Antoine Bonnier d'Alco
Ange Elisabeth Louis Antoine Bonnier d'Alco, né le à Montpellier et mort assassiné le à Rastatt, était un homme politique et un diplomate français.
Ange Elisabeth Louis Antoine Bonnier d'Alco | |
Fonctions | |
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Député de l'Hérault | |
– (1 an et 14 jours) |
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Gouvernement | Assemblée législative |
Député de l'Hérault | |
– (3 ans, 1 mois et 22 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des anciens | |
– (1 an et 15 jours) |
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Gouvernement | Conseil des anciens |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montpellier (HĂ©rault) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Rastatt (Bade) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Modérés |
Profession | Diplomate |
députés de l'Hérault | |
Biographie
Président de la Cour des aides de Montpellier
Né au sein d'une famille appartenant à la noblesse de robe, Bonnier d'Alco est le fils d'un président à la Cour des aides de Montpellier. Il suit les traces de son père et prend sa succession en 1770, à vingt ans, avec dispense d'âge.
Remarqué par son brillant travail, il acquiert une certaine notoriété et se lie avec les futurs révolutionnaires Cambacérès et Cambon. En 1788 il rédige les remontrances au roi contre les réformes proposées par Lamoignon de Malesherbes.
Président du district de Montpellier
Partisan des idées nouvelles, Bonnier est élu le au Conseil général de la commune de Montpellier. Puis il prend la présidence de l'administration de l'important district de Montpellier.
Député à la Législative
Le député de l'Hérault à la Législative, avec 251 voix sur 453 votants. Il y siège sans faire de bruit avec la gauche dans le sillage de son ami Cambon. On l'a parfois considéré un peu abusivement comme un Brissotin.
A la Convention nationale
Le il est réélu à la Convention avec 400 voix sur 487. Il refuse de prendre nettement parti et s'installe sur les bancs de la Plaine avec Cambacérès. Au procès de Louis XVI il vote contre l'appel au peuple, pour la mort et contre le sursis. En 1793 il est envoyé en mission dans le Gard, l'Aude et l'Hérault avec Voulland afin d'accélérer la levée en masse. Avec son compagnon, il parvient à réprimer des troubles contre-révolutionnaires survenus à Beaucaire.
Revenu à Paris, il entre au Comité de législation et s'y lie avec Merlin de Douai. Il ne fait guère parler de lui jusqu'à la fin de la session, même s'il défend Cambon contre Robespierre le 9 thermidor.
Chef du Bureau diplomatique
En 1795, Bonnier d'Alco quitte son mandat législatif et entre grâce à l'appui du directeur Rewbell au Bureau diplomatique du Directoire. En février 1796, il devient le chef de cet organisme et communique souvent directement avec Rewbell, en court-circuitant allègrement le ministre des Affaires étrangères Delacroix. Dans sa correspondance, Bonnier d'Alco fournit la plupart du temps au directeur des éléments à insérer dans la presse.
En septembre 1797 il fait partie avec Treilhard de la délégation chargée d'entamer des négociations à Lille avec le diplomate anglais Lord Malmesbury.
Le congrès de Rastadt
Le , Bonnier est envoyé au congrès de Rastatt en compagnie de Treilhard, Claude Roberjot et bientôt Jean Debry. Leur objectif est de parvenir à un accord avec les princes allemands tout en contrecarrant les ambitions autrichiennes. Pendant toute la durée du congrès Bonnier sert d'informateur direct à Rewbell. En mai 1798, Treilhard ayant été élu au Directoire, il prend la présidence de la délégation française. En parallèle il est réélu député au Conseil des Anciens par l'Hérault, élection que le Conseil des Cinq-Cents tente d'invalider du fait de son statut de ministre plénipotentiaire.
Assassinat
En 1799, le congrès tourne à l'échec avec l'entrée de l'Autriche dans la Deuxième coalition. Sommés de quitter le congrès, les ambassadeurs français partent de Rastadt dans la nuit du 28 avril. Ils sont alors assaillis par des hussards autrichiens qui cherchent probablement à s'emparer de leurs documents. Bonnier d'Alco et Roberjot sont tués, tandis que Debry est grièvement blessé.
Bonnier d'Alco est inhumé à Rastadt. Sa mort et celle de Roberjot scandalisent les députés français qui leur votent toute une série d'honneurs posthumes. Son éloge est prononcée devant le Conseil des Anciens par Curée.
Posterité
En , le nom d'Antoine Bonnier ainsi que ceux de Jean Le Vacher, d'André Piolle, de Nicolas Hugon de Basville, de Claude Roberjot, de Victor Fontanier, de Jules Moulin, de Léon Herbin et de quatre autres diplomates français morts victimes du devoir, sont gravés sur une plaque en marbre noir inaugurée par Jean Cruppi[1] et fixée dans le péristyle précédant le vestibule du bâtiment des archives au ministère des Affaires étrangères[2].
Une rue Bonnier d'Alco existe dans le centre ville de Montpellier.
Ĺ’uvres
- Recherches historiques et politiques sur Malte (1798)
Sources et références
- Sources
- « Antoine Bonnier d'Alco », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Albert Soboul, Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, PUF, 2005
- Références