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Auguste Chabaud

Auguste Elysée Chabaud né le à Nîmes et mort le à Graveson est un peintre et sculpteur français.

Auguste Chabaud
Le musée Auguste Chabaud à Graveson.
Naissance
Décès
Nom de naissance
Georges Auguste Chabaud
Nationalité
Activités
Formation
Maître
Lieu de travail
Distinction

Biographie

Entré à l'école des beaux-arts d'Avignon en 1896, Auguste Chabaud a pour maître Pierre Grivolas. Puis en 1899, il part à Paris poursuivre ses études à l'Académie Julian et à École des beaux-arts, dans l'atelier de Fernand Cormon (1845-1924). Il rencontre Henri Matisse et André Derain. La propriété viticole de ses parents subit la crise de 1900, obligeant Auguste Chabaud à redescendre dans le Midi.

En 1901, Auguste Chabaud doit quitter Paris pour gagner sa vie, il s'embarque comme pilotin (ou pilotier) sur un navire et découvre la côte occidentale africaine. La même année son père meurt ; il hérite avec son frère de la propriété viticole et des terres que seul son frère va gérer. À cette période, Chabaud travaille beaucoup sur papiers de boucherie.

De 1903 à 1906, il fait son service militaire en Tunisie d'où il va revenir avec des carnets de croquis remplis d'images locales, dont de nombreux dessins de militaires, d'indigènes et de scènes de bar peuplés de filles et de marins.

De retour à Paris, Chabaud débute en 1907 au Salon des indépendants exposant parmi les fauves. Il va découvrir une nouvelle vie, celle de la nuit parisienne et des cabarets. Les collectionneurs commencent à s'intéresser à son travail. À Montmartre où il a son atelier, il peint les rues et les places animées ou désertes, les scènes de la vie nocturne et les maisons closes.

En 1911, il entame sa période cubiste, travaille de grands formats et sculpte.

S'ensuivent de nombreuses expositions dont celle de New York en 1913 où il expose aux côtés d'Henri Matisse, André Derain, Maurice de Vlaminck et Pablo Picasso, puis à Chicago et Boston. Ses toiles de la période fauve décrivent la vie nocturne parisienne : cabarets, cafés théâtre, prostituées, aux teintes de couleurs vives (jaune, rouge) contrastant avec les couleurs de la nuit (bleu marine, noir).

À son retour de la Première Guerre mondiale, en 1919, Auguste Chabaud s'installe définitivement à Graveson, dans la propriété familiale, le mas de Martin situé au pied de la Montagnette. À partir de 1920, il entame sa période bleue où il emploie le bleu de Prusse à l'état pur, dans laquelle la Provence, ses personnages et ses coutumes sont mis en avant. Le Sud, qu'il n'a jamais cessé de peindre, même dans sa période parisienne, va l'occuper désormais exclusivement. Comme l'avait fait Paul Cézanne avec la montagne Sainte-Victoire, Auguste Chabaud immortalisera « la montagnette », peignant des scènes de campagne, des paysans arpentant les collines et sentiers des Alpilles. Il y restera jusqu'à la fin de sa vie, vivant reclus dans sa maison avec sa femme et ses sept enfants. Surnommé l'« ermite de Graveson », il meurt en 1955.

Certaines de ses œuvres sont conservées à Marseille au musée Cantini, à Paris au musée national d'Art moderne, au musée d'Art moderne de la ville de Paris, et à Genève au Petit Palais. En 1992, le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur ouvre un musée en son honneur à Graveson. Des peintres lui rendent régulièrement hommage, comme Claude Viallat en 2003.

Auguste Chabaud a écrit des poèmes et des livres comme L'Estocade de vérité, Le Tambour Gautier, Je me suis pris pour Démosthène.

