Accueil🇫🇷Chercher

Antônio d'Orléans-Bragance (1950)

Antônio d'Orléans-Bragance (en portugais : Antônio de Orleans e Bragança), né le , est l'actuel prince impérial du Brésil, depuis le lorsque son frère Bertrand d'Orléans-Bragance devient le prétendant au trône et chef de la maison impériale du Brésil (branche de Vassouras) en raison du décès de son frère Luiz.

Antônio d'Orléans-Bragance
Description de cette image, également commentée ci-après
Dom Antônio, prince impérial.

Titre

Prince impérial du Brésil

Depuis le
(11 mois et 17 jours)

Prédécesseur Bertrand d'Orléans-Bragance

Signature

Signature de Antônio d'Orléans-Bragance
Description de l'image COA Imperial Prince of Brazil (blazon).svg.

Famille

Antônio est le septième enfant de Pedro Henrique d'Orléans-Bragance (1909-1981), qui portait le titre de courtoisie de prince impérial du Brésil, et de son épouse Marie-Élisabeth (1914-2011), princesse royale de Bavière. Par son père, il est l'arrière-petit-fils d'Isabelle, princesse impériale et plusieurs fois régente du Brésil, tandis que, par sa mère, il est l’arrière-petit-fils du roi Louis III de Bavière (1845-1921)[1].

Le , Antônio d'Orléans-Bragance épouse au château de Belœil, en Belgique, la princesse Christine de Ligne (1955), fille d'Antoine de Ligne (1925-2005), 13e prince titulaire de Ligne, et de la princesse Alix de Luxembourg (1929-2019). Elle est donc la nièce du grand-duc Jean de Luxembourg[2] - [3].

De cette union naissent quatre enfants, qualifiés du prédicat de courtoisie d'altesse royale et des titres de courtoisies de prince ou princesse du Brésil[1] - [3] :

Succession au trône du Brésil

Dans la querelle de succession au trône du Brésil, deux branches de la maison d'Orléans-Bragance se font face. Antônio d'Orléans-Bragance est issu de la seconde branche, celle dite de Vassouras. Pour les monarchistes brésiliens partisans de cette branche, il vient en première place dans l’ordre de succession au trône du Brésil, juste après son frère célibataire.

Toutefois, bien qu’il ne soit que le sixième des fils du prétendant « Pierre III », Antônio d'Orléans-Bragance est reconnu comme le futur prince impérial du Brésil par les monarchistes brésiliens partisans de la branche de Vassouras. Ses frères aînés considérés comme encore dynastes pour ces monarchistes Luiz (mort en 2022[6]) et Bertrand sont célibataires et sans enfant, tandis que ses autres frères aînés Eudes, Pierre et Ferdinand ont tous contracté des unions avec des personnes issues de familles non régnantes, ni anciennement régnantes, et ont préalablement renoncé à leurs droits au trône brésilien[N 1]. Théoriquement, selon l'ancienne Constitution impériale, rien ne les y obligeait : l'article 120 de cette Constitution prévoyait seulement que le mariage de la princesse héritière devait être approuvé par l'empereur[N 2].

Parallèlement à cela, certains monarchistes partisans de la branche de Vassouras ne considèrent pas Antônio d'Orléans-Bragance comme dynaste. En effet, ils estiment que le mariage de celui-ci avec Christine de Ligne est une mésalliance, puisque les princes de Ligne n'ont jamais été une famille régnante, ni une famille médiatisée[7]. Selon cet argument, ses quatre enfants n'auraient aucun droit à la Couronne du Brésil.

Biographie

Antônio d'Orléans-Bragance passe la plus grande partie de sa jeunesse dans une fazenda de Jacarezinho, dans l'État du Paraná, où réside sa famille de 1951 à 1964. Là, il reçoit, en compagnie de ses onze frères et sœurs, une éducation austère où la religion tient une place très importante.

Il fait ensuite ses études secondaires dans la ville de Vassouras, dans l'État de Rio, avant d'être diplômé comme ingénieur civil à l’université de Barra do Piraí, toujours dans l'État de Rio[8]. En 1980, il effectue, dans le cadre de sa formation universitaire, un stage dans la ville d’Erlangen, en Allemagne, et c’est à cette occasion qu'il fait la connaissance de sa future épouse, la princesse Christine de Ligne. Peu de temps après leur mariage, le couple s’installe dans la ville de Petrópolis. Antônio d'Orléans-Bragance est actuellement à la retraite et vit dans le quartier de Botafogo à Rio de Janeiro[8].

