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Anyango

Eriko Mukoyama, connue sous le nom de scène d'Anyango, est une musicienne japonaise qui joue du nyatiti un instrument classique luo. Elle est la première joueuse féminine non kényane à jouer cet instrument ce qui lui apporte une certaine renommée internationale. Anyango signifie « « née entre 9 et 11 heure du matin » en luo, les Luo vivent dans la région des Grands Lacs au bord du lac Victoria au Kenya.

Anyango
Nom de naissance Eriko Mukoyama
Naissance
Tokyo, Drapeau du Japon Japon
Activité principale musicienne
Genre musical musique du monde, ohangla
Instruments nyatiti
Années actives depuis 1981
Labels JOWI music
Site officiel anyango.com

Biographie

  • Elle est nĂ©e en 1981 Ă  Tokyo. Elle aime la musique depuis son enfance. Élève de secondaire, elle forme un groupe de rock amateur dont elle est la chanteuse.
  • En 2001, lors de sa troisième annĂ©e universitaire, elle dĂ©cide d’aller Ă  New York pour apprendre la musique mais l’avion devant l’y emmener est contraint de revenir au Japon. C'Ă©tait le jour des attentats du 11 septembre.
  • En mars 2003, elle rĂ©ussit Ă  dĂ©barquer Ă  New York mais les États-Unis ayant, peu après, dĂ©clenchĂ© la guerre d'Irak, elle retourne alors dans son pays. Par la suite, un ami, employĂ© au gouvernement japonais, l’invite Ă  assister, Ă  Tokyo, Ă  un concert de musique traditionnelle kĂ©nyane, jouĂ© par Burukenge un groupe musical japonais. Selon, elle « les battements des tambours ont changĂ© ma vie ». Peu après elle rejoint et intègre ce groupe.
  • En 2004, elle se rend avec son groupe au Kenya pour Ă©tudier la musique. Lors de sa seconde visite en , Anyango dĂ©cide indĂ©pendamment de ses collègues, d’effectuer un sĂ©jour de plusieurs mois afin d’apprendre Ă  jouer du nyatiti. Cela ne fut pas facile car cette lyre Ă  huit cordes est, traditionnellement, jouĂ© par les hommes[1].
  • En 2005, elle s’installe Ă  Siaya, situĂ© dans l’ouest du Kenya, pour perfectionner sa maĂ®trise de l'instrument. Elle devient ainsi la première femme joueuse de Nyatiti dans le monde. Elle se produit, devant plus d’un millier de personnes, au centre culturel Bomas of Kenya de Nairobi devenant ainsi la première artiste non kĂ©nyanne Ă  s’y produire depuis sa crĂ©ation en 1971.
  • En 2006, elle crĂ©e au Japon un groupe appelĂ© Anyango with Nyatiti Warembo. Le groupe se produit lors des cĂ©rĂ©monies organisĂ©es par le Programme alimentaire mondial (branche de l'Organisation des Nations unies) trois annĂ©es consĂ©cutives en 2006, 2007 et 2008.
  • En 2007, elle devient cĂ©lèbre au point d’apparaĂ®tre Ă  la tĂ©lĂ©vision[2], dans des journaux et de passer sur les ondes de nombreuses Ă©missions de radio au Kenya. Elle joue Ă©galement devant cinquante mille personnes lors d’un concert Stop Aids', qui se tient aux abords du lac Victoria, organisĂ© par Lake Victoria HIV/AIDS Youth Awareness concert.
  • En mai 2008, Ă  Yokohama, elle joue devant de nombreux dirigeants japonais et africains lors d'une cĂ©rĂ©monie organisĂ©e lors de TICAD IV, la quatrième confĂ©rence internationale de Tokyo sur le dĂ©veloppement de l'Afrique (en anglais Tokyo International Conference on African Development). En juin, elle participe au festival Sapporo Yosakoi Soran Matsuri et danse avec trois mille danseurs japonais et douze Ă©lèves de l'enseignement secondaire rĂ©unis par Aduolo Omondi et Halima Andai reprĂ©sentant des professeurs qu’elle avait invitĂ©s Ă  venir du Kenya. De cette action, elle reçoit un prix d’encouragement Yosakoi Soran Matsuri Soshiki Iinkai.
  • En juillet 2009, elle est sĂ©lectionnĂ©e parmi les cent japonais les plus respectĂ©s au monde selon Newsweek Japan. En septembre, elle commercialise, au Japon, son premier album intitulĂ© Nyatiti Diva.
  • En mai 2010, elle sort un second album intitulĂ© HORIZON incluant certaines de ses propres compositions. En aoĂ»t, elles apparaĂ®t sur la scène du Fuji Rock Festival le plus grand festival de rock au Japon[3]. Elle est Ă©lue meilleure artiste dans la catĂ©gorie musiques du monde.
  • En aoĂ»t 2012, publication de son livre, Anyango no Shin-Yume wo Tsukamu Hosoku, qui est un temps classĂ© en tĂŞte de la section hors Fiction, de Amazon Japon.
  • En juillet de la mĂŞme annĂ©e, elle fait une tournĂ©e en France, jouant Ă  Paris et Bordeaux.
  • En octobre, elle a l'honneur de jouer Ă  Izumo-taisha, un des plus anciens et des plus importants sanctuaire shinto du Japon.
  • En 2013, elle tient un concert rĂ©gulier au Japon titrĂ© Anyango Promenade. Cet Ă©vènement a aussi pour but de cĂ©lĂ©brer l’anniversaire de l’IndĂ©pendance du Kenya.
  • En , elle est invitĂ©e Ă  jouer aux rencontres culturelles Mvet'Art Ă  Strasbourg en France.
  • En , Anyango est en couverture du mois du magazine Japan Journal contenant la publication de son interview.
  • Anyango est en train de prĂ©parer sa tournĂ©e mondiale 2013, elle jouera en Italie, Allemagne et au Kenya.
  • Dupuis trois ans, Anyango est chroniqueuse Ă  la radio internationale NHK World Swahili.
  • La chaĂ®ne NHK World TV a Ă©galement diffusĂ© un documentaire de Anyango intitulĂ© My African Music.

Discographie

  • 2009 : Nyatiti Diva
  • 2010 : HORIZON
  • 2011 : TeĂŻ Molo

Jeu instrumental

Eriko Mukoyama utilise la nyatiti à la façon ancestrale des Luo. Le joueur est assis soit à même le sol soit sur un siège très bas et maintient un des montants de la table d'harmonie à l'aide des orteils de l'un de ses pieds. Le talon de ce pied, dont la cheville est ornée de gara (« clochettes »), martèle le sol pour marquer le tempo. Les cordes sont positionnées à l'horizontale[4].

Notes et références

  1. Chez les Luo, la performance musicale est réservée aux hommes et les performances vocales et chorégraphiques sont réservées aux femmes
  2. NTV, reportage du 5 avril 2007 [(en) lire en ligne]
  3. Fujirockers, article sur le festival de 2010 [(en) lire en ligne]
  4. Explication sur l'instrument et comment en jouer (commentaires en langue luo) [lire en ligne]

Liens externes

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