AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Amplificateur opérationnel

Un amplificateur opérationnel (aussi dénommé ampli-op ou ampli op, AO, AOP[3], ALI[4] ou AIL[5]) est un amplificateur différentiel à grand gain : c'est un amplificateur électronique qui amplifie fortement une différence de potentiel électrique présente à ses entrées. Initialement, les AOP ont été conçus pour effectuer des opérations mathématiques dans les calculateurs analogiques : ils permettaient d'implémenter facilement les opérations mathématiques de base comme l'addition, la soustraction, l'intégration, la dérivation et d'autres. Par la suite, l'amplificateur opérationnel est utilisé dans bien d'autres applications comme la commande de moteurs, la régulation de tension, les sources de courants ou encore les oscillateurs[6] - [7] - [8] - [9].

Différents modÚles d'amplificateurs opérationnels.
La représentation schématique d'un amplificateur opérationnel varie suivant les normes ANSI/IEEE[1] et IEC 60617-13[2].

Physiquement, un amplificateur opérationnel est constitué de transistors, de tubes électroniques ou de n'importe quels autres composants amplificateurs. On le trouve communément sous la forme de circuit intégré.

Le gain en tension trÚs important d'un amplificateur opérationnel en boucle ouverte fait de lui un composant utilisé dans une grande variété d'applications. Certains amplificateurs opérationnels, de par leurs caractéristiques (temps de montée, faible distorsion harmonique, etc.), sont spécialisés dans l'amplification de certains types de signaux comme les signaux audio ou vidéo.

Historique

Le calculateur analogique ELWAT.

On doit le terme d'amplificateur opérationnel (Operational Amplifier en anglais) à John R. Ragazzini en 1947[10] - [11]. L'invention originale vient d'un de ses étudiants, Loebe Julie[12]. Les amplificateurs opérationnels ont été initialement développés à l'Úre des tubes électroniques, ils étaient alors utilisés dans les calculateurs analogiques. Actuellement, les amplificateurs opérationnels sont disponibles sous forme de circuits intégrés, bien que des versions sous forme de composants discrets soient utilisées pour des applications spécifiques.

AOP Ă  tubes K2-W.

Le premier AOP disponible en grande sĂ©rie fut le K2-W de la sociĂ©tĂ© GAP/R[13] en [14] - [15]. À l'Ă©poque, le K2-W Ă©tait vendu pour une vingtaine de dollars US[14]. Le premier AOP intĂ©grĂ© disponible en grande quantitĂ©, Ă  la fin des annĂ©es 1960, fut l'AOP bipolaire Fairchild ÎŒA709, crĂ©Ă© par Bob Widlar en 1965. En 1968, le ÎŒA709 fut remplacĂ© par le ÎŒA741 qui offrait de meilleures performances tout en Ă©tant plus stable et plus simple Ă  mettre en Ɠuvre[16] - [17]. Bien qu'offrant des performances similaires Ă  celles de son principal concurrent le LM101 de National Semiconductor, le ÎŒA741 est devenu un standard car il disposait en interne d'une capacitĂ© de compensation rendant ainsi le ÎŒA741 plus simple Ă  utiliser que le LM101[17]. Le prix des AOP a beaucoup Ă©voluĂ© Ă  ses dĂ©buts durant les annĂ©es 1960 : en 1963, le prĂ©dĂ©cesseur du ÎŒA709, le ÎŒA702, vaut entre 150 et 350 $ (dollars amĂ©ricains) ; en 1965, le ”A709 est mis en vente Ă  70 $ l'unitĂ©, mais son prix baisse vite pour atteindre $ en 1967 ; en 1969, le prix moyen d'un AOP Ă©tait de $ [18]. Ainsi, en six ans, le prix des AOP a Ă©tĂ© divisĂ© par plus de cent tandis qu'ils sont de plus en plus performants, robustes et simples d'utilisation.

Un ”A741 en boßtier TO5.

Le ÎŒA741 est encore fabriquĂ© de nos jours et il est devenu omniprĂ©sent en Ă©lectronique. Plusieurs fabricants produisent une version amĂ©liorĂ©e de cet AOP, reconnaissable grĂące au « 741 » prĂ©sent dans leur dĂ©nomination. Depuis, des circuits plus performants ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s, certains basĂ©s sur des JFET (fin des annĂ©es 1970), ou sur des MOSFET (dĂ©but des annĂ©es 1980). La plupart de ces AOP modernes peuvent se substituer Ă  un ÎŒA741, dans un circuit de conception ancienne, afin d'en amĂ©liorer les performances.

Les amplificateurs opĂ©rationnels sont disponibles sous des formats, brochages, et niveaux de tensions d'alimentation standardisĂ©s. Avec quelques composants externes, ils peuvent rĂ©aliser une grande variĂ©tĂ© de fonctionnalitĂ©s utiles en traitement du signal. La plupart des AOP standard ne coĂ»tent que quelques dizaines de centimes d'euro, mais un AOP discret ou intĂ©grĂ© avec des caractĂ©ristiques non standard et de faible volume de production peut coĂ»ter plus de 100 euros piĂšce.

Les principaux fabricants d'amplificateurs opérationnels sont : Analog Devices, Linear Technology, Maxim, National Semiconductor, STMicroelectronics et Texas Instruments[19].

Brochage

Brochage théorique d'un AOP

Un AOP dispose typiquement de deux entrées, deux broches d'alimentation et une sortie. L'entrée notée e+ est dite non inverseuse tandis que l'entrée e- est dite inverseuse, ceci en raison de leur rÎle respectif dans les relations entrée/sortie de l'amplificateur. La différence de potentiel entre ces deux entrées est appelée tension différentielle d'entrée.

