Aux captifs la libération

Une tournée-rue par deux auprès d'un SDF.

L’association est créée en 1981 par le père Patrick Giros[1] - [2] (1939-2002). Ordonné prêtre en 1968, celui-ci a beaucoup travaillé auprès des blousons noirs puis, en tant que vicaire de l'église Sainte-Jeanne-de-Chantal de Paris (16^e), auprès des prostituées du bois de Boulogne. Encouragé par M^gr Lustiger, il lance en 1981 avec une paroissienne des « tournées-rues »[3] qui donneront naissance à l’association Aux captifs, la libération.

En 2000, l'association lance un faire-part égrenant les morts de la rue, 50 % des décès dans la rue étant des morts violentes[4]. Cette action deviendra indépendante et non confessionnelle, dès 2002 (avec les mêmes acteurs de terrain), par le Collectif Les Morts de la rue[5].

À sa mort, en décembre 2002[6], l’association est présente dans 8 paroisses parisiennes, emploie 49 salariés et 250 bénévoles[7]. Aux captifs, la libération vient en aide aux personnes exclues vivant de la rue ou dans la rue : sans domicile fixe, personnes en situation de prostitution, migrants, jeunes en errance, victimes de la drogue ou de l'alcool.

L’association est implantée dans quatre quartiers parisiens (Paris Centre, Paris 10^e, Paris 12^e et Paris 16^e). Elle est dotée depuis 2010 d’un Centre d’Hébergement de Stabilisation situé rue de Vaugirard, le Valgiros. Son action auprès des personnes sans domicile fixe s’articule autour de tournées-rues[8], de permanences d’accueil où s’effectuent un travail d’écoute approfondi, d’un suivi social et sanitaire, et de programmes de dynamisation.

Ce plan d’action s’appuie sur des centres avec chacun une vocation spécifique :

• lieux d’accueil de jour[9] ;
• lieux d’accueil pour jeunes Dauphine Lazare ;
• Espace Solidarité Insertion « Chez M. Vincent »[10] ;
• Colocations solidaires et CHS Valgiros[11].

De 2002 à 2012, son président est le biologiste Jean-Guilhem Xerri[12] (Prix Habert-Bégin 2008 de l’Académie française), puis à partir de 2012 l'association est présidée par Maryse Lépée, ancienne directrice adjointe de l’agence régionale de l'hospitalisation (ARH) d’Île-de-France[13]. Son directeur général est Thierry des Lauriers.