Armillaria gallica
Armillaria gallica est une espÚce de champignons basidiomycÚtes de la famille des physalacriacées. Il est présent en Amérique du Nord et au Japon. Il est polymorphe, lignicole et fasciculé.
RĂšgne | Fungi |
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Division | Basidiomycota |
Classe | Agaricomycetes |
Sous-classe | Agaricomycetidae |
Ordre | Agaricales |
Famille | Physalacriaceae |
Genre | Armillaria |
- Armillaria bulbosa (Barla) Kile & Watling[1]
- Armillaria inflata, Velen
- Armillaria lutea, Gillet
Il constitue sans doute l'un des plus anciens et des plus grands organismes vivants individuels sur terre. On estime que son mycelium peut s'étendre sur plus de 150 000 mÚtres carrés, avoir une masse de 10 000 kg et un ùge de 1 500 ans[2] - [3] - [4].
Taxonomie
Index Fungorum considĂšre Armillaria gallica Marxm. & Romagn. comme le nom courant, avec A. bulbosa comme synonyme, mais selon Mycobank, A. lutea est le nom courant de l'espĂšce[5], avec pour synonymes A. gallica [6] et A. bulbosa[7].
- Armillaria gallica, H. MarxmĂŒller et Romagnesi, 1987.
- Armillaria bulbosa, Barla Kile & Watling[1]
- Armillaria inflata Velen.
- Armillaria lutea Gillet
Description
Son chapeau est de 1 à 10 cm, hémisphérique devenant conico-convexe et prenant souvent l'aspect d'un béret puis étalé à marge ondulée, de couleur jaune-miel à brun orangé, il est recouvert de petites squames roussùtres.
Ses lames sont adnées, fines et serrées et doublées de lamelles, de couleur blanchùtre puis jaunùtre.
Son pied, souvent courbé, peut atteindre de 5 à 12 cm, plus clair que le chapeau et méchuleux, il porte un anneau floconneux et blanc, haut sur le pied, gardant des traces jaunùtres du voile sur le pourtour.
Gigantisme
Comme d'autres champignons, Armillaria construit un mycelium souterrain mais contrairement Ă la plupart des champignons, ces fils microscopiques fusionnent pour former des cordons de la taille d'un lacet qui s'Ă©tendent sur de grandes distances pour consommer du bois mort ou faible[8].
- En 1998, un spĂ©cimen d'Armiliaria gallica a Ă©tĂ© dĂ©couvert dans la ForĂȘt nationale de Malheur de la Strawberry Range dans l'est de l'Oregon aux Ătats-Unis. Il serait la plus grande colonie connue d'un champignon unique au monde, s'Ă©tendant sur 8,9 kilomĂštres carrĂ©s de superficie. L'Ăąge de cet organisme a Ă©tĂ© estimĂ© Ă 2 400 ans puis Ă 8 000 ans, et sa taille a Ă©tĂ© rĂ©estimĂ©e Ă plus de 770 hectares[8]. Sa biomasse n'a pas Ă©tĂ© estimĂ©e prĂ©cisĂ©ment, mais pourrait approcher les 605 tonnes. Si cette colonie est considĂ©rĂ©e comme un organisme unique, il est le plus grand organisme connu dans le monde par sa superficie, et rivalise avec les peupliers faux-trembles appelĂ©s « Pando » et qui sont l'organisme connu Ă la biomasse la plus Ă©levĂ©e[9].
- En 1992, un parent du clone de la Strawberry Range avait Ă©tĂ© dĂ©couvert dans le sud-ouest de l'Ătat de Washington ; il couvrait environ 6 kilomĂštres carrĂ©s.
- Peu avant (fin des annĂ©es 1980) un autre spĂ©cimen gigantesque d'Armillaria gallica, couvrant 0,15 km2, avait Ă©tĂ© dĂ©couvert sur un site prĂšs de Crystal Falls (Michigan)[10] ; avec ses environ 37 hectares, il fait Ă peu prĂšs de la mĂȘme taille que le Mall of America de Bloomington (Minnesota)[8]. En 2018 une nouvelle Ă©valuation a quadruplĂ© sa superficie et doublĂ© son Ăąge (par rapport aux premiĂšres estimations)[8].
245 Ă©chantillons de "cordes" (regroupement tubulaire de filaments de mycĂ©lium) ont Ă©tĂ© gĂ©nĂ©tiquement analysĂ©s ; ils provenaient tous du mĂȘme champignon. D'aprĂšs leur vitesse de croissance souterraine ce spĂ©cimen aurait au moins 2500 ans[8]. 15 Ă©chantillons uniformĂ©ment prĂ©levĂ©s dans l'espace prĂ©sentent un taux de mutation trĂšs lent (seulement 163 modifications gĂ©nĂ©tiques sur les 100 millions de bases du gĂ©nome)[8] ce qui laisse penser que ce champignon n'Ă©volue que lentement. Mais mĂȘme avec sa nouvelle estimation de taille, il reste modeste comparĂ© Ă celui trouvĂ© en Oregon en 1998[8].
Galerie
Références taxonomiques
- (en) RĂ©fĂ©rence BioLib : Armillaria gallica MarxmĂŒller & Korhonen (consultĂ© le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Armillaria gallica Marxm. & Romagn. (consulté le )
- (en) Référence Index Fungorum : Armillaria gallica Marxm. & Romagn. 1987 (+ MycoBank) (consulté le )
- (en) Référence MycoBank : Armillaria gallica Marxm. Non Valide (consulté le )
- (en) Référence MycoBank : Armillaria lutea Gillet (consulté le )
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023
Notes et références
- Citation dans Transactions of the British Mycological Society
- (en) Smith, M. et al., « The fungus Armillaria bulbosa is among the largest and oldest living organisms », Nature, vol. 356, no 6368,â , p. 428â431 (DOI 10.1038/356428a0)
- Smith, Bruhn et Anderson 1992, p. 428
- Ferguson et al. 2003, p. 612
- « Amanita lutea », sur Mycobank (consulté le )
- « Amanita gallica », sur Mycobank (consulté le )
- « Amanita bulbosa », sur Mycobank (consulté le )
- Pennisi E (2018)âHumongous fungusâ is almost as big as the Mall of America, 10 Octobre 2018
- (en) B.A. Ferguson, T.A. Dreisbach, C.G. Parks, G.M. Filip et C.L. Schmitt, « Coarse-scale population structure of pathogenic Armillaria species in a mixed-conifer forest in the Blue Mountains of northeast Oregon », Canadian Journal of Forest Research, vol. 33, no 4,â , p. 612â623 (DOI 10.1139/x03-065)
- (en) M.L. Smith, J.N. Bruhn et J.B. Anderson, « The fungus Armillaria bulbosa is among the largest and oldest living organisms », Nature, vol. 356,â , p. 428â431 (DOI 10.1038/356428a0)
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Armillaria bulbosa » (voir la liste des auteurs).