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AlmadĂ­a

Une almadĂ­a (Navarre), navata (Aragon), rai (Catalogne) ou armadĂ­a (espagnol) est un type de radeau fait de troncs de bois, dont la fonction est la conduite des grumes (les bois de marine) qui le compose par les rivières, depuis les lieux d'exploitation forestière, par flottage (maderera), jusqu'Ă  une aire de dĂ©pĂ´t pour son transport ou jusqu'au parc Ă  grumes d'une scierie[1].

Navata sur la rivière Gállego.

Historique

Les almadías surgissent dans les temps dès lorsque l'accès par la terre aux bois d’œuvre de haute montagne était trop compliqué, et qu'il était beaucoup plus facile les porter par rivière (à condition que cela fût possible) jusqu'à un lieu un plus propice pour leur distribution.

Les almadĂ­as sont typiques des PyrĂ©nĂ©es espagnoles, pour conduire les troncs depuis la haute montagne jusqu'aux vallĂ©es du sud des PyrĂ©nĂ©ens. Normalement les troncs s'accumulaient sur les rives de la rivière, attendant le printemps pour lequel le lit est majeur et facilite le transport, et alors s'organisaient les grands transports. On conserve aujourd'hui la tradition des almadĂ­as sous forme de fĂŞtes dans divers villages de la zone pyrĂ©nĂ©enne, Ă  Burgui, Laspuña, El Pont de Claverol et Coll de NargĂł, toutes au printemps. Des musĂ©es,  le "Museo de la AlmadĂ­a" dans le village navarrais de Burgui, le "Museo de la Nabata" Ă  Laspuña (Huesca) ou le "Museo de los Raiers" Ă  El Pont de Claverol (LĂ©rida) font la dĂ©monstration de cet art.

Le nom almadía évoque aussi l'embarcation légère à deux proues, espèce de Canoë ou Pirogue ouverte dans un tronc d'arbre, usée par les indigènes de l'Amérique et de l'Afrique.

Les malabars donnaient ce nom à une embarcation très fine de quille, pointue de poupe et de proue, de 27 m de longueur par 3 de maître-bau.

Ce terme désignait également la barque ou Txalupa utilisée par la marine de guerre portugaise et ses esclaves dans les Indes orientales.

L'utilisaient également, les habitants des proximités de Honda (Colombie), lesquels avaient l'habitude de les laisser abandonnées au gré des courants des rivières, une fois que s'étaient servi d'elles pour le transport de marchandises.

Notes et références

Références

Sources

Le contenu de cet article incorpore des éléments du volume 4 de la Enciclopedia Universal Ilustrada Europeo-Americana (Espasa), dont la publication était antérieure à 1938 (domaine public).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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