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Amiot 122

L'Amiot 122 est un bombardier français de l’entre-deux-guerres. Dernier bombardier biplan mis en service par l’armée de l'air, il est le seul modèle construit en série d’une famille de monomoteurs également connus pour avoir participé à plusieurs raids à longue distance.

Amiot 122 BP3
Vue de l'avion.
Vue de l'avion.

Constructeur SECM-Amiot
RĂ´le Bombardement-reconnaissance
Premier vol
Mise en service
Date de retrait
Nombre construits 82
Équipage
3
Motorisation
Moteur Lorraine-Dietrich 18Kd
Nombre 1
Type 18 cylindres en W
Puissance unitaire 650 ch
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 21,50 m
Longueur 13,72 m
Hauteur 5,15 m
Surface alaire 95,0 m2
Masses
Ă€ vide 2 800 kg
Maximale 4 200 kg
Performances
Vitesse maximale 212 km/h
Plafond 6 200 m
Rayon d'action 1 000 km
Armement
Interne 5 mitrailleuses de 7,5 mm (2 avant, 2 arrières, 1 ventrale)
Externe 800 kg de bombes

Versions

  • Amiot 120 BN2 : Bombardier moyen monomoteur de nuit. Classique biplan biplace Ă  structure mĂ©tallique entoilĂ©e, train classique fixe et postes en tandem, le prototype [F-AHCR] effectua son premier vol en 1924 avec un moteur en ligne Renault 12Ma de 580 ch. Cet appareil ne fut pas retenu par l’AĂ©ronautique militaire et mis Ă  la disposition du Capitaine de Corvette Paul Teste en vue d’une tentative transatlantique. Pionnier de l’aviation embarquĂ©e en France, Paul Teste se tua sur ce prototype Ă  Villacoublay le .
  • Amiot 121 BN2 : Projet similaire au prĂ©cĂ©dent avec moteur Lorraine-Dietrich 18Kd de 650 ch.
  • Amiot 122 BN3 : Évolution triplace de reconnaissance et de bombardement de l'Amiot 120. RĂ©alisĂ© Ă  la demande de l'AĂ©ronautique militaire, le prototype [F-AIUQ] Ă©tait lĂ©gèrement agrandi et Ă©quipĂ© d’un moteur Lorraine-Dietrich 18Kd de 650 ch.
    • Amiot 122S : Pour dĂ©montrer les qualitĂ©s de son appareil et tester de nouveaux Ă©quipements de radionavigation par goniomĂ©trie, la SECM dĂ©cida d'organiser quelques raids spectaculaires. ConfiĂ© au capitaine Georges Pelletier-Doisy, le prototype [F-AIUQ] dĂ©colla de Villacoublay le 13 septembre 1927 pour effectuer un raid de 10 800 km autour de la MĂ©diterranĂ©e via Vienne, Beyrouth, Le Caire, Benghazi, Tunis et Casablanca. PilotĂ© par le Lt Girardot, ce prototype rĂ©alisa Ă©galement entre les 3 et un raid de plus de 10 000 km Ă  travers le Sahara, reliant Paris Ă  Tombouctou et Dakar. Le tronçon Paris-Colomb-BĂ©char (2 100 km) fut couvert sans escale en 11 h 30 min. Au total l’avion a volĂ© 69 h 15 min de Paris Ă  Paris.
    • Amiot 122 BP3 : Version triplace de reconnaissance et de bombardement du prĂ©cĂ©dent, 80 appareils commandĂ©s par l’AĂ©ronautique militaire française et 5 par le BrĂ©sil.
  • Amiot 123 : Le gouvernement polonais Ă©tant Ă  la recherche d’un appareil Ă  très long rayon d’action pour une tentative de traversĂ©e de l’Atlantique, un appareil fut modifiĂ© pour recevoir des rĂ©servoirs supplĂ©mentaires. L’avion effectue son premier vol le . BaptisĂ© MarszaĹ‚ek PiĹ‚sudski en l’honneur du chef de l’état polonais, l’appareil [SP-APO] quitta Le Bourget le 3 aoĂ»t 1928 pilotĂ© par le Major Ludwik Idzikowski, assistĂ© du Capitaine Kazimierz Kubala, navigateur. Après avoir parcouru environ 3 200 km l’équipage constata une importante fuite d’huile et prit la dĂ©cision de faire demi-tour, malgrĂ© un violent vent contraire. Après 31 heures de vol Idzikowski parvint Ă  poser son appareil Ă  environ 70 km de Porto, Ă  proximitĂ© du vapeur allemand Samos. Ă€ bord ils comprirent qu’ils avaient largement couvert la distance Ă©quivalent Ă  un aller-retour entre l’Europe et les États-Unis et en vinrent aux mains. L’Amiot fut Ă©galement repĂŞchĂ© par le cargo allemand, et remis en Ă©tat pour permettre une nouvelle tentative.

Équipé d’un moteur Lorraine-Dietrich 18Kdrs poussé à 785 ch et rebaptisé Orzeł Biały (Aigle Blanc), l’appareil décolla à nouveau du Bourget le à 3 heures 45 du matin, avec le même équipage. Vers 5 heures du matin le moteur donna des signes de défaillance et l’équipage décida de se poser sur l'île de Faial, aux Açores. 4 heures plus tard, le moteur semblant sur le point de rendre l’âme, un atterrissage d’urgence fut décidé sur l’île de Graciosa. Malheureusement l’avion heurta un mur en pierre à l’atterrissage et se retourna, tuant le pilote. Le navigateur n’était que légèrement blessé, mais l’avion prit feu, des paysans s’étant approché de l’épave avec une torche.

  • Amiot 124 BP3 : Un appareil de sĂ©rie modifiĂ© avec un Hispano-Suiza 18Sbr de 1000 ch.
  • Amiot 125 BP3 : Un appareil de sĂ©rie modifiĂ© avec un Renault 18Jbr de 700 ch.
  • Amiot 126 BP3 : Un appareil de sĂ©rie modifiĂ© avec un Lorraine-Dietrich 18Gad de 700 ch.

Utilisation

  • Drapeau de la France France : Les 80 Amiot 122 BP3 commandĂ©s par l’AĂ©ronautique militaire furent mis en service en 1930 comme avions de reconnaissance et de bombardement. SurnommĂ© « La Grosse Julie » par les Ă©quipages, cet appareil remplaça les Breguet XIV et Breguet 19 du 11e rĂ©giment d'aviation de Metz jusqu’à la mise en service du Bloch MB.200.
  • Drapeau du BrĂ©sil BrĂ©sil : 5 appareils furent commandĂ©s en 1931, mais il semble que 4 appareils seulement aient Ă©tĂ© livrĂ©s, et utilisĂ©s jusqu’en 1936. Un de ces appareils servit cĂ´tĂ© gouvernemental durant le coup d’État de .

Liens externes

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