Expositions

Ĺ’uvres dans les collections publiques

France
  • Avignon, musĂ©e Calvet : Grande baigneuse bleue, huile sur carton marouflĂ© sur contreplaquĂ©, 106 Ă— 76 cm[1]
  • Cagnes-sur-Mer, MusĂ©e Renoir : Le Pont, huile sur toile, 58,5 Ă— 87 cm[2]
  • Granville, musĂ©e d'Art moderne Richard-AnacrĂ©on :
    • Les Montagnettes, huile sur carton, 38 Ă— 53 cm[3]
    • Saint-RĂ©my-de-Provence, huile sur carton, 24 Ă— 33 cm[4]
    • L'Escalier, huile sur carton, 38 Ă— 53 cm[5]
  • Graveson,
    • hĂ´tel de ville : Mas provençal, huile sur toile, 48 Ă— 71 cm[6]
    • musĂ©e Auguste Chabaud :
      • HĂ´tel de luxe, 1907, huile sur carton parquetĂ©, 53 Ă— 68 cm
      • Chemin pierreux et oliviers, huile sur toile, 32,2 Ă— 49,5 cm
      • Le Mas de l'allemand, 1948-1950, huile sur toile, 53,5 Ă— 7`3 cm
      • Les Olivades, 1950, huile sur toile, 192 Ă— 451 cm[7]
      • Route dans les montagnes, 1930, huile sur carton, 35,3 Ă— 49 cm
      • La Montagnette, 1925, huile sur toile, 36,4 Ă— 53,2 cm
      • La Montagnette au verger d'oliviers, 1925, huile sur toile, 36,2 Ă— 53,2 cm
      • Les Travailleurs de la vigne, vers 1925, huile sur toile, 116 Ă— 89 cm
      • Le Pont de la roubine ou Paysage provençal, 1948-1950, huile sur toile, 53,5 Ă— 68 cm[8]
  • Marseille, musĂ©e Cantini :
    • La Femme Ă  la cigarette, 1907-1912, huile sur carton, 26,5 Ă— 38,5 cm[9].
    • Berger regardant la plaine, huile sur toile, 84 Ă— 100 cm[10]
    • Chemin et ravin en Provence, huile sur toile, 57 Ă— 100 cm[11]
  • Montpellier, musĂ©e Fabre : Les Tirailleurs sĂ©nĂ©galais, huile sur toile, 107 Ă— 76 cm[12]
  • Paris, Centre Pompidou : Bord de mer, 1905, huile sur carton, 104,5 Ă— 75 cm[13]
  • Toulon, musĂ©e d'Art : Villeneuve-lès-Avignon, huile sur carton, 53 Ă— 76 cm.
  • Troyes, musĂ©e d'Art moderne :
    • La Gare, 1907, huile sur toile, 73 Ă— 100 cm[14].
    • Assiette rouge, vers 1907, huile sur toile, 53 Ă— 76 cm[15]
    • Yvette, huile sur carton, 38,5 Ă— 53,5 cm[16]
    • Le Repos dans le jardin, huile sur toile, 65 Ă— 81 cm[17]
    • La Terrasses, vue sur le prĂ©, huile sur carton, 53 Ă— 76 cm[18]
Suisse

Ouvrages illustrés

  • Max-Philippe DelavouĂ«t, Quatre Cantico pèr l’Age d’Or (« Quatre Cantiques pour l’Age d’Or »), lithographies, collection du Bayle-Vert, 1950.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • « Chabaud (Auguste) », dans Ivan Gaussen (prĂ©f. AndrĂ© Chamson), Poètes et prosateurs du Gard en langue d'oc : depuis les troubadours jusqu'Ă  nos jours, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Amis de la langue d'oc », (BNF 33021783), p. 58.
  • Hommage de la Provence Ă  Auguste Chabaud : Catalogue de l'Exposition jubilaire. Ĺ’uvres de 1900 Ă  1950, MusĂ©e Granet, 18 juillet au 16 octobre 1950, Aix-en-Provence : Impr. d'Ă©ditions provençales, 1950.
  • Maximilien Gauthier, Auguste Chabaud, Paris : les GĂ©meaux, 1952.
  • Auguste Chabaud : 1882-1955, exposition tenue Ă  Marseille, MusĂ©e Cantini, 15 mai-15 1956, [Marseille] : Presses Municipales, 1956.
  • RenĂ© Lamy, Auguste Chabaud, le solitaire, [S.l.] : [s.n.], 1959.
  • Auguste Chabaud, exposition, 12 juillet-8 septembre 1968, MusĂ©e de Toulon, Les Amis de l'art vivant, [Toulon?] : MusĂ©e de Toulon, [1968?].
  • Centenaire Auguste Chabaud : 1882-1955, exposition du 28 septembre au 31 octobre 1982, Avignon, Palais des Papes / [catalogue par Roland Aujard-Catot], Avignon : Palais des Papes, 1982.
  • Tableaux Parisiens : dessins d'Auguste Chabaud 1907-1908, exposition prĂ©sentĂ©e au MusĂ©e de l'Annonciade, Saint-Tropez, du 22 dĂ©cembre 1984 au 15 fĂ©vrier 1985, Saint-Tropez : MusĂ©e de l'Annonciade, 1984.
  • Auguste Chabaud, 1882-1955 : peintures, dessins : 12 juillet-13 octobre 1986, MusĂ©e des beaux-arts d'OrlĂ©ans, [OrlĂ©ans] : MusĂ©e des beaux-arts, [1986].
  • Auguste Chabaud : 1882-1955 rĂ©trospective, exposition au MusĂ©e d'art moderne, Troyes, 30 juin-18 septembre 1989, Troyes : Ville de Troyes, [1989].
  • Chabaud : l'Ĺ“uvre sculptĂ© d'un peintre : exposition, MusĂ©e Auguste Chabaud, Graveson, 30 juin-6 octobre 1996, Graveson en Provence : MusĂ©e de RĂ©gion Auguste Chabaud, 1996.
  • Serge Fauchereau, Auguste Chabaud : Ă©poque fauve, Marseille, A. Dimanche, 2002.
  • Auguste Chabaud : la ville de jour comme de nuit, Paris 1907-1912, MusĂ©e Cantini, Marseille, 25 oct.-1er fĂ©v. 2004, Paris : RĂ©union des musĂ©es nationaux, 2003.
  • Auguste Chabaud en Provence, exposition, Marseille, Palais des arts, 22 mai-12 septembre 2010, organisĂ©e par la Fondation Regards de Provence-Reflets de MĂ©diterranĂ©e, texte de Bernard Plasse, Marseille : Éd. Association Regards de Provence, 2010.
  • RĂ©gis Bertrand, « Auguste Chabaud », in Patrick Cabanel et AndrĂ© EncrevĂ© (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 Ă  nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 620-621 (ISBN 978-2846211901).

Liens externes 

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