Arthur Cobalet
Arthur Cobalet, né à Saint-Cyprien, le et mort à Joinville-le-Pont le , est un chanteur d'opéra baryton français.
Nom de naissance | Jean Arthur Combalet |
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Naissance |
Saint-Cyprien, Dordogne |
Décès |
(Ă 46 ans) Joinville-le-Pont, Val-de-Marne |
Activité principale |
Artiste lyrique Baryton |
Style | |
Années d'activité | 1881 - 1898 |
Formation | Conservatoire de Bordeaux |
Maîtres | Gaston Sarreau |
Biographie
Jean Arthur Combalet naît en 1855. Il est le fils d’une lingère et d’un père inconnu ; sa mère, Marie Combalet, le reconnaîtra comme son fils en 1888[1].
Il est élevé à Bordeaux, où il suit une formation de greffier tout en fréquentant les cours du Conservatoire de Bordeaux Il a pour professeur Gaston Sarreau[2] (1850-1935) et obtient un prix en 1876. Il accomplit ensuite un service militaire de cinq ans, dans la marine nationale, à Rochefort (Charente-Maritime)[3].
Chanteur d'opéra
Il commence à chanter à Bordeaux en 1881 et adopte le nom d’Arthur Cobalet. Son compatriote et ami d'enfance, Jean-Alexandre Talazac le fait entrer à l’Opéra-Comique en 1882, où il débuta par Le Chalet, œuvre d’Adolphe Adam[4].
Il interprète comme baryton notamment La Damnation de Faust de Berlioz, Haydée d’Auber, Joseph de Méhul, Lakmé de Delibes, Manon et Esclarmonde de Massenet, Proserpine de Saint-Saëns, Le Roi d'Ys de Lalo, Mignon de Thomas, Roméo et Juliette et Mireille de Gounod, L'Étoile du Nord de Meyerbeer[3].
Le , un violent incendie détruit pour la seconde fois la salle Favart, qu'occupait, depuis 1840, l'Opéra-Comique pendant une représentation de Mignon, œuvre d’Ambroise Thomas. Le sinistre fait 84 victimes[5]. Cobalet en ressort blessé et conservera une claudication assez prononcée[6].
En 1891, Cobalet quitte l'Opéra-Comique et entame une tournée qui l’amène à Londres Covent Garden puis en Russie, en Roumanie et en Turquie. En 1892, il tient le rôle-titre lors de la création du Vaisseau fantôme de Richard Wagner à l'Opéra de Lille. Il chante ensuite à Anvers et Nice (Eugène Onéguine de Tchaïkovski). Il interprète ensuite Guillaume Tell de Rossini, Nelusco de Meyerbeer, Faust de Gounod, Aida de Verdi, Lohengrin de Wagner, etc.[3]
Conseiller municipal de Joinville-le-Pont
Malade, il s’installe à Joinville-le-Pont[4] et travaille, à partir de 1898 comme professeur de chant[3]. En mai 1900, il est élu conseiller municipal de sa commune, dont le maire est Eugène Voisin[7]. Il y meurt en 1901. Cobalet était officier d’académie[8].
Bibliographie
- (de) Notice Cobalet, Jean-Henri-Arthur in "Operissimo", base de données en ligne consultée le 17/02/2013
Références
- Archives de la Dordogne, Ă©tat-civil de Saint-Cyprien
- Gaston Sarreau : Nos notabilités du XIXe siècle : Médaillons bordelais. (ill. Louis Blayot), t. III, Bordeaux, Féret et fils, (lire en ligne)
- Notice Cobalet, Jean-Henri-Arthur in Operissimo, base de données en ligne (de) consultée le 17/02/2013
- Notice nécrologique in Gil Blas, quotidien, Paris, 22 mai 1901
- Le Grelot, quotidien, Paris, 12 juin 1887
- Henri Geispitz et Charles Vauclin : Histoire du Théâtre-des-Arts de Rouen, 1882-1913, A. Lestringant, 1913
- Basile Nivelet, Joinville-le-Pont, F. Huby, 1910
- Archives du Val-de-Marne, Ă©tat-civil de Joinville-le-Pont