Andrée Lacelle

Née dans l’Est de l'Ontario, Andrée Lacelle vit à Ottawa. Après des études au Collège Bruyère et à l'Université d'Ottawa, elle occupe dans les années 1970 et 1980 de nombreux postes dans la fonction publique fédérale, notamment comme réviseure, traductrice, et conceptrice de programme de formation linguistique en français langue seconde. Elle retournera à l'Université d'Ottawa en 1996 en tant qu'écrivaine en résidence au Département des lettres françaises[3].

Elle publie son premier recueil de poésie Au soleil du souffle en 1979[1]. Andrée Lacelle est la première francophone à recevoir le Prix Trillium pour son recueil de poésie Tant de vie s’égare en 1994[4]. Ce recueil lui vaut également le Prix de poésie de l'Alliance française[1]. Elle est critique littéraire pour la revue Liaison depuis 1991, de même que pour l’émission Panorama à la chaîne de télévision TFO entre 2006 et 2010. À partir de 1999, elle devient directrice de la collection de poésie des Écrits des Hautes-Terres et se voit la même année nommée invitée d'honneur au Salon du livre de l'Outaouais[3]. En 2002, elle est invitée comme poète de la francophonie des Amériques lors du Congrès international des professeurs de français se tenant à Paris[1]. Depuis 2011, Andrée Lacelle tient une chronique sur la littérature franco-ontarienne et la littérature francophone au Canada intitulée Au cœur des mots à la chaîne de radio du Réseau des francophones d’Amérique[2]. En 2012, l'auteure est récipiendaire du Prix littéraire Le Droit pour son recueil Demain l’enfance. La même année, elle est coauteure de pas d’ici, pas d’ailleurs, Anthologie poétique de voix féminines contemporaines (2012). Une rétrospective de son œuvre est publiée en 2015 sous le titre Sol ciel ciels sols[2]. En parallèle à ses propres publications, elle rédige tout au long de sa carrière de nombreux articles dans diverses revues comme Art la sabord, Éloizes, Envol, Estuaire et Francophonies d’Amérique[1].

En 2019, Andrée Lacelle dirige Les poèmes de la résistance (publié par les Éditions Prise de parole), un recueil collectif de 37 auteurs franco-ontariens en réponse aux restrictions budgétaires du gouvernement Doug Ford dans les services en français de la province[5].

Les archives d'Andrée Lacelle sont conservées au Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l'Université d'Ottawa[3].

Bien que « la poésie de Lacelle ne compte pas de référents identitaires ou géographiques précis comme c'est souvent le cas chez d'autres poètes franco-ontariens qui lui sont contemporains »[5], les thèmes de l'altérité et du temps et de l'espace sont toujours bien présents dans son oeuvre[5].

Dans sa poésie symbolique, elle s’interroge sur la solitude et l’isolement et sur le rapport avec le monde, par exemple dans Tant de vie s’égare[6].

• 1993 - Premier prix de poésie de la Société Radio-Canada
• 1994 – Prix Trillium
• 1995 - Prix de Poésie de l'Alliance française
• 2012 – Prix littéraire Le Droit