Amalgame d'aluminium
Un amalgame d'alumnium est un alliage d'aluminium en solution dans le mercure (amalgame). Il peut être préparé en broyant des granulés d'aluminium dans du mercure ou en laissant un fil d'aluminium réagir avec une solution de chlorure de mercure(II) HgCl2 dans l'eau[1] - [2]. Il s'agit d'un réducteur, utilisé notamment pour convertir des imines en amines : l'aluminium intervient comme donneur d'électrons et le mercure comme milieu de transfert d'électrons.
RĂ©actions
L'aluminium exposé à l'air est généralement protégé par une fine couche d'alumine Al2O3 qui isole l'aluminium du mercure et l'empêche de former un amalgame. Une fois que la réaction commence, par exposition d'aluminium débarrassé de sa couche de passivation, le mercure peut amalgamer une grande quantité d'aluminium[3].
La réactivité des amalgames d'aluminium est à l'origine des restrictions de manipulation de mercure à proximité d'installations en aluminium. C'est par exemple le cas dans les avions, à bord desquels le transport de mercure est réglementé, n'autorisant le transport de baromètres et thermomètres à mercure que s'ils sont contenus dans un récipient résistant et parfaitement étanche[4].
Notes et références
- (en) Ward Chesworth, « Use of aluminum-amalgam in mineral synthesis at low temperatures and 1 atmosphere total pressure », Clays and Clay Minerals, vol. 19, no 5,‎ , p. 337-339 (DOI 10.1346/CCMN.1971.0190510, Bibcode 1971CCM....19..337C, lire en ligne).
- (en) Lourdes Muñoz, Esmeralda Rosa, Ma Pilar Bosch et Angel Guerrero, « A new, practical and efficient sulfone-mediated synthesis of trifluoromethyl ketones from alkyl and alkenyl bromides », Tetrahedron Letters, vol. 46, no 19,‎ , p. 3311-3313 (DOI 10.1016/j.tetlet.2005.03.106, lire en ligne).
- (en) J. B. Bessone, « The activation of aluminium by mercury ions in non-aggressive media », Corrosion Science, vol. 48, no 12,‎ , p. 4243-4256 (DOI 10.1016/j.corsci.2006.03.013, lire en ligne).
- (en) « 49 CFR § 175.10 - Exceptions for passengers, crewmembers, and air operators. », sur https://www.law.cornell.edu/, LII (en), Cornell Law School (en), université Cornell (consulté le ).