La broche d'alimentation positive repĂ©rĂ©e est parfois aussi appelĂ©e , , ou VS+. La broche d'alimentation nĂ©gative repĂ©rĂ©e est parfois aussi appelĂ©e , , ou VS−. Le caractĂšre doublĂ© qui se trouve en indice de la lettre V fait rĂ©fĂ©rence au nom de la broche du transistor Ă  laquelle cette alimentation sera gĂ©nĂ©ralement reliĂ©e[20]. Ainsi, les appellations et sont gĂ©nĂ©ralement rĂ©servĂ©es aux AOP bipolaires (C pour Collecteur et E pour Émetteur) tandis que les appellations et sont gĂ©nĂ©ralement rĂ©servĂ©es aux AOP Ă  effet de champ (D pour Drain et S pour Source).

Suivant les applications, l'AOP peut aussi ĂȘtre dotĂ© de deux broches pour la compensation d'offset ainsi que d'une broche pour le rĂ©glage de la compensation frĂ©quentielle.

Il existe des AOP possédant une sortie différentielle. De tels amplificateurs possÚdent deux broches de sorties ainsi que quatre broches d'alimentation afin de pouvoir réaliser une isolation galvanique entre l'entrée et la sortie. Ces amplificateurs sont aussi appelés « amplificateurs d'isolement ».

Amplificateur opérationnel parfait

Caractéristique entrée sortie d'un amplificateur opérationnel parfait

La notion d'amplificateur opérationnel parfait ou idéal permet de raisonner sur le fonctionnement théorique de l'amplificateur opérationnel en s'affranchissant des phénomÚnes parasites et des limitations inhérents à la réalité technologique des composants. Les progrÚs réalisés depuis les premiers AOP tendent, par l'amélioration constante des performances, à se rapprocher du modÚle de l'AOP parfait.

L'amplificateur opérationnel parfait possÚde une impédance d'entrée, un gain en mode différentiel, une vitesse de balayage et une bande passante infinis alors que son gain de mode commun et son impédance de sortie sont nuls. De plus, il n'a pas de tension d'offset ni de courant de polarisation[21] - [22]. En réalité le gain différentiel d'un amplificateur opérationnel variant fortement en fonction de la fréquence, il est courant de le considérer comme infini afin de simplifier les calculs[21]. Il est aussi possible de considérer le gain d'un amplificateur opérationnel comme étant celui d'un intégrateur pur[23] afin de se rapprocher du comportement réel de l'amplificateur.

Ces caractéristiques traduisent le fait que l'amplificateur opérationnel parfait ne perturbe pas le signal qu'il va amplifier et que sa tension de sortie dépend uniquement de la différence de tension entre ses deux entrées.

La présence d'un gain différentiel infini implique que la moindre différence de potentiel entre les deux entrées de l'amplificateur l'amÚnera à saturer. Si l'on ne désire pas que la tension de sortie de l'amplificateur soit uniquement limitée à ± Vsat suivant le signe de la différence de potentiel entre les deux entrées de l'amplificateur, l'utilisation d'une contre-réaction négative est obligatoire.

La contre-réaction sur l'entrée inverseuse (ou contre-réaction négative) d'un AOP permet de soustraire une partie du signal de sortie au signal d'entrée de l'amplificateur. Grùce à cette soustraction, la contre-réaction négative permet de garder une différence de potentiel nulle en entrée de l'amplificateur. On parle alors de mode linéaire car on peut faire varier la tension de sortie entre +Vsat et - Vsat suivant la tension appliquée en entrée de l'amplificateur. L'absence de contre-réaction ou une contre-réaction sur l'entrée non inverseuse (ou réaction positive) de l'AOP amÚnera l'amplificateur en saturation positive ou négative suivant le signal appliqué en entrée. On parle alors de mode comparateur (ou saturé).

Mode linéaire - Application à un amplificateur non inverseur

Montage amplificateur non inverseur

Pour cette étude, l'amplificateur opérationnel utilisé est considéré parfait et fonctionne en « mode linéaire » car il utilise une contre-réaction sur l'entrée inverseuse de l'AOP. La contre-réaction sur l'entrée inverseuse permet d'effectuer une contre-réaction négative : toute augmentation de la tension de sortie va diminuer la tension différentielle d'entrée de l'AOP. Ainsi, la différence de tension entre les deux entrées de l'amplificateur est maintenue à zéro. De plus, l'impédance d'entrée étant infinie, aucun courant ne circule dans ces entrées. On retrouve donc la tension Ve en sortie du pont diviseur de tension non chargé formé par R2 et R1.

On obtient alors :

et donc :

Mode saturé - Application à un comparateur à deux seuils non inverseur

Trigger de Schmitt non inverseur

Pour cette étude, on considérera que l'amplificateur opérationnel utilisé est parfait, et qu'il fonctionne en « mode comparateur » car il utilise une contre-réaction sur l'entrée non inverseuse de l'AOP. La contre-réaction sur l'entrée non inverseuse permet d'effectuer une contre-réaction positive : toute augmentation de la tension de sortie va augmenter la tension différentielle d'entrée de l'AOP. Le gain différentiel de l'amplificateur étant infini, la tension de sortie Vs ne peut valoir que +Vcc ou -Vcc suivant le signe de la tension différentielle Vdiff.

Courbe entrée sortie d'un trigger de Schmitt.

La tension Ve, annulant la tension différentielle Vdiff, vaut donc :

Suivant le signe de Vs, on peut dĂ©finir une tension de basculement positif VT+ faisant passer la sortie Vs de -Vcc Ă  +Vcc, et une tension de basculement nĂ©gatif VT− faisant passer Vs de +Vcc Ă  -Vcc :

Tension de basculement positif :
Tension de basculement négatif :
T pour threshold, signifiant seuil.

Amplificateur opérationnel réel

Amplificateur opérationnel LM741 en boßtier DIP 8

Bien que le modÚle parfait de l'AOP permette de calculer la fonction de transfert et de comprendre la plupart des montages à base d'AOP, les AOP réels possÚdent un certain nombre de limitations par rapport à ce modÚle.

