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Arc (Ă©tang de Berre)

L'Arc est un fleuve côtier du sud de la France, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui prend sa source à l'extrémité ouest du Var et longe principalement le département des Bouches-du-Rhône à travers le pays d'Aix-en-Provence, commune qu'il traverse également. Il se jette dans l'étang de Berre. Le nom provençal est lou Lar, le nom français ne lui correspond pas et semble avoir été choisi par un enquêteur ne connaissant pas la langue locale lors des relevés topographiques"[2].

l'Arc (fleuve cĂ´tier)
Illustration
L'Arc Ă  Roquefavour (commune de Ventabren).
Carte.
Cours de l’Arc
Loupe sur carte verte l'Arc sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 82,9 km [1]
Bassin 715 km2
Bassin collecteur Ă©tang de Berre
DĂ©bit moyen 3,5 m3/s (dans la plaine de Berre)
Nombre de Strahler 4
Organisme gestionnaire Syndicat d'Aménagement du Bassin de l'Arc (SABA)
Régime pluvial méridional
Cours
Source Mont Aurélien
· Localisation Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var)
· Altitude 493 m
· CoordonnĂ©es 43° 26′ 45″ N, 5° 49′ 12″ E
Confluence Étang de Berre
· Localisation Berre-l'Étang (Bouches-du-Rhône)
· Altitude m
· CoordonnĂ©es 43° 30′ 40″ N, 5° 06′ 51″ E
GĂ©ographie
Principaux affluents
· Rive gauche Grand Vallat, Luynes
· Rive droite Bayon, Torse
Pays traversés Drapeau de la France France
DĂ©partements Var, Bouches-du-RhĂ´ne
Régions traversées Provence-Alpes-Côte d'Azur

Sources : SANDRE:« Y4--0200 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap

GĂ©ographie

L'Arc prend sa source entre Saint-Maximin-la-Sainte-Baume et Pourcieux (Var) Ă  493 mètres d’altitude, au pied du mont AurĂ©lien (879 m) et se jette dans l’étang de Berre (Bouches-du-RhĂ´ne) par un petit delta. Sa longueur est de 82,9 km pour une pente moyenne infĂ©rieure Ă  1 %. Il occupe une dĂ©pression orientĂ©e Est-Ouest.

Bassin versant

Son bassin versant s'Ă©tend sur 715 km2 couverts par 30 communes[3] dont 16 riveraines du fleuve[1] :

DĂ©mographie et occupation du sol

La population totale sur le bassin est d'environ 290 000 personnes[4], soit une densitĂ© de population de près de 400 hab/km2. Depuis 1962, la population du bassin a augmentĂ© de 150 %. La pression dĂ©mographique est donc très forte sur le bassin de l'Arc et a induit des bouleversements importants en matière d'occupation des sols, d'activitĂ©s et d'usages. L'occupation du sol se rĂ©partit comme suit [5] :

  • espaces naturels (forĂŞt et garrigues) : environ 56 %
  • espaces agricoles : environ 23 %
  • espaces artificialisĂ©s : environ 21 %.

Cette répartition de l'occupation des sols traduit la forte présence humaine associée toutefois à une composante naturelle encore très présente. L'occupation humaine se situe principalement dans les vallées et donc en bordure de cours d'eau.
Le bassin de l'Arc est également caractérisé par la grande densité des différents réseaux linéaires liés aux activités humaines : l'A8 longeant la Vallée de l'Arc en amont, autoroute A7, réseaux ferrés, ligne TGV, autoroutes urbaines et de très nombreuses routes départementales. Les ouvrages de franchissement des cours d'eau sont donc très nombreux sur le bassin.

Entités paysagères

L'Arc au niveau d'Aix-en-Provence

Quatre grandes entités paysagères se distinguent sur le bassin de l'Arc :

  • La haute vallĂ©e : l'agriculture y est encore très prĂ©sente, notamment la viticulture, et les villages se sont fortement urbanisĂ©s
  • Le Pays d'Aix : c'est le territoire le plus diversifiĂ© en termes d'occupation du sol. Les paysages urbains, agricoles ou forestiers se mixent autour de l'agglomĂ©ration d'Aix-en-Provence
  • Le Pays de Gardanne : ce bassin est marquĂ© par une industrie lourde
  • La basse vallĂ©e de l'Arc : Ă  l'aval des Gorges de Roquefavour, elle forme une grande plaine inondable cultivĂ©e

Organisme gestionnaire

L'organisme gestionnaire est le Syndicat d'Aménagement du Bassin de l'Arc (SABA).

Affluents

Il a trente-cinq affluents répertoriés par le SANDRE[1]. Ce sont tous de petits ruisseaux ou « vallats », provenant :

Principaux affluents

  • Le Bayon ou Bayeux (rd[note 2]) 10,1 km de rang de Strahler deux.
  • la Cause 20.4.1 km avec un affluent l'internet de km et de rang de Strahler deux.
  • le Grand Vallat (rg) 10,6 km
  • le Luynes (rg) 15 km de rang de Strahler deux.
  • la Torse (rd) km
  • le Vallat le Grand Ruisseau de 15km de long avec deux affluents et de rang de Strahler deux.

