Annie Sophie Cory
Annie Sophie Cory (, Rawalpindi - , Milan) est une auteure britannique de romans populaires, également connue sous les pseudonymes de Victoria Cross(e), Vivian Cory et V.C. Griffin. Ses écrits s'ancrent dans le mouvement féministe intellectuel et artistique de la New Woman[1] - [2].
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Nom de naissance |
Annie Sophie Cory |
Pseudonyme |
Victoria Cross |
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Père |
Colonel Arthur Cory |
Mère |
Fanny Elizabeth Griffin |
Fratrie |
Adela Florence Nicolson, Isabell Tate |
Mouvement |
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The Woman Who Didn't (1895), Anna Lombard (1901), Martha Brown, MP (1935) |
Biographie
Originaire du Pendjab, Annie Sophie Cory est la plus jeune des trois filles du Colonel Arthur Cory et de son épouse Fanny Elizabeth Griffin. Son père est employé dans l'armée britannique à Lahore, où il travaille comme rédacteur en chef du journal The Civil and Military Gazette[3]. Ses sœurs aînées sont la poétesse Adela Florence Nicolson et la rédactrice en chef Isabell Tate, éditrice de la Sind Gazette en Inde[1].
La famille rentre en Angleterre, et dès 1888, Annie Sophie Cory intègre l'Université de Londres, mais n'obtient pas son diplôme. Dans le recensement de 1891, le jeune femme réside au 35 Tavistock Crescent, Paddington, Londres avec sa mère[4]. Après la mort d'Arthur Cory en 1903, Annie Sophie Cory voyage à travers le continent américain avec son oncle maternel, Heneage McKenzie Griffin, propriétaire de la mine d'argent Seven-Thirty à Boulder dans le Colorado et l'un des entrepreneurs les plus riches de l'industrie minière[5]. Ils vécurent ensemble de 1916 à 1939, jusqu'à sa mort en Italie[4] - [5].
Annie Sophie Cory hérite d'une partie de la fortune de son oncle et part s'installer à Monte Carlo chez des amies. Elle est également propriétaire d'une résidence au 8 Via Cantonale Legano en Suisse[4]. Après sa mort à Milan, elle est enterrée aux côtés de son oncle en 1952[6].
Carrière littéraire
Le pseudonyme le plus connu d'Annie Sophie Cory est Victoria Cross,, parfois rédigé Victoria Crosse. Selon The Bookman, elle choisit ce pseudonyme car les initiales V.C font directement référence à la Croix de Victoria et à l'engagement militaire de son père Arthur Cory[7] - [8].
Sa première pièce, Theodora, a Fragment, est publiée dans The Yellow Book en 1895. La même année, Annie Sophie Cory écrit The Woman Who Didn't, en réponse au livre de l'écrivain britannique Grant Allen intitulé The Woman Who Did[9]. En 1901, elle publie son roman le plus renommé Anna Lombard, dans lequel une femme convainc son mari de lui permettre de poursuivre une liaison extraconjugale avec un Indien[8].
Dans Six Chapiters of a Man's Life édité en 1903, le narrateur Cecil, un Anglais travaillant en Orient, raconte son histoire d'amour avec Theodora, qui l'accompagne par amour à Port Saïd, en Égypte, déguisée pour sa sécurité en homme. Une fois son vrai sexe révélé aux hommes égyptiens par un baiser impulsif de son amant, Theodora est agressée et défigurée, retournant à Cecil après une semaine passée comme captive dans un bordel. Bien que leur amour perdure, Theodora se noie pour échapper à la honte de son expérience[10].
L'ouvrage Martha Brown MP reposant sur un fantasme utopique et féministe de l'auteure et publié en 1935. Pour cet avant dernier roman, Annie Sophie Cory décrit un avenir dans lequel les femmes gouvernent l'Angleterre[4].
Les histoires et romans d'Annie Sophie Cory se consacrent aux comportements et aux désirs dits inhabituels à l'époque victorienne, comme le travestissement des femmes, le désir sexuel incontrôlé et sans honte, le désir et la peur des relations sexuelles interraciales et la remise en question des rôles hétérosexuels traditionnels des hommes et des femmes[11] - [12].