L'AOP prĂ©sente les dĂ©fauts suivants : prĂ©sence d'un offset en entrĂ©e, influence de la tension de mode commun (moyenne arithmĂ©tique des tensions des deux entrĂ©es) sur la tension de sortie, impĂ©dance non nulle en sortie, impĂ©dance non infinie en entrĂ©e et variation du gain en fonction de la frĂ©quence. De plus, la tension de sortie peut ĂȘtre influencĂ©e par des variations de tension d'alimentation et possĂšde une vitesse de balayage finie.

Gain différentiel et de mode commun

Caractérisation réelle d'un AOP

Le gain diffĂ©rentiel Gdiff d'un AOP rĂ©el est fini et varie en fonction de la frĂ©quence. Pour un AOP compensĂ©, la variation en frĂ©quence du gain diffĂ©rentiel peut ĂȘtre assimilĂ©e Ă  celle d'un systĂšme passe-bas du premier ordre dont le produit gain-bande passante est constant[24]:

Avec G0 le gain continu et f1, la fréquence de coupure à 3 dB. Le gain G0 vaut généralement entre 100 et 130 dB pour un AOP de précision et entre 60 et 70 dB pour un AOP rapide[22]. Pour les applications nécessitant une bande passante plus importante, il existe des AOP sous-compensés ou, plus rarement, non compensés. Pour ces amplificateurs, le constructeur précise le gain minimal pour lequel l'AOP reste inconditionnellement stable (pour plus d'informations, se référer au paragraphe compensation fréquentielle).

La tension de sortie d'un AOP ne dépend pas uniquement de la différence de tension entre ces deux entrées, elle dépend aussi de la moyenne de ces deux entrées (ou tension de mode commun). La relation entrée sortie d'un AOP s'établit ainsi :

Avec Gmc, le gain en mode commun. Afin de définir la capacité de l'amplificateur à rejeter le mode commun, on définit le taux de réjection du mode commun (TRMC) :

Le TRMC en continu varie entre 70 et 130 dB suivant l'amplificateur[22], mais il diminue fortement avec l'augmentation de la fréquence et est aussi dépendant des tensions d'alimentation.

Impédances d'entrée et de sortie

Modélisation d'un AOP comprenant les impédances d'entrées et de sortie

L'impĂ©dance d'entrĂ©e d'un AOP est due aux transistors d'entrĂ©es de celui-ci. L'entrĂ©e d'un AOP peut ĂȘtre modĂ©lisĂ©e par trois rĂ©sistances : deux rĂ©sistances de mode commun et une rĂ©sistance diffĂ©rentielle. Les rĂ©sistances de mode commun sont reliĂ©es entre une des deux entrĂ©es et le zĂ©ro tandis que la rĂ©sistance diffĂ©rentielle est disposĂ©e entre les deux entrĂ©es diffĂ©rentielles. Ces rĂ©sistances ont des valeurs comprises entre 105 et 1012 Ω suivant la technologie des transistors utilisĂ©s[25].

De plus, il existe en parallĂšle de chacune de ces rĂ©sistances un condensateur dont la valeur peut varier de quelques pico Farad Ă  25 pF[25]. Ces condensateurs font chuter l'impĂ©dance d'entrĂ©e de l'amplificateur Ă  haute frĂ©quence. L'utilisation d'une boucle de contre-rĂ©action multiplie l'impĂ©dance d'entrĂ©e par le gain, cette boucle permettant ainsi de diminuer l'effet de ces condensateurs sur le gain en haute frĂ©quence. Les sources possĂ©dant aussi des capacitĂ©s parasites faisant baisser leurs impĂ©dances en hautes frĂ©quences[26], l'effet de l'impĂ©dance d'entrĂ©e d'un AOP, alimentĂ© par une source de faible rĂ©sistance, sur le systĂšme peut gĂ©nĂ©ralement ĂȘtre nĂ©gligĂ©[26] - [27].

Pour les AOP utilisant une contre-rĂ©action en courant, l'impĂ©dance de l'entrĂ©e non inverseuse peut elle aussi ĂȘtre modĂ©lisĂ©e par une rĂ©sistance comprise entre 105 et 109 Ω en parallĂšle avec un condensateur[25]. L'entrĂ©e inverseuse peut ĂȘtre modĂ©lisĂ©e, quant Ă  elle, par une charge rĂ©active (condensateur ou inductance suivant l'AOP) en sĂ©rie avec une rĂ©sistance comprise entre 10 et 100 Ω[25] - [28].

L'impĂ©dance de sortie, notĂ©e RS, d'un AOP n'est pas nulle. Elle vaut entre 50 Î© et 200 Î©[29]. Cette impĂ©dance de sortie se traduit par une chute de la tension de sortie au fur et Ă  mesure que le courant de charge augmente. Dans un montage utilisant une contre-rĂ©action, l'impĂ©dance de sortie se trouve divisĂ©e par le gain de la boucle de contre-rĂ©action ce qui permet de la ramener Ă  une valeur proche du zĂ©ro idĂ©al.

Tension de décalage et courants d'entrée

Conséquence de l'offset (Ua=Vs).

Lorsqu'un amplificateur opérationnel ne reçoit aucun signal sur ses entrées (lorsque ses entrées sont toutes les deux réunies à zéro), il subsiste généralement une tension continue de décalage de la tension de sortie vis-à-vis de zéro. Ce décalage (ou offset) provient de deux phénomÚnes : la tension de décalage propre aux circuits internes de l'AOP d'une part, et l'influence des courants de polarisation[30] de la paire différentielle des transistors d'entrée sur le circuit extérieur d'autre part.

La tension de dĂ©calage reprĂ©sente la diffĂ©rence de tension qu'il faudrait appliquer entre les deux entrĂ©es d'un AOP en boucle ouverte, quand on a reliĂ© une des entrĂ©es au zĂ©ro, pour avoir une tension de sortie nulle. Cette tension d'offset peut ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e en sĂ©rie avec l'entrĂ©e non inverseuse[31] ou inverseuse[32].

