Aphelocheiridae

Ce sont des punaises aquatiques, au corps aplati dorso-ventralement, légèrement convexe, ovale, à antennes de quatre articles fins s'étendant le long des côtés de la tête. La tête est étroite et allongée, la partie antéoculaire proéminente, avec un rostre long, qui atteint au moins le mésosternum, avec un troisième segment très long. La tête est insérée dans le pronotum qui l'entoure postérieurement. Ils peuvent être macroptères à microptères. Elles n'ont pas de soies érigées à la tête, au pronotum et aux cories (ce qui les différencie des Potamocoridae). Les tarses ont trois articles, mais ceux-ci peuvent être fusionnés chez certaines petites espèces. Leur taille va de 3 à 12 mm[3] - [4].

Cette famille est restreinte à l'hémisphère Est, avec la plus grande diversité en Asie du Sud-Est[5], allant ensuite diminuant vers l'ouest (15 en Thaïlande, 7 en Inde, 5 en Afrique)[6]. Trois espèces sont présentes en Europe, Aphelocheirus aestivalis assez largement répandue, et A. murcius et A. occidentalis uniquement dans la Péninsule ibérique (selon Fauna Europaea). De même, une seule espèce est connue en Australie[5].

Les Aphelocheirus vivent dans les cours d'eau sur plateau rocheux, même avec un courant modéré[7], à une certaine profondeur, sur des fonds de graviers et de galets, avec une végétation éparse[8] - [6].

Ces punaises ont une respiration par plastron, qui fonctionne en retenant de l'air dans des poils hydrofuges, et absorbés par des spiracles en rosettes, qui leur permettent de rester sous l'eau indéfiniment[7].

Elles sont sensibles à la pollution, et une fois disparues, ne peuvent revenir, une fois les conditions améliorées, que si elles ont survécu dans des zones non polluées du cours d'eau ou de ses affluents, ou par réintroduction accidentelle ou artificielle[8].

Ces punaises sont prédatrices.

Chez A. aestivalis, les insectes hivernent au stade adulte, l'accouplement a lieu au printemps et en été, la ponte est déposée sur des cailloux, parfois des vieilles coquilles de mollusques. Les juvéniles se rencontrent en août et les adultes de l'année en septembre[8].

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  Aphelocheirus aestivalis, vue latérale
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  Aphelocheirus aestivalis, vue dorsale
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  Aphelocheirus aestivalis, vue ventrale

Les Aphelocheiridae sont classés dans la super-famille des Naucoroidea, avec les Potamocoridae et les Naucoridae. Ils ont également été classés dans une super-famille à part, les Aphelocheiridae, avec les seuls Potamocoridae[9].

Elle comprend un seul genre, Aphelocheirus Westwood, 1833, lui-même séparé en deux sous-genres, Aphelocheirus (Aphelocheirus) Westwood, 1833, avec 100 espèces décrites, et Aphelocheirus (Micraphelocheirus) Hoberland and Stys, 1979, avec 9 espèces, de plus petite taille.

Une espèce fossile a également été découverte, †Aphelocheirus (Aphelocheirus) affinis Jordan 1967, du Plaisancien (Pliocène, -3.6 à -2.6 millions d'années) en Basse-Saxe, et un autre Aphelocheirus indéterminé du Bartonien (Éocène, -41 à -38 millions d'années) d'Allemagne[10].

• (en) Référence BioLib : Aphelocheiridae Fieber, 1851 (consulté le 2 avril 2022)
• (fr+en) Référence ITIS : Aphelocheiridae Fieber, 1851 (consulté le 15 avril 2022)
• (en) Référence NCBI : Aphelocheiridae (taxons inclus) (consulté le 2 avril 2022)
• (en) Référence Paraneoptera Species Files : Aphelocheiridae (consulté le 2 avril 2022)