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AtalĂĄnti

AtalĂĄnti (grec ancien : áŒˆÏ„Î±Î»ÎŹÎœÏ„Î·, Atalantē, moderne : AtalĂĄnti) est le siĂšge de la municipalitĂ© des Locriens (traduction du grec Î”ÎźÎŒÎżÏ‚ ΛοÎșρώΜ) en Phthiotide, dans l'ancienne province de Locride. La population de la ville selon le recensement de 2001 s'Ă©levait Ă  6 127 habitants.

AtalĂĄnti
(el) áŒˆÏ„Î±Î»ÎŹÎœÏ„Î·
AtalĂĄnti
Vue d'ensemble
Administration
Pays Drapeau de la GrĂšce GrĂšce
District régional Phthiotide
DĂšme Locriens
DĂ©mographie
Population 6 127 hab. (2001[1])
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 38° 23â€Č nord, 23° 00â€Č est
Localisation
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AtalĂĄnti
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AtalĂĄnti

    Mythologie

    La capitale de Locride Ă©tait la ville d'Oponte. Selon HĂ©siode et Plutarque, elle a pris son nom d'Opous, fils de Locros.

    Le chef des Locriens à la guerre de Troie était Ajax fils d'Oïlée.

    Histoire

    Les premiÚres traces de vie humaine dans la région datent de 7000 à 3200/3100 avant J.-C.

    La période de 2100 à 1600 est marquée par des destructions de cités (qui probablement sont dues à des invasions).

    Antiquité

    Du Xe au VIIIe siÚcle à Oponte le régime est aristocratique et oligarchique. Durant la guerre du PéloponnÚse la Locride est alliée de Sparte. Un séisme vers 300 détruit en partie Oponte. La christianisation de l'Empire romain inaugure la civilisation byzantine : Atalånti fait partie du thÚme de l'Hellade.

    Moyen Âge

    Le IXe siÚcle est marqué par des incursions Arabes et le Xe par une incursion de Bulgares.

    À la suite de la quatriĂšme croisade (1204), les croisĂ©s fondent des seigneuries sur le territoire de l'empire byzantin : Atalanti appartient alors au DuchĂ© d'AthĂšnes ; sous la pĂ©riode catalane elle forme une seigneurie dĂ©pendant du duchĂ©[2].

    Domination turque

    En 1688, au cours de la guerre entre les Turcs et les VĂ©nitiens, l'armatole Kourmas et l'Ă©vĂȘque d'Amphissa, PhilothĂ©e, expulsent la garnison turque d'AtalĂ nti. La mĂȘme annĂ©e, une Ă©pidĂ©mie de peste ravage la ville et les Turcs en profitent pour la rĂ©occuper[3].

    En 1803, NĂ©ophyte Nicolas Metaxas d'AthĂšnes est sacrĂ© Ă©vĂȘque de d'Atalanti.

    Atalànti pendant la guerre d'indépendance grecque

    En 1821, le chef Antonis Kontosopoulos avec approximativement 1 000 Locriens armĂ©s, assiĂšge les Ottomans Ă  AtalĂ nti et prend la ville le 31 mars 1821.

    L'hiver de la mĂȘme annĂ©e, l'armĂ©e turque de Omer Vryonis et KĂŽse Mehmet dĂ©truit AtalĂ nti et fait prisonniers ses habitants.

    En novembre 1826, une tentative de débarquement d'armatoles de l'Olympe[4] basés dans les Sporades, échoue.

    La libĂ©ration dĂ©finitive d’AtalĂ nti survient le 6 novembre 1828, quand Mitros Liakopoulos prend la ville.

    Atalànti aprÚs la Libération de l'Occupation turque

    Le 10 janvier 1834 a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par loi le dĂšme (municipalitĂ©) d’AtalĂ nti, qui comprenait, en dehors d’AtalĂ nti, les villages de Skala, Skenteraga, Megaplatanos, Kyparissi, Kolaka, Bogdano, Exarchos et Drousko (Drispei)[5].

    En dĂ©cembre 1836, le baron aroumain Constantin D. Bellio, ancĂȘtre de Barbu Bellio (en) et de Georges de Bellio, s’installe Ă  AtalĂ nti dont il finance Ă©coles, fontaines et modernisation. L’annĂ©e suivante, un dĂ©cret royal forme, en son honneur, le dĂšme de « Bellio » d’AtalĂ nti ; dans les annĂ©es suivant sa mort, le nom se transforme en « Pellio » puis en « Pella » et enfin en « NĂ©a Pella » par allusion Ă  la capitale de la MacĂ©doine antique.

    En 1855 est bĂątie l'Ă©glise mĂ©tropolitaine de Saint ThĂ©odore tandis qu’en 1862 a Ă©tĂ© terminĂ©e celle de la Transfiguration du Sauveur.

    Le sĂ©isme de 1894 a provoquĂ© de grands dommages dans toute la Locride. 255 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es[6] et 3 783 maisons se sont effondrĂ©es[7].