Modélisation d'un AOP comprenant les courants de polarisation et la tension de décalage

Ce dĂ©faut provient des imperfections technologiques de l'amplificateur opĂ©rationnel. Elles se traduisent par un dĂ©sĂ©quilibre en tension, liĂ© par exemple aux dissymĂ©tries de VBE des transistors de l'Ă©tage diffĂ©rentiel d'entrĂ©e dans un AOP Ă  transistors bipolaires. D'autres imperfections, comme les dissymĂ©tries de gain et de composants internes s'ajoutent aux causes de ce dĂ©sĂ©quilibre. En effet l'erreur en sortie peut s'Ă©crire comme le produit du gain par la tension de dĂ©calage d'entrĂ©e, plus la tension de dĂ©calage de l'amplificateur de sortie. Suivant le montage de l'AOP et le gain dĂ©sirĂ©, l'erreur de l'Ă©tage d'entrĂ©e ou celle de l'Ă©tage de sortie sera prĂ©pondĂ©rante. Dans un amplificateur de mesure, le gain peut ĂȘtre important, rendant prĂ©pondĂ©rante l'erreur due Ă  l'Ă©tage d'entrĂ©e. Dans le cas de montages Ă  faible gain, la tension de dĂ©calage de l'Ă©tage de sortie devra ĂȘtre prise en compte. Les amplificateurs de prĂ©cision sont ajustĂ©s par laser pour limiter ce dĂ©calage. Certains amplificateurs proposent Ă©galement d'annuler la tension de dĂ©calage par utilisation d'un potentiomĂštre externe.

Pour les AOP standard, la tension de dĂ©calage vaut entre 50 et 500 ”V, mais elle varie de ”V pour les amplificateurs de type chopper Ă  50 mV pour les moins bons AOP CMOS[32]. GĂ©nĂ©ralement, les AOP de type bipolaire sont ceux qui offrent les tensions de dĂ©calage les plus faibles, en particulier lorsque les transistors de l'Ă©tage diffĂ©rentiel d'entrĂ©e sont parfaitement appariĂ©s[32]. La tension d'offset est dĂ©pendante de la tempĂ©rature. Ceci est un critĂšre important influant sur les performances des montages, en particulier intĂ©grateurs. Selon les modĂšles d'AOP elle varie de quelques dizaines de ”V/°C pour les AOP classiques Ă  0,1 Â”V/°C pour les AOP de prĂ©cision[33]. L'influence du vieillissement sur la tension de dĂ©calage est Ă©galement Ă  prendre en considĂ©ration dans le cas de montages de prĂ©cision.

Les courants traversant chacune des entrĂ©es de l'AOP lorsque aucun signal ne lui est appliquĂ© proviennent des courants de polarisation des transistors d'entrĂ©e. On dĂ©finit un courant de polarisation qui est la moyenne entre les courants de polarisation traversant les deux entrĂ©es et un courant de dĂ©calage dit « courant d'offset » qui est la diffĂ©rence entre les courants de polarisation traversant les deux entrĂ©es. Le courant de polarisation peut varier de 60 fA Ă  plusieurs ”A[34]. Le courant d'offset est lui aussi dĂ©pendant de la tempĂ©rature. Il peut varier de quelques dizaines de nA/°C Ă  quelques pA/°C, voire des valeurs encore infĂ©rieures.

Vitesse de balayage

Effet du slew-rate : en rouge la tension désirée, en vert la tension obtenue

La vitesse de balayage (ou slew rate) reprĂ©sente la vitesse de variation maximale de tension que peut produire un amplificateur. Lorsque la vitesse de variation du signal de sortie d’un amplificateur est supĂ©rieure Ă  sa vitesse de balayage, sa tension de sortie est une droite de pente .

.

La vitesse de balayage est exprimée en V/”s.

Dans un AOP, le slew-rate dépend généralement du courant maximum que peut fournir l'étage différentiel. L'étage différentiel fournit à l'étage d'amplification de tension un courant proportionnel à la différence de tension entre les deux entrées. Ce courant sert majoritairement à charger la capacité de compensation interne C présente dans l'étage d'amplification en tension. La relation courant / tension est alors celle d'un condensateur :

Le courant maximum que peut fournir l'étage d'entrée étant égal à deux fois le courant de polarisation traversant le collecteur d'un des transistors d'entrée, le slew-rate peut s'obtenir de la façon suivante :

Pour un ”A741, le courant de polarisation =10 Â”A et la capacitĂ© de compensation interne C=30 pF ce qui donne une vitesse de balayage de 0,67 V/”s et est en accord avec ce qui peut ĂȘtre mesurĂ©[35]. Si l'AOP ne possĂšde pas de capacitĂ© de compensation, le slew-rate est dĂ©terminĂ© par les capacitĂ©s parasites internes Ă  l'AOP[36]. De tels AOP possĂšdent un slew-rate et une bande passante plus importante que les AOP compensĂ©s, mais ils ne sont pas stables lors d'une utilisation en suiveur[36].

Les AOP BiFET rapides compensés en fréquence, série TL071 - TL081 et dérivés, ont des slew-rate plus élevés, de l'ordre de 10 à 20 V/”s.

Caractéristiques

Caractéristiques typiques de quelques AOP
Propriété Ordre de
grandeur
Bipolaire
(LM741)[37] - [38]
BiFET
(TL081)[39] - [40]
Bimos
(CA3140)[41]
Cmos
(LMC6035)[42]
Amplification Adiff=Vs/(V+-V−) > 105 [22] 2*105 2*105 105 106
Gain Gdiff=20.log(Adiff) > 100 [22] 106 106 100 120
Impédance d'entrée Re (Ω) > 105 [25] 2*106 1012 1,5*1012 > 1013
Impédance de sortie Rs (Ω) < 200 75 100 60
FrĂ©quence de coupure f1 10 Hz[43] ~20 Hz
Courants de fuite I+, I- < 500 nA 80 nA 30 pA 10 pA 0,02 pA
Tension d'offset Voff (mV) < 10 1 3 8 0,5
TRMC Gdiff/Gmc (dB) > 70[22] 90 86 90 96
Tension de bruit (nV/)[44] 18 40 27

Compensation de l'offset d'entrée

Courant de polarisation

RĂ©duction de l'offset due aux courants de polarisation.