Rang de Strahler

Donc l'Arc est de rang de Strahler quatre par la Cause et l'Infernet.

Hydrologie

Son régime hydrologique est dit pluvial méridional.

Climat

Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations, à Marignane, pour la période 1971-2000 :

Mois J F M A M J J A S O N D année
Températures maximales (°C) 11,2 12,6 15,3 17,7 22,2 26,1 29,5 29,2 25,3 20,3 14,7 12,0 19,7
Températures moyennes (°C) 7,1 8,3 10,7 13,1 17,4 21,1 24,1 24,0 20,4 16,0 10,8 8,1 15.1
Températures minimales (°C) 3,0 3,9 6,0 8,5 12,6 16,0 18,7 18,7 15,5 11,6 6,8 4,1 10,5
Précipitations (hauteur en mm) 54 44 40 58 41 25 13 31 61 85 51 52 554,5
Source: Météo France[6] / Station de Marignane

Des pluies intenses

Une crue résulte, avant toute chose, d’une pluie intense. Le climat de l’Arc est un climat méditerranéen, celui-ci se caractérise, entre autres, par des pluies intenses inégalement réparties sur l’année. Les pluies du bassin de l’Arc sont de deux types :

  • Des orages convectifs : ce sont des Ă©vènements pluvieux de courte durĂ©e, de forte intensitĂ© et d’emprise spatiale restreinte. Ces orages convectifs sont susceptibles de gĂ©nĂ©rer une crue très forte sur un sous-bassin de l’Arc. Par exemple, le , 168 mm de pluies en deux heures ont Ă©tĂ© observĂ©s en Pays d’Aix qui ont engendrĂ© des crues sur les affluents de l’Arc (Torse Ă  Aix-en-Provence, Grand Vallat Ă  Cabriès, Malvallat d’Eguilles…).
  • Des Ă©pisodes gĂ©nĂ©ralisĂ©s : ce sont, soit des pluies moyennes mais de longue durĂ©e (pluie stratiforme), soit des Ă©pisodes intenses de grande Ă©chelle (système convectif de mĂ©so-Ă©chelle). Par exemple, entre le 14 et le , des pluies stratiformes atteignent plus de 220 mm sur la partie amont du bassin versant.

Ces épisodes généralisés sont susceptibles de provoquer à la fois des crues majeures sur les sous bassins et une inondation générale de la vallée de l’Arc.

Les crues de l’Arc et de ses affluents

Le bassin de l'Arc a toujours connu des crues plus ou moins fortes même si la mémoire locale tend à l'oublier trop facilement.

Des archives remontant jusqu'au XVe siècle témoignent de ce passé marqué par les crues[7]. Bien évidemment, le XXe -s est particulièrement riche en crues (44 crues recensés).

L'étude des crues de l'Arc de la seconde moitié du XXe siècle a permis de dresser un typologie des crues sur le bassin :

  • Des crues lentes : elles sont le rĂ©sultat d'une pluie stratiforme. Le temps de montĂ©e de la crue est de l'ordre de 24 heures. C'est le cas de la crue du pour lequel le dĂ©bit de pointe atteint Ă  Berre-l'Étang a Ă©tĂ© de l'ordre de 270 m3/s.
  • Des crues rapides : elles sont issues d'orages convectifs. Elles sont très rapides, le temps de montĂ©e de crue oscille entre 6 et 12 heures. Sur les affluents, le temps de montĂ©e peut ĂŞtre encore plus soudain. C'est le cas par exemple de la crue du . Le dĂ©bit de pointe observĂ© Ă  Saint-Pons Ă  Aix-en-Provence a Ă©tĂ© d'environ 270 m3/s (250 Ă  Berre l’Étang).

Il est important de souligner le fait que la crue dĂ©cennale de l'Arc est estimĂ©e Ă  environ 250 m3/s [8]. En consĂ©quence, les deux crues marquantes du territoire ne sont pas des crues rares. Si un Ă©vènement exceptionnel, comme celui du dans le Var tombĂ© Ă  seulement 60 km Ă  l'ouest (400 mm en 24 h), venait Ă  se produire sur le bassin de l'Arc, la crue gĂ©nĂ©rĂ©e serait alors de l'ordre de la crue centennale, soit environ 700 m3/s[9].

