Avenue Georges-Clemenceau (Nanterre)
L'avenue Georges Clemenceau[1] est une voie publique de la commune de Nanterre[2], dans le département français des Hauts-de-Seine[3].
Avenue Georges Clemenceau | |
163/185 Avenue Georges-Clemenceau. Le bâtiment administratif Simca à son tout début (1935). L'usine elle-même, non visible sur la photo, est située juste derrière. | |
Situation | |
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Coordonnées | 48° 53′ 11″ nord, 2° 12′ 41″ est |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Ville | Nanterre |
Début | Place de la Boule |
Fin | Place des Bergères |
Morphologie | |
Type | Avenue |
Histoire | |
Anciens noms | Route de Paris à Saint-Germain Route nationale de Paris à Cherbourg Route nationale 13 Route de Paris |
Situation et accès
Cette avenue suit le tracé de la route départementale 913.
En partant de la place de la Boule, elle croise la rue des Suisses, puis la rue des Carriers. Elle traverse ensuite le carrefour formé par la rue Sadi-Carnot et la rue de Suresnes.
Après le départ de l'avenue Félix-Faure (anciennement rue de Puteaux[4]), elle forme le départ de la rue des Fontenelles et de la rue des Rosiers, et se termine à la place des Bergères.
Origine du nom
Cette avenue honore Georges Clemenceau, homme politique français.
Historique
Cette voie de communication était l'ancienne route de Paris à Saint-Germain qui, au XVIIe siècle, permettait aux rois de France de se rendre au château de Saint-Germain, puis, au début du XIXe siècle, à l'Empereur Napoléon Ier d'aller à la Malmaison.
Elle va servir à la fin de ce siècle aux maraîchers, à vendre leurs légumes aux halles.
Plus tard, l'avenue fait passage au tramway à vapeur (« la Bouillotte ») en 1890[5].
Après avoir été dénommée, « route de Paris à Saint-Germain », « route nationale de Paris à Cherbourg », « route nationale 13 » et « route de Paris » le Conseil Municipal de Nanterre lui donne le nom d'« avenue Georges-Clemenceau » par délibération du .
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Aux numéros 163/185 de cette avenue furent fondés en 1919 des ateliers du constructeur automobile Vinot & Deguingand[6].
Cette usine fut reprise en 1926 par Donnet-Zédel[7].
En novembre 1934, Fiat − désirant s'implanter en France afin de contourner les très dissuasives barrières douanières d'exportations entre l'Italie mussolinienne et la France − fonde une filiale appelée Simca (acronyme de la Société Industrielle de Mécanique et Carrosserie Automobile) et rachète l'usine Donnet en faillite puis la modernise sur le modèle de sa grande usine de Turin et la fabrication des premières Simca-Fiat 6 CV démarre en juillet 1935. Fiat nomme à sa tête, comme administrateur délégué, un jeune Italien, Enrico Pigozzi (Henri Pigozzi), qui, avec l'aide constante de Fiat (de nombreux ingénieurs de Fiat passeront plusieurs années chez Simca), développera Simca d'une manière spectaculaire après la Seconde Guerre mondiale, rivalisant avec les grands constructeurs privés français[8].
Notes, sources et références
- Clemenceau ne prend pas d'accent sur le "e".
- L’avenue Georges-Clemenceau, autrefois route de Paris
- Les 7 rues qui convergent vers la place de la Boule, à découvrir dans le Dictionnaire Historique des rues de Nanterre
- L'avenue Félix-Faure, autrefois avenue de Puteaux
- La rue de la Source et l’avenue Georges-Clemenceau
- Histoire d’une usine automobile à Nanterre: de Vinot-Deguingand à Citroën en passant par Donnet et Simca.
- Historique succinct des usines implantées antérieurement sur les différents sites de Simca
- Simca - De Fiat à Talbot, par Michel G. Renou, éditions ETAI, 1999 (préface de Jacques Loste, P-DG de L'Argus de l'automobile de 1941 à 1990)