Les courants de polarisation (notĂ©s et sur la figure ci-contre) crĂ©ent une chute de tension aux bornes des composants du circuit, crĂ©ant ainsi une tension d'offset. Il est possible de rĂ©duire cette tension d'offset en insĂ©rant entre le zĂ©ro et l'entrĂ©e non inverseuse une rĂ©sistance R3 de mĂȘme valeur que la rĂ©sistance Ă©quivalente du circuit vue de l'entrĂ©e inverseuse. De cette façon, on crĂ©e une chute de tension Ă©quivalente entre les deux entrĂ©es de l'AOP.

Tension d'offset

La tension d'offset est directement amplifiĂ©e par le montage. Ainsi, un AOP ayant un offset de 10 mV qui est utilisĂ© dans un montage ayant un gain en tension de 100, possĂ©dera un offset de V en sortie. Sur les AOP possĂ©dant un rĂ©glage de zĂ©ro, on peut annuler cet offset en reliant un potentiomĂštre aux broches appropriĂ©es. Si l'AOP n'est pas dotĂ© de broches de rĂ©glage du zĂ©ro (en particulier le cas des boĂźtiers intĂ©grant plusieurs AOP), il faut alors passer par un montage externe afin d'annuler cet offset. Cette façon de faire permet Ă©galement de s'affranchir des diffĂ©rences de mode de rĂ©glage de l'offset prĂ©vues par les constructeurs selon les types d'AOP, et donc d'amĂ©liorer l'interchangeabilitĂ©.

Quelle que soit la méthode de compensation d'offset choisie, celui d'un AOP varie avec sa température et certaines méthodes peuvent augmenter cette variation[45], voire l'annuler[46].

Compensation fréquentielle

Influence de la compensation interne sur les performances en boucle ouverte d'un AOP.

Chaque étage d'un amplificateur possÚde une résistance de sortie et une capacité en entrée. Ainsi, chaque étage d'un amplificateur se comporte comme un filtre passe-bas du premier ordre pour son prédécesseur. C'est ce qui explique les variations de gain et de phase en fonction de la fréquence dans un AOP. Les AOP étant généralement composés d'au moins trois étages d'amplification[47], ils se comportent en boucle ouverte comme un filtre passe-bas du troisiÚme ordre. Or, dans un AOP le gain continu est tel que l'amplificateur possÚde encore un gain en boucle ouverte supérieur à 1 lorsque le déphasage vaut 180°, ce qui peut poser des problÚmes de stabilité lors d'une utilisation en boucle fermée.

Afin que l'amplificateur soit stable mĂȘme lors d'une utilisation en suiveur, les performances de la plupart des AOP sont dĂ©gradĂ©es par l'ajout d'un condensateur Ă  l'intĂ©rieur de l'AOP afin d'assurer une marge de phase suffisante lors d'une utilisation en suiveur. De tels amplificateurs sont inconditionnellement stables, mais leurs performances ne sont pas forcĂ©ment suffisantes pour toutes les applications.

Pour les applications nécessitant un produit gain-bande plus important, il existe des AOP non compensés ou sous-compensés qui offrent de meilleures performances mais dans ce cas, c'est au concepteur du circuit d'effectuer ou non une compensation externe afin que l'amplificateur soit stable pour son application.

Contre-réaction

La contre-rĂ©action soustrait au signal d’entrĂ©e une image rĂ©duite du signal de sortie avant de l’amplifier. Son principal effet est de diminuer le gain du systĂšme. Cependant, les distorsions dues Ă  l’amplificateur sont elles aussi soustraites au signal d’entrĂ©e. De cette façon, l’amplificateur amplifie une image rĂ©duite et inversĂ©e des distorsions, ce qui permet d'en diminuer le taux, de linĂ©ariser la courbe de rĂ©ponse tension / frĂ©quence, et d'augmenter la bande passante. La contre-rĂ©action permet aussi de compenser les dĂ©rives thermiques ou la non-linĂ©aritĂ© des composants. La contre-rĂ©action est aussi utilisĂ©e pour dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment le gain ainsi que la bande passante et de nombreux autres paramĂštres d'un montage amplificateur.

Il existe deux types de contre-réactions : la contre-réaction en tension et la contre-réaction en courant. Les amplificateurs utilisant une contre-réaction en courant sont aussi appelés « amplificateur transimpédance », mais ce terme est aussi utilisé pour les convertisseurs courant / tension qui peuvent utiliser des amplificateurs à contre-réaction en courant ou des amplificateurs à contre-réaction en tension.

Le premier brevet concernant les amplificateurs à contre-réaction en courant a été déposé en 1983 par David Nelson et Kenneth Saller[48]. Avant cette date, tous les amplificateurs utilisaient une contre-réaction en tension. L'utilisation d'une contre-réaction en courant permet de réaliser des AOP plus rapides et générant moins de distorsions. Le principal défaut des amplificateurs à contre-réaction en courant est qu'ils possÚdent une tension d'offset plus importante que leurs homologues à contre-réaction en tension. Ce défaut les rend moins adaptés à la fabrication d'amplificateurs à fort gain ou d'amplificateurs d'instrumentation.

Les AOP utilisant une contre-réaction en courant sont tous des amplificateurs bipolaires. De par leur conception, ils possÚdent une forte impédance d'entrée pour l'entrée non inverseuse et une faible impédance pour l'entrée inverseuse (celle utilisée principalement comme entrée du signal dans les montages amplificateurs). Pour les amplis à contre-réaction en courant, le gain en boucle ouverte se mesure en ohms et non plus en V/V comme pour les AOP standard. De la faible impédance de l'entrée non inverseuse découle également une grande immunité vis-à-vis des bruits parasites dans les montages amplificateurs.

