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Alphonse Barbé

Alphonse Barbé, né le à Vannes (Morbihan) et mort le à Falaise (Calvados), est un marchand forain, libertaire et pacifiste, antimilitariste et défenseur des objecteurs de conscience[1].

Alphonse Barbé
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  97 ans)
Falaise
Nom de naissance
Alphonse Joseph Barbé
Nationalité
Activités
Autres informations
Mouvements
Antimilitarisme, pacifisme, libertarisme civile (en)

Biographie

Alphonse Barbé est ouvrier meunier, puis marchand ambulant.

Il devient journaliste pour défendre ses idées pacifistes et sa rencontre avec Sébastien Faure lui fait découvrir l'anarchisme.

DĂ©serteur pendant la PremiĂšre Guerre mondiale

Le Libertaire du 1er août 1914, ultime numéro avant la PremiÚre Guerre mondiale.

Avant la PremiĂšre Guerre mondiale, il est partisan de la grĂšve gĂ©nĂ©rale pour empĂȘcher la guerre, et fait partie des opposants au Manifeste des Seize et Ă  l'Union sacrĂ©e.

Mobilisé, il est blessé en .

Le , il dĂ©serte le 116Ăšme RĂ©giment d’infanterie et vit Ă  Paris sous un nom d’emprunt[2]

En , il est arrĂȘtĂ©, avec notamment, Louis Lecoin, Jules Lepetit, Pierre Ruff, Claude Content[3] et Pierre Le Meillour[4], pour avoir publiĂ© clandestinement, Ă  12000 exemplaires, un numĂ©ro du journal Le Libertaire titrĂ© « Exigeons la Paix ».

AccusĂ© « pour propos alarmistes et usurpation d’état civil » Ă  quinze mois de prison, peine portĂ©e Ă  trois ans le par la Cour d’appel de Paris[2]. Il est libĂ©rĂ© par l'amnistie d', mais est Ă  nouveau arrĂȘtĂ© (Ă  la porte de la prison) et condamnĂ© le Ă  un an de prison pour dĂ©sertion.

Il adhĂšre ensuite quelque temps au parti communiste, mais s'en Ă©loigne rapidement.

Le Semeur de Normandie et l'affaire Marinus van der Lubbe

En 1923, il fonde et anime Le Semeur de Normandie, « organe de libre discussion » et de dĂ©fense des objecteurs de conscience[5]. RebaptisĂ©, Ă  partir de 1931, Le Semeur contre tous les tyrans, « organe d’éducation individuelle »[6].


AprĂšs l’incendie du Reichstag (), il est Ă  l’origine, avec AndrĂ© Prudhommeaux, de la campagne, menĂ©e en France, pour la dĂ©fense de Marinus van der Lubbe. Il publie de nombreux articles dans Le Semeur et Ă©dite deux brochures : Marinus van der Lubbe, prolĂ©taire ou provocateur ? et Le Carnet de route d’un Sans-patrie, journal de voyage en Europe du jeune militant, publiĂ© aprĂšs sa mort sous l’égide du ComitĂ© international Van der Lubbe crĂ©Ă© en et dont BarbĂ© sera le trĂ©sorier[7].

DĂšs l'annonce de la RĂ©volution sociale espagnole de 1936, il part pour Perpignan oĂč il est, six mois durant, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FĂ©dĂ©ration des Ă©migrĂ©s antifascistes Espagnols en France, organisation qui regroupe et aide prĂšs de 300.000 travailleurs espagnols.

Il publie en 1937-1938 Lu dans la presse libertaire syndicaliste espagnole.

Publications

Bibliographie et sources

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Roger Martin Du Gard, Maurice Rieuneau, André Daspre, Claude Sicard, Correspondance générale : 1933-1936, Gallimard, 1990, page 659, note 4, [lire en ligne].
  2. Fabrice Magnone, Le Libertaire (1917-1956) Autopsie d'un organe anarchiste, doctorat en histoire, 1998, Université de Nice, 1998, [lire en ligne].
  3. Dictionnaire des anarchistes : Claude Content.
  4. Dictionnaire des anarchistes : Pierre Le Meillour.
  5. L'ÉphĂ©mĂ©ride anarchiste : Le Semeur de Normandie.
  6. Victor Keiner, Pour l’honneur de Marinus, À contretemps, no 42, fĂ©vrier 2012, note 10, [lire en ligne].
  7. PĂ©nĂ©lope, Oui, le Reichstag brĂ»le ! L’acte individuel de Marinus Van der Lubbe, Subversions, Paris, n°3, aoĂ»t 2013, pp. 48-60, [lire en ligne].
  8. Alphonse BarbĂ©, Un point de vue, L’idĂ©e anarchiste, n°1, 18 mars 1924, [lire en ligne].
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