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Augustin Tuncq

États de service

Il entre dans l'armée royale comme simple soldat au régiment de Provence en février 1767, est nommé sergent le et déserte le . Il entre comme cavalier dans la maréchaussée de Guyenne le et en démissionne le suivant. Il devient archer-garde dans la compagnie du prévôt général des monnaies le . On le retrouve capitaine de grenadiers dans la garde nationale de Chatou en ; puis capitaine de chasseurs à la légion des Pyrénées en septembre 1792.

Lors de la Révolution française, il est promu adjudant-général lieutenant-colonel le ; puis chef de brigade le . Il est envoyé combattre en Vendée, muté à l' armée des côtes de La Rochelle, en juin 1793. Il remplace le général Sandoz à Luçon, destitué pour fuite, et est promu au grade de général de brigade le . Il s'empare de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, de Pont-Charron et de Chantonnay. Il est vainqueur à Bessay et à Luçon le suivant.

Le 30 juillet Ă  Luçon, il est attaquĂ© par 15 000 VendĂ©ens qu'il repousse avec seulement 2 400 hommes bien que disposant de l'avantage du terrain. Il s'oppose cependant Ă  son gĂ©nĂ©ral en chef Jean Antoine Rossignol, commandant en chef de l'ArmĂ©e des cĂ´tes de La Rochelle, qu'il accuse d'incompĂ©tence.

Rossignol le fait destituer mais le jour prĂ©vu pour son dĂ©part, la ville de Luçon est attaquĂ©e par les VendĂ©ens. Les reprĂ©sentants en mission Jean François Marie Goupilleau de Fontenay et François-Louis Bourdon lui ordonnent alors de rĂ©intĂ©grer temporairement son commandement. Avec 6 000 hommes, il repousse une seconde fois une armĂ©e de 35 000 VendĂ©ens le 14 aoĂ»t, puis il occupe Chantonnay. Soutenu par les reprĂ©sentants, cette victoire lui vaut le grade de gĂ©nĂ©ral de division.

Blessé à la suite d'une chute de cheval, il abandonne son armée le 3 septembre, pour se faire soigner à La Rochelle, mais le 5 septembre, ses troupes sont écrasées par les Vendéens à la bataille de Chantonnay. Son second, le général Lecomte l'accuse d'être responsable de la défaite en n'ayant pris aucune disposition sur les défenses, de l'avoir laissé sans renseignements et d'être parti avec les cartes et les correspondances.

Rossignol en profite, le fait destituer et mettre aux arrêts le 12 septembre. Envoyé à Paris le suivant, accusé par les Hébertistes, il échappe de peu à la guillotine grâce à l'exécution de Hébert et est remis en liberté le .

Il est finalement réintégré dans son grade le 19 novembre suivant. En 1795 il est affecté à l'armée des côtes de Brest, puis prend le commandement de la 4e division à Nantes.

Le gĂ©nĂ©ral Josnet a fait un rapport au Conseil Militaire pour dĂ©masquer sa conduite et le gĂ©nĂ©ral Hoche le dĂ©signait comme « un homme immoral, sans probitĂ© et sans talents »[1]. Il avait acquis une triste rĂ©putation par les scènes de brigandage qu'il organisa pour s'emparer des recteurs de la rĂ©gion de TrĂ©flez, lesquels, selon lui, mettaient obstacle Ă  ses travaux d'assèchement de marais dans l'Anse de Goulven[2].

Le , il commande la 2e division de l'aile droite, commandée par Ferino, de l'armée de Rhin-et-Moselle de Moreau[3]. Il est encore accusé d'avoir abusé de son autorité et commis des actes de violence dans les territoires occupés. Il est suspendu de ses fonctions le et arrêté à Phalsbourg le ; acquitté par le conseil de guerre le suivant.

Grièvement blessé à la suite d'une chute de voiture, il meurt à Paris à l'Hôpital du Val-de-Grâce le .

Notes et références

  1. « Général TUNCQ Augustin », sur Samariens sous l'Empire (consulté le ).
  2. Louis Le Guennec, "Le Finistère monumental", tome 1 "Morlaix et sa région", réédition 1979, (ISBN 2-901935-02-X) édité erroné (BNF 34731095), consultable http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/03ee356cc6d930046f8f3e2d67e9b076.pdf
  3. (en) Digby Smith, The Greenhill Napoleonic Wars Data Book : Actions and Losses in Personnel, Colours, Standards and Artillery, 1792-1815, Londres, Greenhill Books, , 582 p. (ISBN 978-1-85367-276-7), p. 111
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