Fonctionnement interne

Schéma simplifié d'un AOP

Les AOP sont généralement constitués d'au moins trois étages : un étage différentiel (en jaune sur la figure), un ou plusieurs étages d'amplification de la tension (en orange) et un buffer de tension (en bleu)[47]. L'étage différentiel d'entrée est généralement constitué d'une paire différentielle. Il fournit l'amplification différentielle entre les deux entrées ainsi que la haute impédance d'entrée. L'étage différentiel peut comporter un systÚme de compensation des courants de polarisation. Dans ce cas, la base de chaque transistor d'entrée est reliée au collecteur d'un transistor qui fournit alors le courant nécessaire à la polarisation de la paire différentielle d'entrée. L'étage d'amplification est généralement un amplificateur de fort gain et de classe A. La capacité présente dans l'étage d'amplification de tension permet d'effectuer la compensation fréquentielle. Le buffer de tension qui sert d'étage de sortie, possÚde un gain en tension de un. Il permet à l'amplificateur de fournir des courants importants en sortie avec une faible impédance de sortie. Il inclut aussi les limitations de courant ainsi que les protections contre les courts-circuits.

Exemple de schéma interne : le 741

Schéma interne d'un 741[37] - [49] - [50]

En bleu l'étage différentiel d'entrée, en rouge les miroirs de courant, en cyan l'étage de sortie, en magenta l'étage d'amplification en tension et en vert le dispositif de polarisation de l'étage de sortie.

Les sources de courant

Les trois sections du schĂ©ma cerclĂ©es de rouge sont des miroirs de courant. Un miroir de courant est un montage Ă©lectronique constituĂ© de deux transistors. Le terme de miroir de courant provient du fait que chacun de ces deux transistors est parcouru par le mĂȘme courant quelle que soit la tension Ă  ses bornes.

Le miroir de courant formé par Q10 et Q11 est un « miroir de courant de Widlar ». La présence de la résistance de kΩ permet de diminuer le courant traversant Q10 par rapport à celui traversant Q11.

Les miroirs de courant formĂ©s par Q10-Q11 et Q12-Q13 permettent aux transistors Q11 et Q12 d'ĂȘtre parcourus par un courant uniquement liĂ© Ă  celui traversant la rĂ©sistance de 39 kΩ et cela quelle que soit la tension Ă  leurs bornes. Le courant traversant la rĂ©sistance de 39 kΩ dĂ©pendant uniquement de la tension d'alimentation de l'AOP, les transistors Q10 et Q13 se comportent donc comme des sources de courant vis-Ă -vis de la partie du montage Ă  laquelle ils sont rattachĂ©s.

L'étage différentiel

L'étage différentiel d'entrée de cet amplificateur est entouré de bleu sur la figure ci-dessus. Les transistors Q1 à Q4 forment l'amplificateur différentiel d'entrée. Les entrées de cet étage se font sur les bases des transistors Q1 et Q2. L'entrée non inverseuse se fait sur la base du transistor Q1 tandis que l'entrée inverseuse se fait sur la base du transistor Q2.

Le courant fourni par le transistor Q8 étant indépendant de la tension à ses bornes, il agit comme une source de courant pour la paire différentielle formée par les transistors Q3 et Q4, dont la polarisation est de type base commune. Les transistors Q1 et Q2 réalisent une adaptation d'impédance (polarisation en émetteur suiveur ou encore collecteur commun) afin de minimiser les courants de polarisation prélevé sur les entrées de l'amplificateur. L'utilisation d'une source de courant comme charge à une paire différentielle, permet d'améliorer le taux de réjection du mode commun du montage.

Les transistors Q5 et Q6 forment un miroir de courant. L'utilisation d'un miroir de courant permet de s'assurer que les deux branches de l'amplificateur diffĂ©rentiel sont parcourues par le mĂȘme courant de polarisation. Le transistor Q7 permet d'augmenter les performances du miroir de courant en diminuant le courant prĂ©levĂ© Ă  Q3 pour alimenter les bases des transistors Q5 et Q6.

L'Ă©tage d'amplification en tension

L'Ă©tage d'amplification de cet amplificateur est entourĂ© de magenta sur la figure ci-dessus. Il est constituĂ© des transistors Q15 et Q19 montĂ©s en configuration « Darlington ». Cet amplificateur fonctionne en classe A afin d'amplifier avec le moins de distorsion possible le signal provenant de l'Ă©tage diffĂ©rentiel. La capacitĂ© de 30 pF permet d'effectuer une contre-rĂ©action locale aux bornes de l'Ă©tage d'amplification en tension et ainsi d'assurer la compensation frĂ©quentielle de l'AOP.

L'Ă©tage de sortie

L'étage de puissance de sortie est entouré de cyan sur la figure ci-dessus. Il est constitué d'un push-pull de classe AB (Q14 et Q20). La polarisation du push-pull est assurée par le multiplicateur de VBE entouré de vert sur la figure.

La rĂ©sistance de 25 Î© sert de sonde de courant pour le courant de sortie traversant le transistor Q14. La tension aux bornes de cette rĂ©sistance commande directement le transistor Q17. Ainsi, la tension aux bornes de la rĂ©sistance de 25 Î© se trouve limitĂ©e Ă  la tension base-Ă©metteur « de seuil » du transistor (environ 0,6 V Ă  20 °C). Une fois cette tension atteinte, le transistor Q17 entre en conduction, limitant ainsi le courant de base du transistor Q14 et donc, le courant de sortie. Pour une tension base-Ă©metteur maximum de 0,6 V on obtient une limitation du courant de sortie Ă  25 mA. La limitation du courant traversant Q20 reprend le mĂȘme principe que celle du transistor Q14. Elle se fait par l'intermĂ©diaire de la tension base-Ă©metteur du transistor Q14, de la tension Ă©metteur-collecteur du transistor Q16 et de la rĂ©sistance de 50 Î©.

