ArrĂȘt Jacques Vabre
L'arrĂȘt SociĂ©tĂ© des cafĂ©s Jacques Vabre est une dĂ©cision de justice rendue par une chambre mixte de la Cour de cassation française le .
ArrĂȘt Jacques Vabre | |
Titre | Société des cafés Jacques Vabre et Société J. Weigel contre administration française |
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Code | Pourvoi 73-13556 |
Pays | France |
Tribunal | (fr) Cour de cassation Chambre mixte |
Date | |
Recours | Pourvoi contre l'arrĂȘt de la Cour d'appel de Paris (ch. 1) en date du |
DĂ©tails juridiques | |
Territoire dâapplication | France |
Branche | droit privé |
Voir aussi | |
Mot clef et texte | Hiérarchie des normes en droit français, contrÎle de conventionnalité Constitution : art. 55 |
Lire en ligne | ArrĂȘt sur LĂ©gifrance |
Par cet arrĂȘt, la juridiction suprĂȘme de l'ordre judiciaire reconnaĂźt la primautĂ© de l'ordre juridique communautaire, notamment le TraitĂ© de Rome, sur les lois nationales antĂ©rieures mais aussi sur les lois nationales postĂ©rieures (extrait de l'arrĂȘt : « que, dĂšs lors, c'est Ă bon droit [âŠ] que l'article 95 du traitĂ© devait ĂȘtre appliquĂ© Ă l'exclusion de l'article 265 du Code des Douanes, bien que ce dernier texte fut postĂ©rieur »). Cet arrĂȘt marque l'abandon de la doctrine Matter, mais il faudra attendre plusieurs annĂ©es pour que le Conseil d'Ătat finisse par adopter lui aussi cette position (arrĂȘt Nicolo du ).
Ă travers cette dĂ©cision, la Cour de cassation permet au juge judiciaire d'effectuer lui-mĂȘme un contrĂŽle de conventionnalitĂ© des lois. Cette dĂ©cision est la consĂ©quence de la dĂ©cision dite IVG du Conseil constitutionnel qui refuse d'effectuer lui-mĂȘme ce contrĂŽle[1]. Cette attribution est critiquĂ©e par la doctrine.
La Cour de cassation applique ainsi l'arrĂȘt Costa de la CJCE qui oblige les Ătats membres Ă assurer la primautĂ© de l'ordre juridique crĂ©Ă© par la communautĂ© europĂ©enne.
Les faits
Les entreprises Société des cafés Jacques Vabre et Société J. Weigel déposent un recours contre des droits de douane versés entre 1967 et 1971 dans le cadre de l'importation de café soluble en provenance des Pays-Bas, en vertu de la taxe intérieure de consommation. En faisant valoir que le café en question avait subi une imposition supérieure à celle qui était appliquée aux cafés solubles fabriqués en France à partir de café vert, ce qui était selon eux contraire aux dispositions du traité CEE de 1957, les entreprises demandent la restitution des sommes perçues et des indemnités de compensation.
Notes et références
- Décision IVG du Conseil constitutionnel, « Décision n°7454 DC du 15 janvier 1975 », sur www.conseil-constitutionnel.fr, (consulté le )