Hommage
En 1914, le roman Life's Shop-Window est adapté au cinéma par le réalisateur J. Gordon Edwards sur une adaptation de Mary Asquith[13]. Le film raconte l'histoire de l'orpheline anglaise Lydia Wilton et de son mari Bernard Chetwin. Bien que le mariage de Lydia Wilton soit légitime, celui-ci a été célébré en secret et la jeune femme est accusée d'avoir eu un enfant hors mariage. Contrainte de quitter l'Angleterre, elle retrouve son mari en Arizona, où elle tombe amoureuse d'une vieille connaissance, Eustace Pelham, avant de revenir sur ses réels désirs et de retourner auprès de sa famille[14].
En 2008, Mary Talbot Cross publie Fate Knows No Tears, un récit fictif sur la vie de la poétesse Adela Florence Nicolson en Inde, sœur d'Annie Sophie Cory. Celle-ci apparaît alors comme un personnage secondaire dans le roman[15] - [16].
Bibliographie
La liste suivante est tirée de A Companion to On-line & Off-line Literature[17].
- The Woman Who Didn't, 1895
- Paula, 1896
- A Girl of the Klondike, 1899
- Anna Lombard, 1901
- Six Chapters of a Man's Life, 1903
- To-morrow?, 1904
- The Religion of Evelyn Hastings, 1905
- Life of My Heart, 1905
- Six Women, 1906
- Life's Shop-Window, 1907
- Five Nights, 1908
- The Eternal Fires, 1910
- The Love of Kusuma, 1910
- Self and the Other, 1911
- The Life Sentence, 1912
- The Night of Temptation, 1912
- The Greater Law (Hilda Against The World),1914
- Daughters of Heaven, recueil de nouvelles, 1920
- Over Life's Edge, 1921
- The Beating Heart, 1924
- Electric Love, 1929
- The Unconscious Sinner (The Innocent Sinner), 1931
- A Husband's Holiday, 1932
- The Girl in the Studio, 1934
- Martha Brown, MP, 1935
- Jim, 1937
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Annie Sophie Cory » (voir la liste des auteurs).
- (en) Lorna Sage, Germaine Greer et Elaine Showalter, The Cambridge Guide to Women's Writing in English., Cambridge University Press, , 696 p. (ISBN 978-0-521-66813-2, présentation en ligne), p. 159
- (en) Gail Cunningham, The New Woman and the Victorian Novel, Londres, Macmillan,
- (en) Chris Snodgrass, « Victoria Cross », Ufl.edu,‎ (lire en ligne)
- (en) Charlotte Mitchell, « Annie Sophie Cory [pseud. Victoria Cross] (1868–1952), novelist », sur www.oxforddnb.com, Oxford Dictionary of National Biography (consulté le )
- (en) Engineering and Mining Journal, University of Chicago, McGraw Hill Publishing Company, Volume 51, (lire en ligne)
- (en) Kevin A. Morrison, Companion to Victorian Popular Fiction, Jefferson (N.C.), McFarland, , 318 p. (ISBN 978-1-4766-6903-8, BNF 45740961, présentation en ligne), p. 61
- (en-GB) « The History of the Victoria Cross », sur Historic UK (consulté le )
- (en) Victorian Fiction Research Unit, School of English, Media Studies and Art History, Victoria Cross, 1868-1952 : A bibliography, The University of Queensland, (ISBN 978-1-86499-585-5), p. 28
- (en) « The Woman Who Didn’t, Women in the Literary Marketplace », sur rmc.library.cornell.edu (consulté le )
- (en) Regenia Gagnier, Individualism, Decadence and Globalization : On the Relationship of Part to Whole, 1859–1920., Springer, , 219 p. (ISBN 978-0-230-27754-0, présentation en ligne), p. 71-74
- (en) Carolyn Christensen Nelson, A New Woman Reader : Fiction, Articles and Drama of the 1890s., Broadview Press, , 376 p. (ISBN 978-1-55111-295-4, présentation en ligne), p. 70
- (en) « Books by Cross, Victoria », sur Project Gutenberg (consulté le )
- (en) Variety, New York, NY: Variety Publishing Company, (lire en ligne)
- (en) Chalmers Publishing Company New York, Moving Picture World (Oct-Dec 1914), New York, Chalmers Publishing Company, (lire en ligne)
- (en) Mary Talbot Cross, Fate Knows No Tears, Wakefield Press, , 423 p. (ISBN 978-1-86254-785-8, présentation en ligne), p. 4
- (en-GB) Andrew Whitehead, « The forgotten English poet buried in India », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Coo - Cor - New General Catalog of Old Books & Authors », sur www.authorandbookinfo.com (consulté le )