    En 1895 est fondĂ©e l’Association Sportive Locridienne d’AtalĂ nti, un des tout premiers clubs sportifs du pays.

    XXe siĂšcle

    En 1912 les dĂšmes (municipalitĂ©s) d’AtalĂ nti et de Nouvelle Pella sont abrogĂ©es et elles deviennent des communautĂ©s. La premiĂšre voiture roule Ă  AtalĂ nti en 1915.

    AprĂšs la Grande catastrophe de 1922, s'installent 218 rĂ©fugiĂ©s d’Asie mineure.

    En 1928 est fondĂ©e l’Association Sportive « Ajax le Locrien », en 1931 le Club de Football « Olympiakos d’AtalĂ nti » et en 1935 l’Association musicale d’AtalĂ nti « OrphĂ©e ».

    Le 20 avril 1941 la Luftwaffe bombarde Atalànti, provoquant seulement des dommages matériels, tandis que le 25 avril 1941 l'armée allemande occupe la ville, livrée ensuite à l'Italie fasciste.

    Le 23 mars 1943 les forces de l'occupation italiennes abandonnent la ville, investie par la RĂ©sistance grecque. La page la plus noire est Ă©crite le 29 mai 1943, lorsque les Italiens exĂ©cutent neuf habitants otages. Les Italiens furent remplacĂ©s par les Allemands, qui se sont retirĂ©s d’AtalĂ nti en octobre 1944.

    En 1965 est fondĂ©e la bibliothĂšque municipale d’AtalĂ nti.

    En 1976 est construite la « MĂ©diathĂšque Constantinienne d’AtalĂ nti ».

    En 1982 est fondĂ© le Club nautique d’AtalĂ nti, en 1985 le Conservatoire Municipal de Musique, et en 1989 est construit le Gymnase couvert de la Ville (de 1 100 places).

    En 1992 est fondĂ©e l’Association Sportive de Football « AtalĂ nti 92 » et pour premiĂšre fois, une radio Ă©met dans la ville.

    En 1998 le MusĂ©e ArchĂ©ologique d’AtalĂ nti a Ă©tĂ© inaugurĂ© et l’Aianteio (ThĂ©Ăątre Municipal Ouvert) a commencĂ© Ă  fonctionner.

    En 2010, en application de la « rĂ©forme Kallikratis », le dĂšme d’AtalĂ nti est rĂ©uni Ă  ceux de Malesina, de Opountioi et de Daphnoussia pour former le « dĂšme de Locriens Â», ayant pour siĂšge AtalĂ nti.

    Tourisme – CuriositĂ©s - Culture


    Les catacombes de Saint-Athanase, au centre du bourg, avec crypte romaine. Elles servent de lieu d'Ă©cole clandestine pendant l'occupation turque.

    L’église Saint-SĂ©raphin et le monastĂšre des Saints Anargyres se trouvent dans la forĂȘt au-dessus d’AtalĂ nti.

    Le musĂ©e archĂ©ologique d’AtalĂ nti a Ă©tĂ© inaugurĂ© en 1998.

    Coucher de soleil sur la plage d'Atalanti

    L’« escale Â» (Scala) d’AtalĂ nti est la plage de la ville. Il s'agit d'un des rares lieux de la ville signalĂ© par les guides touristiques français. Il s'y dĂ©roule chaque annĂ©e, en Ă©tĂ©, un festival de cinĂ©ma de plein air.

    Les habitations de la ville ne possÚdent pas de style architectural remarquable; il s'agit de maisons et de constructions assez récentes, hétérogÚnes et fonctionnelles.

    Carnaval

    Le « Lundi propre Â» trouve toute la ville Ă  la plage de Scala : c'est une manifestation Ă  la fois Ă©cologique (nettoyage), ludique (carnaval) et humoristique (satire).

    FĂȘte du vin

    La fĂȘte traditionnelle du vin se dĂ©roule chaque annĂ©e aprĂšs les vendanges, au dĂ©but de l’automne.

    FĂȘte de la sardine

    Elle est fĂȘtĂ©e chaque juillet.

    Festival traditionnel d’Atalànti

    Le festival choral (folklorique et musical) a commencé aux débuts de la décennie de 1980 et se déroule chaque année.

    Foire

    La foire commence chaque annĂ©e le 6 aoĂ»t et dure six jours. Les allĂ©es centrales de ville sont alors bordĂ©es d'Ă©tals de vendeurs proposant aussi bien des produits traditionnels grecs (halva ou χαλÎČÎŹ en grec....) que des produits de consommation courante.

    Économie

    La ville est Ă  l'origine d'une production vinicole.

    Elle est le siÚge de la société « Atlas Tapes », une société spécialisée, notamment, dans la production de ruban adhésif[8].


