Alpinien Pabot-Chatelard

Fils de François-Xavier, procureur du roi à Limoges, et d’Alodie Lageon-Bourdeau, il est, par ailleurs, l’arrière petit-fils de Jean-Joseph de Verneilh-Puyraseau, préfet de l’Empire et petit-neveu d’Alpinien Bourdeau, garde des sceaux et pair de France. Il est aussi le cousin germain de l’académicien Jean Bourdeau.

Il épouse Emma Cramaille (1841-1873), descendante de l’artiste Leonard Limosin, petite nièce de l’architecte Joseph Brousseau et cousine des fondateurs de la Banque Tarneaud. Le couple a quatre enfants : Émilien, Marthe, Louise et Mathilde. En secondes noces, il se marie en 1896 avec Justine Peltier-Lefebvre (1862-1956), originaire du Havre, peintre de talent et élève de Jules Lefebvre et de Luc-Olivier Merson. En 1885 elle eut une fille Denise avec Félix Faure à ce moment-là député de la Seine Maritime et sous Secrétaire d’état à la Marine futur Président de la République. Denise Peltier épousera Jacques Brière de l’Isle dont la grand mère (famille alliée à Claude Monet) avait hérité du château de Puymoger à Javerlhac et dont la mère Lise Tréhot était la muse d’Auguste Renoir.

Sa fille Marthe épouse Pierre André Joseph Louis Picaud, docteur en médecine et maire de Nontron : ils sont les parents de Raymond Picaud, maire de Cannes et conseiller général des Alpes-Maritimes, titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre 1914-1918 et de la médaille de la Résistance française[2].

Sa fille Louise épouse Alfred Cathala, sous-préfet de Morlaix, puis de Brest : ils sont les parents de Pierre Cathala (1888-1947), avocat et ministre de la Troisième République puis du régime de Vichy et de Jean Cathala, membre de l'Académie de médecine.

Sa fille Mathilde, amie d'enfance de Marcel Proust (elle est une des jeunes filles en fleur dans A la recherche du temps perdu), épouse Maurice Montigny, régent de la Banque de France : ils sont les parents de Jean Montigny (1892-1970), député et de Marcelle Montigny, mère de Renaud de la Genière, gouverneur de la Banque de France de 1979 à 1984.

Son fils Émilien époux de Marie-Antoinette Bonhomme, a de Marie Redon, un fils Jules Pierre Pabot du Chatelard, d’où descendance .

Il est élu maire de Saint-Priest-sous-Aixe (Haute-Vienne) en 1870.

C’est tardivement, à la suite de son veuvage prématuré en 1873, qu’Alpinien Pabot du Chatelard entre dans l’administration, conseillé par son ami Alcide Dusolier. Il est tout d’abord choisi comme sous-préfet de Nontron (Dordogne) en 1877 de Saint-Nazaire (Loire-Inférieure) en 1883 puis du Havre (Seine-Inférieure) en 1885.

Par la suite, il est nommé préfet du Tarn le 10 janvier 1888 et de la Creuse le 12 février 1890[3] Dans la Creuse il traite des projets de chemins de fer à voie étroite et des tramways à vapeur et il signe en avril 1891 un contrat avec la Compagnie française des voies ferrées économiques pour un réseau départemental de 400 km de voies à 1 mètre, superstructure pour des tramways à vapeur[4].

Enfin il est préfet de l’Ariège de 1892 à 1898. Il s’occupe de l’épidémie de choléra de 1893 ; en 1895 il reçoit pour cela la médaille en or de 1^re classe[5]. Il est egalement l'ami d'Aristide Briand.

Il est ensuite conseiller municipal puis maire en 1908 de Teyjat.

• Officier de la Légion d'honneur (26 aout 1898)[6]
• Officier de l'Instruction publique
• Chevalier de l'ordre du Mérite agricole

• Bulletins officiels du ministère de L'Intérieur - Années 1883, 1885, 1888, 1890, 1892, 1893, 1894,1895 et 1898.
• Journal des commissaires de police -1895, p. 12.
• Pierre Henry, Histoire des Préfets, p. 234.
• Journal officiel de la République française, 1885, p. 2187.
• René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982), Paris, Archives nationales, 1994, 555 p., 26 cm (ISBN 2-86000-232-4), notice « Pabot-Chatelard (Alphonse Bertrand Juste) », p. 422.
• Journal de l’agriculture de la ferme et des maisons de campagnes de 1895, vol. 1, p. 144.
• Archives nationales (France) (répertoire nominatif par Christiane Lamoussière, revu et complété par Patrick Laharie ; répertoire territorial et introduction par Patrick Laharie), Le Personnel de l’administration préfectorale, 1881-1926, Paris, Centre historique des Archives nationales, 2001, 774 p., 27 cm (ISBN 2-86000-290-1), notice « Pabot Chatelard (Juste, Alpinien, Bertrand) », p. 395.

• Jean-Marc Warembourg, Teyjat. Présence du passé. Histoire et lieux-dits de Teyjat, village du Périgord vert, S.l./Saint-Hilaire, Éditions des Hautes Terres, 2008, 239 p. (ISBN 978-2-9533065-0-7), p. 125.
• Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Périgueux, Fanlac, 1999, 955 p., 24 cm (ISBN 2-86577-214-4), notice « PABOT CHATELARD Juste Alpinien Bertrand », p. 722.

• Famille Pabot du Chatelard
• Périgord