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Antoine Joseph Marie d'Espinassy de Fontanelle

Antoine Joseph Marie d'Espinassy de Fontanelle, né le à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le à Lausanne (Suisse), est un général de la Révolution et un député français de la Révolution.

Antoine Joseph Marie d'Espinassy de Fontanelle
Naissance
Marseille (Bouches-du-RhĂ´ne)
Décès
Lausanne (Suisse)
Origine Drapeau de la France France
Arme Artillerie
Grade Général de brigade
Années de service – 1811
Autres fonctions Député du Var

Origine

Il est issu d'une très vieille famille de la noblesse provençale originaire de Signes, où il possède le château de la Jaconniere. Il est le fils de Marie Magdeleine Garoutte et du général Cesar Antoine d'Espinassy de Venel.

Il est un lointain cousin de Louise Angélique d'Espinassy, dite Mlle d'Espinassy, « connue dans la République des Lettres par plusieurs ouvrages utiles et curieux »: Essai sur l'éducation des demoiselles (1764), Nouvel Abrégé de l'Histoire de France à l'usage des jeunes gens (1766)[1].

Député du Var à l'Assemblée Législative et à la Convention

Il entre en service de bonne heure dans l'armée coloniale et il est capitaine d'artillerie aux colonies, lorsque l'ardeur qu'il montre pour les idées nouvelles le font élire, par le département du Var, le , député à l'Assemblée législative, 6e sur 8, par 310 voix sur 471 votants. Il siège parmi les plus avancés.

Il est réélu par le même département à la Convention, le , 5e sur 8, avec 447 voix sur 468 votants.

Représentant en mission

Il est envoyé en mission à Perpignan, le , avec ses collègues Aubry et Carnot l'aîné, et il annonce le , à la Convention, la prise de Sospello, et il se plaint en même temps du dénuement des troupes.

Dans le procès de Louis XVI en , il vote la mort, rejetant l'appel au peuple et le sursis.

Il est envoyé ensuite à l'armée des Alpes, où ses relations avec le général Brunet le rend suspect aux représentants en mission dans le Midi, Barras, Fréron et Salicetti. Il l'accuse d'avoir abandonné son poste à Nice, le font arrêter et conduire, accompagné d'un officier de gendarmerie, au Comité de salut public à Paris, où son innocence est reconnue.

Girondin en accusation

Du parti de la Gironde, il est un des 73 signataires de la protestation contre la journée du 31 mai 1793. Il est décrété d'arrestation, et il se retire dans le midi. Il est rappelé à la Convention le 18 frimaire an III (), et à cette occasion, il écrit à ses collègues la lettre suivante :

« À Signes, district de Brignoles, département du Var, le 29 frimaire de l'an III de la République.

« D’Espinassy, représentant du peuple à ses collègues.

« Citoyens collègues, vos vertus n'ont jamais brillé d'un plus beau lustre, qu'au moment où vous avez rappelé près de vous vos infortunés collègues. Notre profonde innocence exigeait une justice éclatante. Je vais donc m'associer bientôt à vos travaux immortels, consacrer avec vous tous mes jours au bonheur de ma patrie, et mourir, s'il le faut, en remplissant ce devoir sacré.

« Salut et fraternité, d’Espinassy. »

Nouvelles missions militaires

Il est nommé chef de brigade au 2e régiment d’artillerie à pied le 2 prairial an III (). Le 11 prairial an III (), il est envoyé en mission à Toulon, puis le 24 prairial an III (), à Lyon pour apaiser les passions religieuses excitées dans le Gévaudan. Il est rappelé de cette mission le 24 vendémiaire an IV (), et il reprend sa place à la Convention.

Le 4 brumaire () suivant, il entre au Conseil des Cinq-Cents, il en sort le 1er prairial an V ().

Il est promu général de brigade le 9 floréal an V (), et il se retire aux environs de Lyon. Il est réformé le , et il est admis à la retraite le .

La loi du 12 janvier 1816 contre les régicides l'oblige à quitter la France ; il se retire à Lausanne où il meurt le .

Notes et références

  1. François Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France ..., 2e édition, Paris Antoine Boudet, tome 6, 1773, p. 111. Ouvrage numérisé. Essai sur l'éducation des demoiselles par Mademoiselle de ***, Paris, Barthelemy Hochereau, 1764. Ouvrage numérisé. Nouvel abrégé de l'histoire de France , à l'usage des jeunes gens , par Mlle d'Espinassy, Paris, Saillant & Desaint, 1766-1771, 7 vol. in-12. 1e volume numérisé.

Sources

A. Raucroix, « Le conventionnel Espinassy » Feuilles d’histoire du XVIIe au XXe siècle, 1910, vol. 4, p. 151 et suivantes. [Mémoire auto-biographique de ce conventionnel girondin, qui prit sa retraite comme général de brigade d'artillerie en 1811, rédigé en 181o et publié par M. Raucroix.]

Bibliographie

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