    Bibliographie

    • (el)Dakoronia F., Kotoulas D., Balta E. Sythiakaki V. Tolias V. «Locride - Histoire et Culture». Publications: PropriĂ©tĂ© de Chatzimichali.
    • (el)Kaklamanos Eustathios El. 1980. «AtalĂ nti 1800-1828». Thessalonique: Publications Dioskouroi.
    • (el)Karastathis Kostas B. 2001. «Les passions du genre». AthĂšnes. Publications: Tinos.
    • (el)Konstantineio Centre Intellectuel d’AtalĂ nti. 2011. «AtalĂ nti» - Album Photographique Historique. AthĂšnes 2011. Publications Mpartzoulianos.
    • (el)«Chroniques de Locride». 1995. AthĂšnes: Publication annuelle de SociĂ©tĂ© d'enquĂȘtes historiques et folkloriques d’AtalĂ nti. Volume et temps 1er.
    • (el)«Chroniques de Locride». 1997. AthĂšnes: Publication annuelle de SociĂ©tĂ© d'enquĂȘtes historiques et folkloriques d’AtalĂ nti. Volume et temps 3e.
    • (el)Mabinidis G. - «Plabiotes et leur village ApĂŽtre» 1.
    • (el)PĂ©riodique «Apoplous». Exemplaire 1. 2002. Publication: Association Culturelle Musicale «ChƓur d’AtalĂ nti».
    • (el)PĂ©riodique «Apoplous». Exemplaire 2. 2002. Publication : Association Culturelle Musicale «ChƓur d’AtalĂ nti».
    • (el)PĂ©riodique «Apoplous». Exemplaire 3e - 4e. 2002. Publication: Association Culturelle Musicale «ChƓur d’AtalĂ nti»
    • (el)PĂ©riodique «Apoplous». Exemplaire 6e. 2002. Publication: Association Culturelle Musicale «ChƓur d’AtalĂ nti».
    • (el)PĂ©riodique «Apoplous». Exemplaire 38e. 2009. Publication: Association Culturelle Musicale «ChƓur d’AtalĂ nti».
    • (el)Protopapas Zissis. 1952. «Locride». AthĂšnes 1952. p. 20-23.
    • (el)Rizopoulos N. 2005. «AtalĂ nti - Bref course en arriĂšre, Mythe – Histoire – ExpĂ©riences - MĂ©moires». p. 29.
    • (el)Thodoris Tzoumekis. 1998. «Installations des refugies Ă  Phthiotide selon l'A demi- du XXe siĂšcle ». Thessalonique.
    • (el) Manthos K. Christoforou 1991. «Opountia Locride et AtalĂ nti - MĂ©moires et TĂ©moignages». Partie 1er. AthĂšnes: SociĂ©tĂ© d'EnquĂȘtes Historiques et Folkloriques d’AtalĂ nti.
    • (el)Manthos K. Christoforou 1993. «Opountia Locride et AtalĂ nti - MĂ©moires et TĂ©moignages». Partie 22e. AthĂšnes: SociĂ©tĂ© d'enquĂȘtes historiques et folkloriques d’AtalĂ nti.
    • (el)Manthos K. Christoforou 1995. «Opountia Locride et AtalĂ nti - MĂ©moires et TĂ©moignages». Partie 3e. AthĂšnes SociĂ©tĂ© d'enquĂȘtes historiques et folkloriques d’AtalĂ nti.
    • (el)Manthos K. Christoforou 2001. « Î§ÏÎżÎœÎżÎ»ÏŒÎłÎčÎż ÎŸÏ€ÎżÏÎœÏ„ÎżÏ‚ ÎșαÎč Î‘Ï„Î±Î»ÎŹÎœÏ„Î·Ï‚ 4000 χρόΜÎčα – ΔΜ Ï„ÎŹÏ‡Î”Îč » (Chronologie d’Opounta et d’AtalĂ nti 4000 ans - en bref) Publication du dĂšme d’AtalĂ nti.

    Références

    1. (el) (en) « Résultats du recensement de la population en 2001 », 793 ko [PDF]
    2. Christoforou, 2001, p. 13
    3. Dakoronia F., Kotoulas D., Balta E. Sythiakaki V. Tolias V. Locride - Histoire et Culture. Publications : Propriété de Chatzimichali. p. 155.
    4. sous la supervision de Ioannis Kolettis, commandés par Anastasios Karatasos, Aggelis Gatsos et accompagnés de philhellÚnes dont Olivier Voutier
    5. Christoforou Manthos M. 2001. «Chronologie d’Opounta et d’AtalĂ nti 4000 ans - en bref». Publication du dĂšme d’AtalĂ nti. p. 16.
    6. « LES TREMBLEMENTS DE TERRE EN GRÈCE », Le Petit parisien, no 275,‎ , Gravures p. 8
    7. Christophorou K. Manthos 2001. Chronologie Opounta et d’Atalànti 4000 ans – en bref. Publication du dùme d’Atalànti. p. 23.
    8. (en) « Atlas Tapes Company Profile: Funding & Investors | PitchBook », sur pitchbook.com (consulté le )
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