Anne-Lise Giraud

Née à Lyon le 18 décembre 1968[1], elle étudie à l’université Claude-Bernard-Lyon-I la biologie et la biochimie, et y obtient un doctorat en neurosciences en 1997[1]. Elle travaille comme post-doctorante à Londres au Wellcome Trust Center for Neuroimaging[2] de 1997 à 1999, puis monte un groupe de recherche à Francfort-sur-le-Main à l’université Goethe en 2000[1]. Elle devient directrice de recherche au CNRS en 2008 au département d’études cognitives à l’École normale supérieure[1]), et en 2013, professeur ordinaire à l’université de Genève. Le 1er janvier 2022, elle est nommée directrice de l’Institut de l’Audition[3], Centre de l’Institut Pasteur pour un premier mandat de 5 ans.

Son groupe de recherche[4], situé au Campus Biotech[1], étudie les bases neurales du langage, en particulier de la parole et ses pathologies, au moyen de l’électrophysiologie humaine (entre autres l’ECoG) et des neurosciences computationnelles. Elle mène avec le Wyss Center[5] des recherches sur les traitements possibles de la dyslexie[6]. Ses travaux concernent notamment le rôle des oscillations neuronales dans le traitement dynamique de la parole[7] et les conséquences de leurs anomalies dans la dyslexie[8] et l'autisme[9].

Son expertise de recherche[3], dans le domaine de l’audition, concerne l’exploration des mécanismes neuronaux à l’origine de l’implémentation du réseau de traitement du langage dans le cerveau humain. Son équipe de recherche utilise une approche de bioinformatique, de neurophysiologie humaine (MEG, Electrocorticographie, IRMf etc.) et de neuroingénierie (stimulation transcrânienne, neurofeedback) afin d’identifier les déterminants neuronaux et computationnels du traitement de la parole ainsi que leurs dysfonctionnements dans les troubles qui touchent l’audition et le langage.

• Le cerveau et les maux de la parole : aphasie, dyslexie, surdité, bégaiement, Paris, éd. Odile Jacob, 2018, 224 p. (ISBN 978-2-7381-4340-2).

• France Inter, La Tête au carré du lundi 15 octobre 2018, par Mathieu Vidard, « Les maux de la parole[10] ». Question : « Que nous apprennent les maladies de la parole sur la façon dont fonctionne le langage dans le cerveau ? »
• RTS, CQFD du 14 novembre 2014 par Stéphane Délétroz, « Rencontre avec Anne-Lise Giraud[11] ».
• Health Imaging[12], article du 1^er février 2018 signé Matt O'Connor[13], « How accurate is machine learning in speech recognition? Researchers take a look[14] ».
• Science Daily, article du 31 janvier 2018, « BA or DA? Decoding syllables to show the limits of artificial intelligence[15] ».
• Le Figaro, article du 11 avril 2017 signé Marielle Court[16], « Surdité : quand le cerveau oublie sa capacité d’écoute[17] ».
• Zibeline, article du 5 mars 2019 signé Gaëlle Cloarec[18], « Les mots sur les maux[19] ».

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