Un artiste

Comme beaucoup de membres de la maison d’Orléans, Antônio d'Orléans-Bragance est un artiste dont les dons d’aquarelliste sont aujourd'hui reconnus au Brésil[9]. Il a ainsi exposé ses œuvres dans plusieurs institutions de renommée régionale ou nationale : le Musée national des beaux-arts, le Club d’Ingénierie, la « Galeria Quadrante », l’« Espaço Delfim » et l’« Arnaldo Dademberg Antiquário » (à Rio de Janeiro), le Palais impérial et le Palais de Verre de Petrópolis, le Musée de la Maison brésilienne et l’Espace culturel ESPADE (à São Paulo).

D'autre part, en 1999, Antônio d'Orléans-Bragance a eu l’occasion de présenter certaines de ses œuvres à Porto et à Lisbonne, au Portugal, dans le cadre d'une exposition intitulée « A Herança Portuguesa no Brasil Colonial » (« L'Héritage portugais dans le Brésil colonial »)[10].

En , il organise une nouvelle exposition de 20 aquarelles dans les locaux de « Cora Guimarães Arte e Antiguidades »[11].

Divers

La langue maternelle d'Antônio d'Orléans-Bragance est le portugais, mais il parle également couramment le français, l'espagnol et comprend l'allemand et l'italien.

Titulature et décorations

Titulature

Les titres portés par les membres de la maison d'Orléans-Bragance n'ont aucune existence juridique au Brésil et sont considérés comme des titres de courtoisie accordés par le prétendant au trône :

  • - : Son Altesse Royale le prince Antônio d'Orléans-Bragance, prince du Brésil[12] ;
  • - : Son Altesse Impériale et Royale le prince Antônio d'Orléans-Bragance, prince du Brésil ;
  • depuis le : Son Altesse Impériale et Royale le prince Antônio d'Orléans-Bragance, prince impérial du Brésil, prince d'Orléans-Bragance.

Décorations dynastiques

Ascendance

Notes et références

Notes

  1. Précisons ici que la maison de Ligne est assimilée par ces monarchistes à une famille souveraine, ce qui n'est pas le cas des familles des épouses des frères d'Antoine.
  2. Il faut cependant souligner que, pour les monarchistes brésiliens partisans de la branche de Vassouras, le prétendant au trône était effectivement en désaccord avec toutes les unions des membres de sa maison contractées avec des personnes de « rang inégal ». Mais l'article 120 de l'ancienne Constitution impériale ne prévoyait que le cas du mariage de la princesse héritière (c'est-à-dire en l'absence d'héritier mâle), ce qui ne concerne pas les frères d'Antônio d'Orléans-Bragance.

Références

  1. Énache 1999, p. 75.
  2. Énache 1999, p. 428.
  3. Tourtchine 1987, p. 89-90.
  4. Article de L'Obs : La disparition de l'avion d'Air France, heure par heure
  5. Annonce de sa disparition sur le site de la branche de Vassouras.
  6. François Guyard, « Luíz Gastão de Orléans e Bragança (1938-2022) », sur gothanjou.blog, (consulté le ).
  7. http://www.ibem.org/arquivos/outros/artigo_3.pdf
  8. (pt) Anna Gabriela Costa, « Veja quem são os membros da Família Imperial Brasileira ainda vivos », sur CNN Brasil, (consulté le ).
  9. Voir les pages (en portugais) al.rs.gov.br et www1.an.com.br.
  10. (en) « Antonio Orleans-Braganza », sur prabook.com (consulté le ).
  11. (pt-BR) « TBR » (consulté le )
  12. « Brazil5 », sur www.royalark.net (consulté le )
  13. « Anuário da Casa Imperial do Brasil 2023.pdf », sur Dropbox (consulté le )
  14. « Le prince Antônio portant les insignes de l'ordre de la Rose »

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Fred Tourtchine, Les Manuscrits du CEDRE : Le royaume de Portugal - l'Empire du Brésil, vol. III, t. 3, Clamecy, Imprimerie Laballery, , 190 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN 2-9507974-3-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.