Les rĂ©sistances de 25 Î© et 50 Î© reliĂ©es Ă  l'Ă©metteur des transistors Q14 et Q20 permettent aussi d'Ă©viter leur emballement thermique. En effet, plus la tempĂ©rature d'un transistor bipolaire augmente, plus son gain en courant ÎČ augmente. Cette augmentation de ÎČ se traduit par une augmentation du courant traversant le transistor et donc une augmentation de la tempĂ©rature du composant, qui va Ă  son tour augmenter le courant traversant le transistor et ainsi de suite jusqu'Ă  la dĂ©faillance de celui-ci. Le montage dĂ©crit ci-dessus permet dans une large mesure d'Ă©viter cela. Dans la zone de fonctionnement ou, par exemple pour Q14, Q17 entre en conduction, l'Ă©tage final se comporte comme un gĂ©nĂ©rateur de courant constant (25 mA dans l'exemple), limitant la puissance dissipĂ©e du transistor de sortie. Il en est de mĂȘme pour Q20.

Applications

L'AOP est un composant trÚs présent dans les montages analogiques :

  • rĂ©alisation de filtres actifs : les filtres Ă  base d'AOP permettent d'atteindre des prĂ©cisions plus importantes que des filtres passifs ;
  • amplification de signaux : l'AOP est Ă  la base de nombreux schĂ©mas permettant le conditionnement des capteurs, on parle alors du domaine d'instrumentation ;
  • rĂ©alisation de calculs analogiques : malgrĂ© les progrĂšs du traitement numĂ©rique, l'AOP reste utilisĂ© pour rĂ©aliser des calculs analogiques : addition/soustraction, gain, multiplication, intĂ©gration/dĂ©rivation. Il peut ĂȘtre utilisĂ© par exemple en automatique pour rĂ©aliser des asservissements, des rĂ©gulateurs PID, etc.

Notes et références

  1. "IEEE Standard American National Standard Canadian Standard Graphic Symbols for Electrical and Electronics Diagrams (Including Reference Designation Letters)," in IEEE Std 315-1975 (Reaffirmed 1993) , vol., no., pp.i-244, 1993, DOI 10.1109/IEEESTD.1993.93397.
  2. (en) Gert Voland, « The Electronic Design Automation - Appendix A Symbols - Table A.6 A selection of IEC symbols for analog designs », springer.com, (consulté le ).
  3. Cette abréviation sera fréquemment utilisée dans l'article.
  4. Pour amplificateur linéaire intégré.
  5. Pour amplificateur intégré linéaire.
  6. (en) Analog Devices application note 106 : A Collection of Amp Applications [PDF].
  7. (en) National semiconductors AN-20 : An Applications Guide for Op Amps [PDF], page 5-15.
  8. (en) National semiconductors AN-30 : Log Converters [PDF].
  9. (en) Texas Instruments Handbook of operational amplifier applications [PDF], page 87-81 : « Additional Circuits ».
  10. « As an amplifier so connected can perform the mathematical operations of arithmetic and calculus on the voltages applied to it's input, it is hereafter termed an « Operational Amplifier » », Analysis of problems in dynamics by electronic circuits, Proceedings of the IRE, vol. 35, mai 1947, p. 444.
  11. (en) Walt Jung, Op Amp Applications Handbook, Newnes, , 878 p. (ISBN 0-7506-7844-5 et 978-0750678445), « Op Amp History --Vacuum tubes Op Amps », p. 779 : « Naming the Op Amp ».
  12. « Amplificateur opérationnel - Hundred worries », sur hundred-worries.com (consulté le ).
  13. GAP/R est l'acronyme de George A. Philbrick Researches du nom du créateur de la société : George A. Philbrick.
  14. (en) Walt Jung, Op Amp Applications Handbook, Newnes, (ISBN 0-7506-7844-5 et 978-0750678445), « Op Amp History --Vacuum tubes Op Amps », p. 783-783 : George Philbrick and GAP/R.
  15. À titre informatif : la datasheet du K2-W sur le site de national.
  16. (en) Ron Mancini, Op amps for everyone : design reference, Amsterdam Boston, Newnes, , 2e Ă©d., 400 p. (ISBN 978-0-7506-7701-1, OCLC 249295147, lire en ligne), p. 1-3.
  17. (en) Walt Jung, Op Amp Applications Handbook, Newnes, (ISBN 0-7506-7844-5 et 978-0750678445), « Op Amp History --IC Op Amps », p. 808-909 : « The ”A741 ».
  18. Tales of the Continuum: A Subsampled History of Analog Circuits, Thomas H. Lee, octobre 2007.
  19. Patrick Aldebert, Techniques de l'ingénieur dossier E320 : « Amplificateurs faibles niveaux ». Paragraphe : « Pour en savoir plus », 02-2002.
  20. Electrical Engineering Glossary Definition for Vcc sur le site de maxim.
  21. (en) Ron Mancini, Op Amps for Everyone, Newnes, (ISBN 0-7506-7701-5 et 978-0750677011, lire en ligne), « 3.1 Ideal Op Amp Assumptions ».
  22. (en) Walt Jung, Op Amp Applications Handbook, Newnes, (ISBN 0-7506-7844-5 et 978-0750678445), « 1-1 : introduction », p. 6 : « Ideal Op Amp Attributes ».
  23. (en) John Irvine Smith, Modern Operational Circuit Design, Wiley, (ISBN 0-471-80194-1 et 978-0471801948), « Chap I : The Unity-Gain Invertor ».
  24. (en) Walt Jung, Op Amp Applications Handbook, Newnes, (ISBN 0-7506-7844-5 et 978-0750678445, lire en ligne), « Op Amp Basics -- Op Amps Specifications », p. 68-70 : « Frequency Responce -- Voltage Feedback Op Amp, Gain-Bandwidth Product ».
  25. (en) Walt Jung, Op Amp Applications Handbook, Newnes, (ISBN 0-7506-7844-5 et 978-0750678445), p. 59 : « Input Impedance ».
  26. (en) Jerald G. Graeme, Applications of Operational Amplifiers : Third Generation Techniques (The BB electronics series), Mcgraw-Hill, , 233 p. (ISBN 0-07-023890-1 et 978-0070238909), p. 35-36 : « Increasing Input Impedance ».
  27. (en) David F. Stout et Milton Kaufman, Handbook of Operational Amplifier Circuit Design, Mcgraw-Hill, (ISBN 0-07-061797-X et 978-0070617971), p. 2-12 : « Input resistance ».
  28. Idéalement, cette résistance est nulle.
  29. (en) Ron Mancini, Op Amps for Everyone : Design Reference, Newnes, , 377 p. (ISBN 0-7506-7701-5 et 978-0750677011), p. 160 : « Output Impedance ».
  30. J.F.Gazin, Manuel d'application CIL – Les amplificateurs opĂ©rationnels, t. I, Thomson-Sescosem, p. 27.
  31. (en) Ron Mancini, Op Amps for Everyone, Newnes, , 377 p. (ISBN 0-7506-7701-5 et 978-0750677011), « 11.3.1 Input offset voltage ».
  32. (en) Ron Mancini, Op Amps for Everyone : Design Reference, Newnes, , 377 p. (ISBN 0-7506-7701-5 et 978-0750677011), p. 51 : « Input Offset Voltage Vos ».
  33. OP177 Datasheet, Analog Devices[PDF]].
  34. (en) Walt Jung, Op Amp Applications Handbook, Newnes, (ISBN 0-7506-7844-5 et 978-0750678445), « Op Amp Basics --Op Amps Specifications », p. 55-57 : « Input Bias Current, Ib ».
  35. (en) National semiconductors application note A : The Monolithic Operational Amplifier: A Tutorial Study [PDF].
  36. (en) Ron Mancini, Op Amps for Everyone : Design Reference, Newnes, , 377 p. (ISBN 0-7506-7701-5 et 978-0750677011), p. 162 : « Slew Rate at Unity Gain ».
  37. ”A741 General-purpose Operational Amplifier Datasheet (Texas).
  38. LM741 Operational Amplifier Datasheet (Intersil).
  39. Le terme BiFET désigne un AOP utilisant des transistors JFET en entrée et des transistors bipolaires ailleurs.
  40. TL081 Datasheet (Texas).
  41. CA3140 Datasheet (Intersil).
  42. LMC6035 Datasheet (Texas).
  43. Pour un AOP compensé.
  44. Ă  kHz.
  45. (en) Jerald G. Graeme, Applications of Operational Amplifiers : Third Generation Techniques (The BB electronics series), Mcgraw-Hill, , 233 p. (ISBN 0-07-023890-1 et 978-0070238909), p. 3-6 : « Drift effect of offset voltage nulling ».
  46. (en) Jerald G. Graeme, Applications of Operational Amplifiers : Third Generation Techniques (The BB electronics series), Mcgraw-Hill, , 233 p. (ISBN 0-07-023890-1 et 978-0070238909), p. 6-12 : « Null technique with no drift effect ».
  47. (en) Albert Paul Malvino, David J. Bates, Electronic principles, McGraw-Hill Science, , 1116 p. (ISBN 0-07-322277-1 et 0071108467), « 18-1 : Introduction to Op Amps » .
  48. (en) Brevet U.S. 4502020.
  49. J.F.Gazin, Manuel d'application CIL – Les amplificateurs opĂ©rationnels, t. I, Thomson-Sescosem, p. 120.
  50. Michel girard, Amplificateurs Opérationnels, vol. 1 : Présentation, Idéalisation, Méthode d'étude, Auckland/Bogota/Paris, McGraw-Hill, , 198 p. (ISBN 2-7042-1194-9), p. 89-91 : L'amplificateur opérationnel 741.

