Accueil🇫🇷Chercher

Arsène Valette des Hermaux

Louis-Alexis-Arsène Valette des Hermaux (quelquefois orthographié Valette-Deshermeaux), dit le baron des Hermaux, né à Marvejols (Lozère) le et mort à Rochefort-sur-Mer (Charente-Maritime) le , est un magistrat puis avocat et homme politique français du XIXe siècle.

Arsène Valette des Hermaux
Fonctions
Député de la Lozère
–
Prédécesseur Marc-Antoine du Cayla de Montblanc
Successeur Émile-Augustin Chazot
Conseiller général du canton de Saint-Germain-du-Teil
–
Successeur Amédée Reversat
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Marvejols
Date de décès
Lieu de décès Rochefort-sur-Mer
SĂ©pulture Breuillet (Charente-Maritime)
Nationalité Drapeau de la France Français
Parti politique LĂ©gitimiste
Parti social
Entourage Alphonse de Lamartine
Profession Avocat

Arsène Valette des Hermaux
Blason de la famille Valette des Hermaux

Biographie

Arsène Valette des Hermaux est issu d'un famille bourgeoise de Saint-Laurent-d'Olt anoblie par charge au XVIIIe siècle d'après le vicomte de Lescure dans son Armorial du Gévaudan [1]. En 1744, son grand-père Alexis-Antoine Valette (1714-17..), avocat en Parlement puis capitoul de Toulouse (1766)[2], a fait l'acquisition auprès de Jean-Antoine de Rachas de la terre des Hermaux, qui faisait auparavant partie de la baronnie gévaudanaise de Canillac[3]. Le père d'Arsène, Louis-Ignace-Augustin Valette des Hermaux (1751-18..), également avocat, a publié une pièce de théâtre intitulée Tamerlan (puis Clorinde et Altmore)[4]. Arsène est le frère aîné du colonel Marie-Jean-Baptiste-Marcelin Valette des Hermaux (1803-1864).

Jeune magistrat, Arsène Valette des Hermaux succède à son père comme procureur du roi au tribunal de première instance de Mende le [5]. Légitimiste, il démissionne après les Trois Glorieuses et devient avocat. Entre 1833 et 1847, il représente le canton de Saint-Germain-du-Teil au conseil général de la Lozère, dont il appartient notamment à la commission des finances[6].

Le , à l'occasion d'une élection législative partielle causée par la démission de Marc-Antoine du Cayla de Montblanc, Valette des Hermaux est élu député du 3e collège électoral de la Lozère (Marvejols), par 105 voix sur 190 votants et 218 inscrits, contre 84 voix à l'orléaniste Brun de Villeret, ancien député. Défavorable au régime, cette élection manque d'être invalidée le 1er mars sur proposition d'Alexandre Pataille car l'avocat avait été rayé des listes électorales du département l'année précédente. Il est finalement admis par 140 voix contre 132[7]. Il est réélu, le , par 104 voix sur 195 votants et 216 inscrits, contre 90 voix à M. Vidal.

À la Chambre, Valette des Hermaux siège à droite, à côté de Lamartine, avec lequel il tente de créer le Parti social. Fidèle à ses opinions légitimistes, il se déclare favorable à une pétition demandant la mise en liberté des anciens ministres de Charles X (). Dans la discussion de la loi contre les associations (), il demande en vain que les infractions soient déférées au jury pour les associations ayant un but politique. Le , il prend part au débat sur la répartition de la rétribution universitaire[8]. La même année, il prononce un discours au sujet d'un projet de loi contre les barricades. Après la fin de son second mandat, en 1837, il se retire de la scène politique nationale.

Vers les années 1850, il s'installe définitivement à Rochefort-sur-Mer, où il résidait déjà par intermittence depuis la Restauration, et dont il préside le comice agricole ainsi que la société des secours mutuels.

En 1863, Lamartine a Ă©crit Ă  son sujet : « M. Deshermeaux [sic], qui vit encore et qui m'est restĂ© cordialement attachĂ©, quoique absent depuis tant d'annĂ©es de l'AssemblĂ©e dont il se retira trop tĂ´t, Ă©tait de ce petit nombre d'hommes qui ont assez d'indĂ©pendance pour savoir rester seuls, assez de talent pour se faire leur place Ă  eux-mĂŞmes, assez de vertu publique pour braver du haut de leur conscience les colères et les mĂ©pris des partis qui n'ont de force que leur nombre et qui ne savent que dĂ©nigrer ou applaudir ceux qu'ils sont incapables de comprendre et indigne d'imiter »[9].

Références

  1. Vicomte de Lescure, Armorial du GĂ©vaudan, Lyon, Badiou-Amant, 1929, p. 793.
  2. Annales de la Ville de Toulouse, suppl. au vol. 4, 1771, p. 171.
  3. Société de lettres, sciences et arts de la Lozère, Archives gévaudanaises, t. III, Mende, 1922, p. 254.
  4. Jean-Joseph-Marie Ignon, « Notices biographiques sur quelques Ă©crivains et personnages remarquables nĂ©s dans le dĂ©partement de la Lozère, ancien GĂ©vaudan Â», MĂ©moires et analyse des travaux de la SociĂ©tĂ© d'agriculture, commerce, sciences et arts de la ville de Mende, chef-lieu du dĂ©partement de la Lozère , Mende, 1830, p. 189.
  5. Société d'agriculture, industrie, sciences et arts du département de la Lozère, Chroniques et mélanges, t. II, Mende, 1915, p. 64 et 101.
  6. Conseil général de la Lozère, Rapports et délibérations, Mende, 1840, p. 68.
  7. Procès-verbaux de la chambre des députés : session de 1834, t. III (mars 1834), Paris, 1834, p. 4-12.
  8. Édouard Bucquet, Compte-rendu des sessions législatives : session de 1834, Paris, 1834, p. 227-228.
  9. Alphonse de Lamartine, A. de Lamartine par lui-mĂŞme, Paris, Lemerre, 1892, p. 337-338.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.