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Approximation

Une approximation est une reprĂ©sentation imprĂ©cise ayant toutefois un lien Ă©troit avec la quantitĂ© ou l’objet qu’elle reflĂšte : approximation d’un nombre (de π par 3,14, de la vitesse instantanĂ©e d’un vĂ©hicule par sa vitesse moyenne entre deux points), d’une fonction mathĂ©matique, d’une solution d’un problĂšme d’optimisation, d’une forme gĂ©omĂ©trique, d’une loi physique.

Lorsqu’une partie de l’information nĂ©cessaire fait dĂ©faut, une approximation peut se substituer Ă  une reprĂ©sentation exacte. Cependant, mĂȘme si cette derniĂšre est connue, une approximation est parfois prĂ©fĂ©rable par le fait qu’elle simplifie l’analyse sans gĂ©nĂ©rer de trop grandes erreurs. Par exemple, les physiciens rapprochent souvent la forme de la Terre Ă  celle d’une sphĂšre, mĂȘme si des reprĂ©sentations plus prĂ©cises sont possibles : plusieurs phĂ©nomĂšnes physiques (telle la pesanteur) sont en effet plus faciles Ă  Ă©tudier en supposant une sphĂšre Ă  la place d’une forme plus complexe.

Le choix d’un degrĂ© d’approximation dĂ©pend de l’information disponible, du niveau d’exactitude souhaitĂ©, de la sensibilitĂ© des rĂ©sultats aux donnĂ©es, des gains de temps et d’effort qui en dĂ©coulent.

En sciences

La mĂ©thode scientifique procĂšde par des interactions incessantes entre les mesures empiriques et les prĂ©dictions de la thĂ©orie (les lois scientifiques) : les Ă©carts constatĂ©s mettent en lumiĂšre ses limites et tracent les voies d’un perfectionnement.

En philosophie des sciences, il est souvent admis que les mesures restent des approximations imparfaites des grandeurs mesurées.

En histoire des sciences, il apparaĂźt que les lois scientifiques admises Ă  une pĂ©riode de l’histoire s’avĂšrent de simples approximations d’un nouveau systĂšme de lois plus gĂ©nĂ©rales.

La validation d’un nouveau systĂšme de lois nĂ©cessite une concordance entre ses rĂ©sultats et ceux des anciennes lois, ceci dans le champ commun d’application et d’expĂ©rimentation. C’est le principe de correspondance entre la physique classique et la physique quantique.

En mathématiques

En mathématiques, le terme « approximation » se réfÚre :

  • Aux nombres : les approximations numĂ©riques rĂ©sultent parfois de l’emploi d’un nombre restreint de chiffres significatifs dans la reprĂ©sentation dĂ©cimale d’un nombre. L’approximation diophantienne traite de l’approximation des nombres rĂ©els par les nombres rationnels. Le symbole (U+2248 ; localement remplacĂ© par U+2243[1]) signifie « est presque Ă©gal Ă  », et permet de donner une valeur approchĂ©e d’un nombre. La largeur limitĂ©e des registres du processeur d’un ordinateur ne permet de reprĂ©senter exactement qu’un nombre limitĂ© de nombres rĂ©els : pour les autres, ce sont des approximations avec une certaine prĂ©cision.
  • Aux fonctions : la thĂ©orie de l'approximation est une branche des mathĂ©matiques, reprĂ©sentant une partie importante de l’analyse fonctionnelle. Les Ă©quivalents traitent de l’approximation d’une fonction quand un paramĂštre tend vers une valeur donnĂ©e.
  • Aux intĂ©grales dĂ©finies : les mĂ©thodes numĂ©riques pour l’approximation d’une intĂ©grale donnent souvent des rĂ©sultats approchĂ©s, mĂȘme s’il est possible de limiter les erreurs Ă  une valeur prĂ©dĂ©finie.
  • Aux solutions d’équations ou de problĂšmes d'optimisation : de nombreuses mĂ©thodes existent pour approcher numĂ©riquement la solution d’une Ă©quation. Citons entre autres la mĂ©thode de Newton qui utilise les dĂ©rivĂ©es successives pour approcher les solutions d’une fonction.
  • Aux modĂšles : afin de rĂ©duire la complexitĂ© des relations dĂ©crivant un modĂšle ou pour faciliter sa rĂ©solution numĂ©rique, une approche frĂ©quente consiste Ă  simplifier les Ă©quations (par exemple en supprimant certains termes dont l’importance est jugĂ©e secondaire) ou Ă  reformuler le problĂšme sous des hypothĂšses moins gĂ©nĂ©rales :
    • Si la finalitĂ© est la dĂ©couverte d’un algorithme de rĂ©solution, il s’agit d’une Ă©tape dans un processus de recherche.
    • Si la finalitĂ© est de se faciliter la tĂąche, une grande vigilance s’impose afin de s’assurer que les simplifications ne dĂ©naturent pas le modĂšle d’origine. Un exemple simple illustrant ce propos est fourni par le problĂšme du vendeur de journaux : le remplacement d’une variable alĂ©atoire par un scalaire (Ă©gal Ă  sa valeur espĂ©rĂ©e) peut trĂšs significativement dĂ©grader les rĂ©sultats.

L’analyse numĂ©rique est la branche des mathĂ©matiques qui, entre autres, Ă©tudie qualitativement et quantitativement la nature des approximations issues de nombreuses mĂ©thodes, en particulier la mĂ©thode des Ă©lĂ©ments finis et la mĂ©thode des diffĂ©rences finies permettant de calculer les solutions d’équations aux dĂ©rivĂ©es partielles.

En algorithmique

Un algorithme d'approximation est un algorithme qui donne une solution approchée au problÚme posé, avec une garantie sur la qualité de la solution.

Note

  1. Le symbole U+2248 ≈ presque Ă©gal Ă  est prĂ©conisĂ© par la norme ISO 31:11-1992 (rĂ©visĂ©e dans le mĂȘme sens par la norme ISO/CEI 80000-2:2009), car ≃ (U+2243) signifie « asymptotiquement Ă©gal Ă  ». En pratique, la norme ISO n’est pas toujours appliquĂ©e, et les diffĂ©rents symboles sont interchangeables dans une certaine mesure, de sorte que des mathĂ©maticiens affirment que la notation n’est pas normalisĂ©e : What is the difference between ≈ and ≅? - Quora ; notation - Difference between “≈”, “≃”, and “≅” - Mathematics Stack Exchange.

Voir aussi

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