Antoine Ier de CroĂż
Antoine Ier de Croÿ dit le Grand (vers 1385, ), seigneur de Croÿ, de Renty, de Beaurain, de Bar-sur-Aube et de Rozay, comte de Beaumont (Hainaut), de Porcien et de Guînes, était un seigneur burgondo-flamand. Il était, gouverneur du comté de Namur et du duché de Luxembourg[2], figure de proue du parti pro-français à la cour de Philippe le Bon et fut l'un des juges qui siégeait lors du jugement de Jean II d'Alençon (Valois) en 1458 pour crime de lèse-majesté.
Comte |
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Naissance |
Vers ou Lieu inconnu |
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Décès | Lieu inconnu |
Famille | |
Père | |
Mère |
Marie de Craon (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Marguerite de Lorraine (d) |
Enfants |
Johanna de Palatinat-Deux-Ponts (d) Philippe Ier de Croÿ Jean de Croÿ, Seigneur de Roeulx (d) Marguerite de Croÿ (d) Jeanne bâtarde de Croÿ (d) |
Distinction |
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Biographie
Ses débuts
Comme son père avant lui il conduisit les armées franco-bourguignonnes contre les révoltés de Liège et les Anglais. Il se distingue à la bataille de Brouwershaven (1426). Alors qu'il était en mission en la maison du duc du Berry pour Jean sans Peur il est impliqué dans l'assassinat du Louis Ier d'Orléans et fut mis à la question au château de Blois. Cet assassinat déclencha la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.
Il fut nommé chevalier de la Toison d’Or en 1430 par Philippe le Bon.
Extension de ses biens
Pendant sa présence au sein de la cour de Bourgogne il obtint la seigneurie du Rœulx en 1429. En 1426 il acheta le château de Montcornet, le rebâtit et l'étendit. En 1431, son mariage avec Marguerite, fille d'Antoine de Vaudémont et de Marie d'Harcourt (1398-1476) lui apporta Aerschot et Bierbeke en dot. En 1433, à la suite de l'exécution de Gilles II de Mortagne[3] pour trahison, les biens de ce dernier lui furent donnés par Philippe le Bon. Ses biens furent entre autres le château de Solre-sur-Sambre et le château de Potelle. En 1438, il acquit le château de Château-Porcien,
En 1454 il maria Joanne ou Jeanne, sa fille, à Louis Ier « Le Noir » de Bavière, membre de la dynastie de Wittelsbach-Deux-Ponts, né en 1424, duc palatin des Deux-Ponts (1444 - ) et comte palatin de Pfalz-Sarrebrück et se rapprocha ainsi du Saint-Empire romain germanique. En 1455 il était fait comte du Porcien et de Guînes par Charles VII de France. Lors de la succession de Jeanne d'Harcourt, comtesse de Namur, contre sa sœur Marie d'Harcourt (1398-1476), il prit une position qui le mit en défaut par rapport au duc Charles.
Avant de quitter la cour de Bourgogne, il Ă©tait premier chambellan de Phillippe le Bon[4].
RĂ´le en France
Après l'accession de Charles le Téméraire, Antoine fut accusé de complot avec des astrologues contre son seigneur et s'enfuit en France. Là il assista au couronnement de Louis XI qui conservait son amitié depuis quelques années et devint parrain de Louis XII. Sa réconciliation avec Charles le Téméraire ne se fit pas avant 1468 moment où il recouvra ses possessions bourguignonnes.
Après son sacre, Louis XI le nomma grand maître de l'Hôtel de France en 1461. Toutefois, il fut remplacé, lors de la ligue du Bien public en 1465, par Charles de Melun[5]. Le roi lui octroya les châtellenies de Château-Porcien ainsi que de Cormicy par ses lettres patentes datées de Chartres le [6].
Filiation
Il était le fils de Jean de Croÿ et de Marie (ou Marguerite) de Craon. Il épousa Marie de Roubaix (1390-1430) en 1410 puis en secondes noces Margarette de Lorraine-Vaudémont (1420-1477) en 1432, dame d'Aerschot et de Bierbeke :
- Joanne, 1435-1504, mariée à Louis Ier de Bavière, 1424-1489, "Le Noir", de la dynastie de Wittelsbach-Deux-Ponts;
- Philippe Ier de CroĂż, 1435-1511, qui reprit le titre;
- Jean III de CroĂż, 1436-1505, de qui sera issue la famille des CroĂż-RĹ“ulx;
- Marie, 1440-1489;
- Jacqueline, 1445-1486, qui Ă©pousa Jean de Ligne (1435-1491);
- Isabeau, 1450-1523.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
D'après l'illustration ci-dessus[7] :
Écartelé : aux 1 et 4, d’argent à trois fasces de gueules ; aux 2 et 3, d’argent à trois doloires de gueules, les deux du chef adossées. ou Écartelé : aux 1 et 4, d'argent, à trois fasces de gueules (Croÿ); aux 2 et 3, d'argent, à trois doloires de gueules, les deux du chef adossées (Renty). Casque couronné[1] - [8]. |
Notes et références
- « collecties.meermanno.nl », Statuts, Ordonnances et Armorial de l’Ordre de la Toison d'or (consulté le )
- Historique
- Ce manuscrit fut présenté en 1473 par Gilles Gobet, roi d'armes de l’ordre de la Toison d'or à Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, et aux autres chevaliers, lors du chapitre de l’ordre tenu à Valenciennes, puis conservé au trésor de la Toison d’or à Bruxelles. Le manuscrit enluminé est maintenant conservé à La Haye, à la Bibliothèque royale (« Koninklijke Bibliotheek »), sous la cote KB 76 E 10, au revers du folio 65.
- Jean Favier, Louis XI, p. 170, Fayard, Paris 2001
- "dit de Potelles", ou Willes de Mortagne, voir Château de Potelle#Histoire
- Jeseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI tome III, p. 341, note no 1, Librairie Renouard, Paris 1887, d'après Anselme, tome V, p. 637
- Jean Favier, Louis XI p. 199 et 462
- Bibliothèque nationale, Fr.21410, fo 93 vo. Toutefois, le , le roi expédia une lettre à la Chambre des comptes de Paris : "…Noz amez et feaulx, vous savez que autreffois vous avons escript pour l'expedicion des lettres du don que avons fait a nostre cher et feal cousin le sire de Croy des greniers de Chastel en Porcien et de Cormecy, en recompense de la conte de Guynes que lui avions donnee, …" (Bibliothèque nationale, Fr.6963, fo 80, publiée par Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettre de Louis XI, tome III, p. 341-342, Librairie Renouard, Paris 1887). La chambre des comptes retardait son expédition.
- Statuts, Ordonnances et Armorial de l’Ordre de la Toison d'or, manuscrit enluminé conservé à La Haye, à la Bibliothèque royale (« Koninklijke Bibliotheek »), sous la cote KB 76 E 10, au revers du folio 65
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : Contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :