Aurichalcite
L'aurichalcite est une espèce minérale formée de carbonate anhydre de cuivre et de zinc de formule (Zn,Cu)5(CO3)2(OH)6 avec des impuretés de calcium.
Aurichalcite Catégorie V : carbonates et nitrates[1] | |
Aurichalcite - Mine d'Escouloubre, Aude, France (XX 6 mm) | |
Général | |
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Numéro CAS | |
Classe de Strunz | 5.BA.15
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Formule chimique | (Zn,Cu)5(CO3)2(OH)6 |
Identification | |
Masse formulaire | 546,71 uma |
Couleur | Vert pale, bleu verdâtre, bleu ciel, vert |
Classe cristalline et groupe d'espace | Prismatique - P 21/m |
Système cristallin | Monoclinique |
Réseau de Bravais | Monoclinique opposé B |
Macle | observable seulement aux rayons X |
Clivage | Parfait sur [010] et [100] |
Cassure | aucune |
Habitus | Massif, cristaux aciculaires |
Échelle de Mohs | de 1,00 à 2,00 |
Trait | vert pâle; bleuâtre |
Éclat | soyeux, nacré |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nα = 1,655 nβ = 1,740 nγ = 1,74 |
Pléochroïsme | Vert pâle |
Biréfringence | 0,0890 |
Fluorescence ultraviolet | aucune |
Transparence | Translucide à transparent |
Propriétés chimiques | |
Densité | 3,96 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Radioactivité | aucune |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
Inventeur et étymologie
Connue depuis l'Antiquité comme « cuivre de Corinthe », la première description moderne est due à Eugène Louis Melchior Patrin en 1788, puis par Sage en 1791, mais elle ne sera décrite par Bottger qu’en 1839[2].
Le nom dérive du grec (όρειχαλκος) "OREIKHALKOS" qui signifie « cuivre de montagne », qui désignait un minerai de cuivre [3].
Topotype
Mine de Loktevskoïe (Loktevskii), kraï de l'Altaï, dans le massif de l’Altaï (Sibérie) en fédération de Russie.
Cristallographie
- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 13.82, b = 6.419, c = 5.29, Z = 2; beta = 101.04° V = 460.59
- Densité calculée = 3.94
Gîtologie
Minéral secondaire des dépôts de cuivre et de zinc.
Minéraux associés
calcite, rosasite, smithsonite, hémimorphite, hydrozincite, malachite et azurite.
Synonymie
Gisements remarquables
En France
- Les anciennes mines d'Escouloubre, près d'Axat, dans l'Aude, passent pour avoir donné les meilleurs échantillons français en association avec l'hémimorphite et la rosasite[8].
- Triembach-au-Val, Val de Villé, Bas-Rhin[9]
- La mine du Couloumier, Auzat (Ariège) [10]
- La Verrière, Monsols, Rhône[11]
Dans le monde
Galerie
- Aurichalcite - Congo Brazzaville - Yanga Koubanza (7,5x3 cm)
- Aurichalcite sur Fluorite - Rutland Cave Angleterre (9.5x7 cm)
- Aurichalcite sur hemimorphite - Mine d’Ojuela, Mapimí, Mexique (xx 6 mm)
- Auricalcite sur hemimorphite - 79 Mine, Arizona, USA (7x6 cm)
Notes et références
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Annalen der Physik, Halle, Leipzig: 48: 49
- MINER Database von Jacques Lapaire - Minéraux et étymologie
- Le Journal de physique et le radium, Paris: 33: 81
- Le Journal de physique et le radium, Paris: 38: 155
- Annales de chimie et de physique, Paris: 18: 478.
- Tableau minéralogique, Paris: 26.
- Berbain, C., Favreau, G. & Aymar, J.(2005): Mines et Minéraux des Pyrénées-Orientales et des Corbières. Association Française de Microminéralogie Ed., 196-199.
- Fluck, P. & Stein, S. (1992): Espèces minérales des principaux districts miniers du massif vosgien. - Pierres et Terre 35 (December 1992), 120 pp
- Rémy, P. (2003): La mine du Couloumier, Auzat (Ariège). Le Cahier des Micromonteurs, 82,9-12
- Favreau, G., Legris, J.-R. & Dardillac, M. (1996): La Verrière (Rhône): Histoire et Minéralogie, Le Cahier des Micromonteurs, 53(3), 3-28
- Anthony, J.W., et al (1995), Mineralogy of Arizona, 3rd.ed.: 123; Keith, S.B. (1972), Mineralogy and paragenesis of the 79 mine lead-zinc-copper deposit, Min.Rec.: 3: 247-264.
- Mineralogical Magazine 1963 33 : 441-449
- Moore, T.P. and Megaw, P.K.M. (2003): Famous mineral localities: The Ojuela mine, Mapimi, Durango, Mexico. The Mineralogical Record, 34(5)