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Asclépiade de Phlionte

AsclĂ©piade de Phlionte (en grec : ገσÎșληπÎčÎŹÎŽÎ·Ï‚ ᜁ ΊλÎčÎŹÏƒÎčÎżÏ‚) est un philosophe grec de l’école d’ErĂ©trie actif Ă  la fin du IVe siĂšcle av. J.-C. et au dĂ©but du IIIe siĂšcle av. J.-C., originaire de la citĂ© de Phlionte au nord-est du PĂ©loponnĂšse, et cĂ©lĂšbre pour son amitiĂ© avec le philosophe MĂ©nĂ©dĂšme d’ErĂ©trie.

Asclépiade de Phlionte
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Biographie

AsclĂ©piade Ă©tait l’ainĂ© de MĂ©nĂ©dĂšme[1], et mourut le premier Ă  ÉrĂ©trie Ă  un Ăąge avancĂ©[2].

Selon DiogĂšne LaĂ«rce[3], MĂ©nĂ©dĂšme d’ÉrĂ©trie servait en garnison Ă  MĂ©gare vers 317/6 av. J.-C. quand il rencontra AsclĂ©piade de Phlionte. Ce dernier le convainc de quitter l’AcadĂ©mie pour suivre l’enseignement de Stilpon Ă  MĂ©gare. Par la suite, ils s’embarquent pour Élis et s’attachent Ă  Anchipylos et Moschos, les disciples de PhĂ©don d’Élis. Ils font Ă©galement sĂ©jour Ă  AthĂšnes, et AthĂ©nĂ©e[4] rapporte l’anecdote suivante : le tribunal de l’ArĂ©opage surveillant et condamnait ceux qui vivaient avec prodigalitĂ© sans avoir un patrimoine suffisant. Ces magistrats ayant donc citĂ© par devant eux MĂ©nĂ©dĂšme et AsclĂ©piade, ils leur demandĂšrent comment ils pouvaient passer leurs journĂ©es Ă  Ă©couter les philosophes sans avoir de patrimoine. Les deux amis firent tĂ©moigner un meunier, qui expliqua qu’ils passaient chaque nuit Ă  moudre la farine dans son moulin pour deux drachmes. Admiratifs, les magistrats leur accordĂšrent en rĂ©compense deux cents drachmes. Une autre anecdote les montre en voyage Ă  la cour de NicocrĂ©on, roi de Salamine de Chypre (332/1-311/0 av. J.-C.) mis en danger devant ce prince par le franc-parler de MĂ©nĂ©dĂšne[5].

Le philosophe cynique CratĂšs de ThĂšbes semble s’ĂȘtre montrĂ© particuliĂšrement hostile Ă  leur Ă©gard[6].

MĂ©nĂ©dĂšme et AsclĂ©piade prirent par la suite la tĂȘte de l’école Ă©liaque, qui fut dĂšs lors appelĂ©e Ă©rĂ©triaque[7] lorsque les deux amis s’installĂšrent Ă  ÉrĂ©trie, oĂč MĂ©nĂ©dĂšme exerça des fonctions politiques. Ils se mariĂšrent l'un et l'autre dans la mĂȘme famille, AsclĂ©piade Ă  la fille et MĂ©nĂ©dĂšme Ă  la mĂšre. Plus tard, AsclĂ©piade ayant perdu sa femme, prit celle de son ami, qui fit de son cĂŽtĂ© un riche mariage avec une femme d’Oropos dont il eut trois filles, lorsqu'il fut Ă  la tĂȘte de l'État. Du reste, comme ils vivaient en commun, MĂ©nĂ©dĂšme laissa toujours la direction de sa maison Ă  sa premiĂšre femme[8]. Leur amitiĂ© Ă©tait cĂ©lĂšbre[9], peut-ĂȘtre mĂȘme Ă©taient-ils amants (selon CratĂšs de ThĂšbes[10]).

CicĂ©ron[11] nous apprend qu’AsclĂ©piade devint aveugle dans sa vieillesse.

Aucun Ă©crit ne lui est connu, cependant, il a parfois Ă©tĂ© identifiĂ© Ă  l’auteur de Commentaires de Platon mentionnĂ©s dans l’Index des philosophes acadĂ©miciens d’Herculanum, col. VI.10-12 (p.35 Mekler)[12].

Éditions des tĂ©moignages

G. Giannantoni, Socratis et Socraticorum Reliquiae, Bibliopolis, T1, 1990, p.179-180 (n°III-G)

F. Lasserre, De Léodamas de Thasos à Philippe d'Oponte : témoignages et fragments, Naples, 1987, p.111-113, 323-325, 543

Bibliographie

R. Goulet, Art. A-449 "AsclépiadÚs de Phlionte" in R. Goulet, Dictionnaire des philosophes antiques, T1, Paris, 1994, p.622-624, A-449

K. von Fritz, art. « Menedemos » 9, RE XV.1, 1931, col.789-790

Notes et références

  1. DiogĂšne Laerce, II.137
  2. Idem, II.138.
  3. DiogĂšne Laerce, II.126.
  4. Athénée de Naucratis, Deipnosophistes, IV.168a-b.
  5. DiogĂšne Laerce, II.129-130.
  6. DiogĂšne Laerce, VI.91, II.126, 131.
  7. DiogĂšne Laerce, II.105.
  8. DiogĂšne Laerce, II.137-138.
  9. DiogĂšne Laerce, II.137.
  10. DiogĂšne Laerce, VI.91.
  11. Cicéron, Tusculanes, V.39, 113.
  12. Gaiser K., Philodemus Academica, 1988, p.448.
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