Les sites touchés par les inondations

  • Le long de l'Arc

En zone urbaine, l'Arc déborde à partir d'une crue décennale. La ville de Berre-l'Etang est un secteur vulnérable car elle se situe dans le bassin déversant de l'Arc. Une part significative du tronçon urbanisé de l'Arc en pays aixois qui s'étend de Palette (commune du Tholonet) jusqu'aux Milles (commune d'Aix-en-Provence) est situé en zone inondable. En zone rurale, les plaines inondables sont nombreuses et étendues. Dans le bassin amont, les zones inondables sont majoritairement agricoles et la largeur du lit majeur est très variable. La plaine de Saint-Pons (Aix-en-Provence) est inondée, même pour des fréquences courantes et sur une grande surface. L'habitat diffus présent est très exposé notamment sur le secteur de la Badesse. À l'aval, la plaine de Berre est inondée au-delà de la crue décennale. Les eaux inondent des terrains agricoles, le village de Mauran et s'écoule vers le centre-ville de Berre-l'Étang.

  • Le long des affluents

Le réseau des affluents est très développé mais les risques d'inondations sont très différents suivant les secteurs. Le bassin le plus exposé est celui de la Jouine[10] et du Grand Vallat avec l'observation d'inondations régulières et un habitat diffus très vulnérable, notamment dans la plaine de Cabriès. C'est également le cas de plusieurs autres affluents qui traversent des zones habités : La Luynes à Aix-en-Provence et son réseau d'alimentation amont autour de Gardanne, la Torse[11] à Aix-en-Provence, le Grand Vallat de Fuveau, le réseau de petits ruisseaux de Trets…

Cartographie des zones inondables du bassin

À ce jour, l’Atlas des zones inondables de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (réalisé avec l’approche hydrogéomorphologique[12]) a cartographié la zone inondable de l’Arc et du Grand Vallat de Cabriès[13].

Les communes, dans le cadre de l’établissement de leur Plan local d’urbanisme, peuvent être amenées à cartographier le risque inondation sur le territoire communal.

Le Syndicat d’aménagement du bassin de l’Arc a piloté une étude visant à cartographier l’emprise des zones inondées par les crues historiques de la seconde moitié du XXe siècle[14].

Aménagements et écologie

Qualité de l'eau

L'Arc au niveau d'Aix-en-Provence

L’Arc est un petit fleuve côtier aux débits moyens naturellement faibles (environ m3/s). L’été le débit se réduit encore (moins de m3/s)[15]. Sa capacité d’autoépuration est donc extrêmement limitée. Malheureusement, l’Arc a pendant (trop) longtemps été considéré comme un égout. Depuis les années 1970 jusqu’aux années 1990, du fait de l’explosion démographique, les rejets urbains étaient insuffisamment épurés. La qualité des eaux de l’Arc était très médiocre[16]. Au cours des années 2000, grâce à la réglementation européenne[17] et une dynamique locale marquée par l’élaboration d’un Schéma d'aménagement et de gestion des eaux[18], les collectivités du bassin ont mis aux normes la majorité des stations d’épuration du bassin de l’Arc[19]. Grâce à ces efforts, la qualité de l’eau de l’Arc s’est nettement améliorée au cours des années 2000 notamment sur les concentrations en matières en suspension, matière organique et phosphore [20]. Des paramètres pour lesquels une station d’épuration (correctement dimensionnée et gérée) est efficace.

Présentation des milieux naturels

Le cours de l'Arc présente de belles ripisylves, avec une flore et une faune riche. Le fleuve coule dans de belles gorges.

Éléments patrimoniaux associés aux cours d'eau

L'aqueduc de Roquefavour, haut de plus de 82 m, le plus grand du monde en pierre, fut construit en 1846 pour permettre au canal de Marseille de franchir les gorges.

Ponts remarquables sur l'Arc

(d'amont en aval)

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. Le SANDRE 2020 n'affiche plus les superficies des zones hydrographiques, ni les réparations par type de territoires.
  2. Abréviations : rd pour rive droite et rg pour rive gauche.

Références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Arc (Y4--0200) » (consulté le ).
  2. Philippe Blanchet, Petit dictionnaire des lieux dits en Provence, Librairie Contemporaine, , 81 p. (lire en ligne), p. 10
  3. site internet du SABA
  4. INSEE, recensement 2009
  5. Corine Land Cover
  6. PREVISIONS METEO FRANCE - Site Officiel de Météo-France - Prévisions gratuites à 15 jours sur la France et sur le monde
  7. Études sur les crues historiques de l'Arc, GINGER, 2010
  8. Banque HYDRO
  9. Évaluation de l’incidence de la pluie du Var sur le bassin de l’Arc, GINGER, 2010 .
  10. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Jouine (Y4110600) » (consulté le )
  11. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Torse (Y4110540) » (consulté le )
  12. DIREN LR
  13. CartoRisques
  14. Rubrique cartographie interactive, onglet inondations
  15. Banque Hydro
  16. Portail sur la surveillance des milieux
  17. Directive 91/271/CEE du Conseil, du 21 mai 1991, relative au traitement des eaux urbaines résiduaires
  18. Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin de l’Arc
  19. Portail d'information sur l'assainissement communal
  20. Suivi de la qualité des eaux et des milieux aquatiques de l’Arc et de quelques affluents, Maison régionale de l’eau, 2010, p 18 à 35
Ressource relative à la géographie :
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