AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Amar Bentoumi

Amar Bentoumi, né le à Constantine d'une famille issue de Sidi Aïch (Béjaïa) et mort le à Alger, est un avocat, militant de l'indépendance algérienne et homme politique algérien. Il est le premier ministre de la Justice, garde des sceaux, de l'Algérie indépendante[1].

Amar Bentoumi
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  89 ans)
Alger
Nom dans la langue maternelle
ŰčÙ…Ű§Ű± ŰšÙ† ŰȘومي
Nationalité
Activités
Autres informations
Conflit

Dans sa jeunesse, à Alger, il est tour à tour limonadier, cheminot, journalier. Il développe parfois une activité de syndicaliste.

Le nationaliste

Il entre trĂšs tĂŽt dans le mouvement nationaliste algĂ©rien, dĂšs 1943 : « J’ai Ă©tĂ© recrutĂ© par Hocine Asselah, dirigeant de l’équipe de basket-ball du MCA. Dans la formation mouloudĂ©enne, les deux arriĂšres Ă©taient Abdelmalek Temam et moi. En , j’ai participĂ© Ă  la premiĂšre manifestation lors de l’AĂŻd el-Fitr. J’ai Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en compagnie de Sid Ali Abdelhamid et dĂ©fendu par des avocats français. Au bac, j’avais obtenu une trĂšs bonne note en philo et me destinais Ă  prĂ©parer une licence d’histoire, mais Asselah m’en a dissuadĂ©. » « Fais du droit pour ĂȘtre l’avocat du parti. C’est ce que j’ai fait en prĂȘtant serment le pour plaider toutes les affaires oĂč le PPA Ă©tait impliquĂ©. Cela s’est passĂ© au barreau d’Alger aux cĂŽtĂ©s de mes collĂšgues Gonon, Ali Boumendjel et Hocine Tayebi. »[2]

L'insurgé

AprĂšs la Toussaint 1954, Amar devient l'un des avocats du FLN. Il est arrĂȘtĂ© en et incarcĂ©rĂ© Ă  Berrouaghia puis Ă  Bossuet. « J’en Ă©tais devenu le responsable clandestin avec Cheikh Sahnoun comme muphti, aux cĂŽtĂ©s de Djennas, Kerbouche, Aroua, le Dr Belouizdad. » Il est ensuite libĂ©rĂ© mais assignĂ© Ă  rĂ©sidence ; il quitte alors clandestinement Alger sur le Sidi Ferruch. Il passe en Italie et rejoint Ă  Rome TaĂŻeb Boulahrouf. Puis il gagne Tunis, oĂč il est accueilli par M'Hamed Yazid et Ben Khedda. Au printemps 1959, Djllali M’barek, dirigeant du syndicat UGTA, lui demande de faire rĂ©apparaĂźtre L’ouvrier algĂ©rien. Ensuite, il est envoyĂ© par Ferhat Abbas au Maroc, en soutien au nouveau gouvernement marocain. Depuis le Maroc, il reste en contact avec la FĂ©dĂ©ration de France du FLN. Il participe Ă  la rĂ©daction de la Charte de Tripoli.

Le ministre

En 1962, au moment du cessez-le-feu, il est rapporteur de la commission justice des accords d'Évian, puis membre de la commission centrale du rĂ©fĂ©rendum pour l'indĂ©pendance. Ensuite il est nommĂ© chef de cabinet de Rabah Bitat lors des derniers mois du GPRA avant d'ĂȘtre Ă©lu dĂ©putĂ© d'Alger, le au sein de l'AssemblĂ©e Constituante. Il est enfin le premier ministre de la justice de l’AlgĂ©rie indĂ©pendante dans le gouvernement d'Ahmed Ben Bella le .

Le juriste défenseur des droits de l'Homme

Non reconduit dans le second gouvernement Ben Bella, il est arrĂȘtĂ© et est emprisonnĂ© dans le dĂ©sert AlgĂ©rien, auprĂšs de Ferhat Abbas et bien d'autres pendant plus d'un an en 1963. Il reprend son mĂ©tier d'avocat en 1965, avant de devenir bĂątonnier d'Alger en 1971. Il est membre du comitĂ© de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s le .La derniĂšre annĂ©e de sa vie il s'attaquera violemment Ă  Ben Bella qu'il accusera d'avoir dĂ©noncĂ© l'ensemble des membres de l'OS(Organisation spĂ©ciale) lors de son arrestation Ă  la suite de l'attaque de la poste d'Oran. Il dĂ©fendra Abane Ramdane comme militant intĂšgre face aux tentatives de Ben Bella de salir sa mĂ©moire.

Sources

  • La classe politique algĂ©rienne de 1900 Ă  nos jours, dictionnaire biographique, Achour Cheurfi, 2001, Casbah editions (ISBN 9961-64-292-9)
  1. « DĂ©cĂšs de Me Ammar Bentoumi, 1er ministre de la Justice de l’AlgĂ©rie indĂ©pendante », APS, 29 mars 2013 (Lire en ligne).
  2. Interview d'Amar Bentoumi : http://iferhounene.unblog.fr/2009/02/05/maitre-amar-bentoumi-pour-guerrir-lalgerie-laissons-parler-les-sages-bien-pensants-et-les-authentiques-nationalistes-et-non-les-hauts-salaries-corrompus/

Voir aussi

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.