă chemises louvoyantes |
Position du moteur | Longitudinal avant |
Cylindrée | 4 885 cm3 |
Puissance maximale | 105 ch |
Transmission | Propulsion |
Boîte de vitesses | Manuelle à 4 vitesses + marche arrière |
Poids et performances | |
Vitesse maximale | 115 km/h |
Châssis - Carrosserie | |
Carrosserie(s) | Berline, coupé, limousine, coupé-limousine. |
Suspensions | Lames semi-elliptiques |
Freins | À tambours aux 4 roues |
Dimensions | |
Longueur | 5 170 mm |
Empattement | 3 580 mm |
Voies AV/AR | 1 520 mm / 1 420 mm |
Technique
Un premier moteur d’une cylindrée de 3 900 cm3 est d’abord monté, remplacé rapidement par un V12 sans soupapes à chemises louvoyantes de 4 885 cm3, d’un alésage de 72 mm pour une course de 100 mm. Développant 105 ch (soit 28 chevaux fiscaux), il est alimenté par un unique carburateur Cozette. L’allumage est à Delco ; le liquide de refroidissement est mis en circulation grâce à un système alliant pompe et thermosiphon. L’embrayage — à disques multiples, puis monodisque à partir de 1931 — transmet la puissance à la boîte de vitesses à quatre rapports (plus une marche arrière), et est transmise aux roues arrière selon l’architecture classique à propulsion. La vitesse maximale se monte à 115 km/h[1] - [2].
Le châssis est repris des modèles C12 et C16 du constructeur. Codé « Diane » dans la nomenclature de l’usine, il est réalisé en tôle emboutie et supporte, outre le moteur et la transmission, des suspensions à ressorts à lames semi-elliptiques aux quatre roues[3]. L’usine le propose soit nu, à confier par le client au carrossier de son choix, soit avec quatre carrosseries d’usine : berline à cinq places appelée « Chevauchée », berline longue à six places « Chevreuse », limousine à sept places « Caravane » (sans malle arrière), ou coupé à deux ou trois places « Châtelaine ». En 1931, la berline est proposée avec cinq places, tandis qu’apparaît un coupé-limousine[N 1] à sept places sans malle, nommé « Chevance », et que le coupé est retiré du catalogue. La berline longue est supprimée en 1932 ; pour la dernière année de production, 1933, seul le châssis nu est proposé[1].
Historique
Présentée pour la première fois au salon de l’automobile de 1929, l’Avions Voisin C18 est vendue à quatre-vingt neuf exemplaires[3] jusqu’à son retrait du catalogue de la marque en 1933[1].
En 2020, il ne subsiste que trois Voisin C18.
L’une d’elles, vendue en 1932 aux frères Bucciali est transformée par ceux-ci en Bucciali-Voisin ; elle est depuis conservée aux États-Unis, munie d’une carrosserie par Saoutchik[4] - [N 2].
La seconde, un coupé « Châtelaine », se trouve dans la collection du roi de Thaïlande[1] - [4].
La troisième est un châssis de 1931, habillé en coupé par François Saliot, carrossier à Levallois-Perret, pour un bijoutier invalide de guerre. À la mort de celui-ci en 1958, elle est rachetée par le collectionneur Alexis Dreye, qui la remise sans y toucher jusqu’au milieu des années 1970, quand elle bénéficie d’une restauration[4]. Le , alors qu’elle n’affiche que 2 700 km depuis sa sortie d’usine, elle est vendue aux enchères à un collectionneur américain anonyme, pour la somme de 750 000 €, frais non-inclus[5].
Notes et références
Notes
- Ou coupé-chauffeur ; le chauffeur est à l’air libre, tandis que les passagers bénéficient d’un toit fixe.
- Il peut s’agir d’une confusion avec la Bucciali TAV 12, dotée d’un moteur V12 Voisin.
Références
- Auffret.
- Auffret, popup Moteur.
- Auffret, popup Châssis.
- Sylvain Reisser, « Une Voisin C18 sort de l'ombre », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Gaëlle Caron, « CAMBRAI : Unique au monde, une Voisin C18 vendue 750 000 € ! », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
- Thierry Auffret, « C18 », sur Automobiles Voisin (consulté le ).