Andreï Vladimirovitch de Russie
Andreï Vladimirovitch de Russie, plus connu en France sous le nom de grand-duc André de Russie (en langue russe : Андрей Владимирович Романов ; à Tsarskoïe Selo - à Paris 16e[1]) est un grand-duc de Russie qui fut major-général de Sa Majesté Impériale, commandant des Gardes du Corps d'artillerie à cheval de la Garde, nommé sénateur le .
André Vladimirovitch de Russie (Андрей Владимирович Романов) | ||
Grand-duc André Vladimirovitch de Russie. | ||
Naissance | Tsarskoïe Selo |
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Décès | 16e arrondissement de Paris |
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Origine | Russie | |
Allégeance | Russie impériale | |
Arme | Artillerie | |
Grade | Major-général | |
Années de service | 1895 – 1917 | |
Commandement | Artillerie des Gardes à cheval de la Garde, commandant de la 5e batterie des Gardes à cheval | |
Conflits | Première Guerre mondiale | |
Famille | Père : Vladimir Alexandrovitch de Russie
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Grand-duc de Russie | ||
Biographie
C'est le 4e fils du grand-duc Vladimir Alexandrovitch de Russie et de Marie Pavlovna, née princesse de Mecklembourg-Schwerin.
Mariage
Le grand-duc André de Russie épousa à Cannes le Mathilde Felixovna Kschessinskaïa, titrée princesse Romanovskaïa-Krassinskaïa.
Descendance
De cette union naquit avant mariage Vladimir Andréïevitch Romanoff, prince Romanovsky-Krasinsky (-).
Biographie
Le grand-duc André étudie d'abord sous la supervision de précepteurs, puis il est inscrit à l'école Saint-Michel de Saint-Pétersbourg et obtient son diplôme de sortie, en 1892. Il commence sa carrière militaire le . Le , il est promu sous lieutenant et en 1908, il sort diplômé en droit de l'Académie militaire. Il est nommé colonel, le et reçoit le commandement de la 5e batterie d'artillerie de la Garde à cheval. Du au , commande le 6e régiment de Cosaques du Don et un régiment d'artillerie de la Garde à cheval à partir du . Le , comme tous les membres de la famille impériale, il est rayé de la liste de l'armée et ses pensions lui sont supprimées.
Le grand-duc était major-général de Sa Majesté impériale de Russie, commandant du 130e régiment de cavalerie de Kherson ()[2].
Révolution russe
Le grand-duc André est assigné à résidence après le début de la Révolution d'Octobre, avec sa mère et son frère, le grand-duc Boris. Ils sont d'abord dans une ville d'eau, Kislovodsk dans le Caucase, puis le , le grand-duc se rend à Novorossiisk.
L'exil
Le , le grand-duc André et sa mère quittent la Russie à bord d'un navire italien et accostent à Venise. La grande-duchesse Maria Pavlovna s'éteint à Contrexéville le .
Il épouse enfin en 1921, à Cannes, sa maîtresse, la ballerine Mathilde Felixovna Kschessinskaïa, une fois sa mère morte, et reconnaît son fils Vladimir devenu plus tard, le prince Vladimir Andreïevitch Romanov. On ne sut jamais exactement qui fut le père de cet enfant, car la ballerine russe compta plusieurs amants parmi les membres de la famille impériale de Russie: les frères aînés et les cousins d'André de Russie : les grands-ducs Cyrille et le futur empereur Nicolas II (avant son mariage) et le grand-duc Serge Mikhaïlovitch. Comme elle le narra dans ses Mémoires, elle eut un coup de foudre pour le grand-duc André[3] malgré les sept ans qui les séparaient.
Le grand-duc et sa famille s'installent à Paris, dans un petit hôtel particulier au 10, villa Molitor, dans le XVIe arrondissement et le grand-duc ayant de moins en moins de quoi vivre vécut grâce aux leçons de danse que donnait son épouse au rez-de-chaussée. Il fut l'un des rares membres de la famille Romanov à croire les dires d'Anna Anderson. Cette dernière se présentait alors comme la grande-duchesse Anastasia, fille cadette du défunt Nicolas II. À sa première rencontre avec Anna Anderson, il déclara que son visage était marqué d'une profonde tristesse, mais que lorsqu'elle souriait, c'était vraiment Anastasia. Il lui offrit une assistance financière à vie[4].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, son fils, le prince Vladimir fut considéré par le parti nazi comme un jeune russe pro-soviétique et il fut détenu pendant 119 jours au camp de Royallieu. Le grand-duc André essaya de jouer de ses relations parmi les Allemands et les Russes blancs de Paris, pour obtenir la libération de son fils, mais il ne reçut aucun soutien. Contrairement à son frère le grand duc Cyrille, il se tint à l'écart de la politique et préférait jouer aux cartes ou au golf avec son frère Boris et sa belle-sœur. Il vécut ses dernières années dans la gêne.
Décès et inhumation
Le grand-duc André de Russie est mort le . Il est inhumé ainsi que son épouse et son fils, au cimetière orthodoxe de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Généalogie
André Vladimirovitch de Russie appartient à la première branche de la Maison d'Oldenbourg-Russie (Holstein-Gottorp-Romanov), issue de la première branche de la maison Holstein-Gottorp, elle-même issue de la première branche de la maison d'Oldenbourg. Il est le petit-fils d'Alexandre II de Russie et de Marie de Hesse et du Rhin et de Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin et d'Augusta Reuß zu Schleiz-Köstritz.
Notes et références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 16e, n° 1840, vue 25/31.
- www.hrono.ru
- Charlotte Zeepvat, L'Album de famille Romanov, page 108
- Peter Kurth, Anastasia, l'énigme Anna Anderson, Back Bay Books, 1983, page 205
Sources
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- www.nasledie-rus.ru Œuvre en bronze réalisé par le sculpteur P. Trubetzkoy représentant le grand-duc Andreï Vladimirovitch de Russie (1910
- (en) « Andreï Vladimirovitch de Russie », sur Find a Grave
- www.findagrave.com (Tombe du grand-duc André Vladimirovitch de Russie, à ses côtés reposent son épouse et son fils, le prince Vladimir Andreïevitch de Russie)