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

En français

  • J.F. Gazin, Manuel d'applications C.I.L. – Les amplificateurs opĂ©rationnels, t. I, Thomson-Sescosem, Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Michel Girard, Amplificateurs OpĂ©rationnels, vol. 1 : PrĂ©sentation, IdĂ©alisation, MĂ©thode d'Ă©tude, Auckland/Bogota/Paris, McGraw-Hill, , 198 p. (ISBN 2-7042-1194-9)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Michel Girard, Amplificateurs OpĂ©rationnels, vol. 2 : Technologie, CaractĂ©ristique, Utilisation, Auckland/Bogota/Paris, McGraw-Hill, , 198 p. (ISBN 2-7042-1186-8)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Paul Horowitz et Winfield Hill (trad. de l'anglais), TraitĂ© de l’électronique analogique et numĂ©rique [« The Art of Electronics »], vol. 1 : Techniques analogiques, Nieppe, Publitronic, , 538 p. (ISBN 2-86661-070-9)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Tran Tien Lang, Électronique analogique des circuits intĂ©grĂ©s, Paris/Milan/Barcelone, Masson, , 396 p. (ISBN 2-225-85306-1)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Albert Paul Malvino, David J. Bates, Principes d’électronique [« Electronic principles »], Dunod, (ISBN 2-10-005810-X)
    6e Ă©dition (traduction de la 6e Ă©dition de l’ouvrage anglais)
    Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

En anglais

  • (en) Jerald G. Graeme, Applications of Operational Amplifiers : Third Generation Techniques (The Burr-Brown electronics series), Mcgraw-Hill, , 233 p. (ISBN 0-07-023890-1 et 978-0070238909)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Jerald G. Graeme, Designing With Operational Amplifiers : Applications Alternatives (The Burr-Brown electronics series), Mcgraw-Hill, , 269 p. (ISBN 0-07-023891-X et 978-0070238916)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Ron Mancini, Op Amps for Everyone, Newnes, (ISBN 0-7506-7701-5 et 978-0750677011, lire en ligne)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Walt Jung, Op Amp Applications Handbook, Newnes, (ISBN 0-7506-7844-5 et 978-0750678445, lire en ligne)Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Albert Paul Malvino, David J. Bates, Electronic principles, McGraw-Hill Science, , 1116 p. (ISBN 0-07-322277-1 et 0071108467)
    seventh edition
    Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.