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Allée couverte du Cher Arpent

L'allée couverte du Cher Arpent est une allée couverte située dans le parc de l'actuel hôtel de ville de la commune de L'Étang-la-Ville dans le département des Yvelines.

Allée couverte du Cher Arpent
Image illustrative de l’article Allée couverte du Cher Arpent
L'allée couverte au début du XXe siècle
Présentation
Type allée couverte
PĂ©riode NĂ©olithique
Faciès culturel Mégalithisme
Caractéristiques
Matériaux calcaire
Inhumations 100
Mobilier silex, outils
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 52′ 15″ nord, 2° 04′ 20″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Yvelines
Commune L'Étang-la-Ville
GĂ©olocalisation sur la carte : Yvelines
(Voir situation sur carte : Yvelines)
Allée couverte du Cher Arpent

Historique

Elle fut découverte en 1878 par M. Isidore Lecointe, vigneron et propriétaire de la parcelle appelée le « Cher-Arpent » lors de travaux agricoles dans sa vigne. Lorsque Guégan de l'Isle se rendit sur place, l'édifice avait déjà été détruit sur près de m de longueur et le contenu de la chambre dispersé. Une fouille officielle du monument y fut dirigée par Abel Maître. Le terrain fut racheté par le propriétaire du château de L'Étang-la-Ville. Au début du XXe siècle, le nouveau propriétaire du château fit démonter l'allée couverte pour en reconstruire une nouvelle de toutes pièces à peu de distance. L'édifice que l'on voit aujourd'hui dans le parc de l'hôtel de ville (l'ancien château) ne présente aucune ressemblance avec l'original[1].

Destruction

L'architecture de l'allĂ©e d'origine est connue uniquement grâce aux communications effectuĂ©es par GuĂ©gan de l'Isle en 1878 et 1880. L'allĂ©e Ă©tait orientĂ©e au nord-ouest-sud-est, dans le sens de la pente, ouvrant au sud-est. Elle mesurait 18 m de long sur 2 mètres de large, entièrement enterrĂ©e sur 1,50 mètre de hauteur en moyenne. Compte tenu des destructions opĂ©rĂ©es avant mĂŞme la visite de GuĂ©gan de l'Isle, il est impossible de savoir si l'allĂ©e comportait une antichambre, mais GuĂ©gan dĂ©compose l'Ă©difice en quatre parties[1].

La partie antĂ©rieure (dite partie I) aurait mesurĂ© m de longueur. Elle Ă©tait dĂ©limitĂ©e par une dalle de chevet (m de large sur 1,30 m de haut) et environ sept orthostates latĂ©raux (1,10 m de large, 1,50 m de haut pour 0,30 m Ă  0,35 m d'Ă©paisseur en moyenne) soigneusement assemblĂ©s. Cette partie Ă©tait recouverte d'une seule table de couverture (1,50 m sur 2,25 m et 0,45 m d'Ă©paisseur) encore en place. La seconde partie (dite partie II), de style plus grossier, mesurait 3,70 m de long environ. Elle Ă©tait dĂ©limitĂ©e par quatre orthostates (1,50 m Ă  1,65 m de haut pour 0,85 m Ă  0,95 m de large et moins de 0,20 m d'Ă©paisseur), tous effondrĂ©s vers l'intĂ©rieur de l'allĂ©e. La troisième partie (dite partie III) s'Ă©tendait sur m environ, dĂ©limitĂ©e par quatre supports d'environ 1,25 m de large et 1,35 m de hauteur. La dernière partie (dite partie IV), longue d'environ m, Ă©tait dĂ©limitĂ©e par des dalles plus petites[1].

Une dalle de petite dimension (0,50 m par 0,45 m) fut retrouvĂ©e Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la partie IV. Elle comportait un trou et deux petites cavitĂ©s. Selon GuĂ©gan, l'entrĂ©e Ă©tait matĂ©rialisĂ©e par une grande dalle posĂ©e Ă  plat. Toutes les dalles sont en calcaire d'origine locale. Les interstices entre orthostates Ă©taient comblĂ©s par de petites pierres disposĂ©es en couches. Le sol Ă©tait recouvert d'un dallage en plaquettes de calcaire sur toute l'Ă©tendue de l'allĂ©e selon le plan de GuĂ©gan mais cela demeure incertain[1].

Ossements et mobilier funéraire

D'après Guégan, les ossements retrouvés ne permirent de reconstituer aucun squelette mais selon lui la tombe aurait accueilli jusqu'à 150 inhumations, chiffre manifestement exagéré, 100 inhumations paraissant plus probable[1]. Une trentaine de crânes en bon état furent recueillis (principalement dans les parties II et III) dont deux présentant des traces d'abrasions pouvant correspondre à des trépanations partielles[1].

Le mobilier funéraire se composait d'outils en silex (une vingtaine de lames, deux haches polies, nucléus et éclats divers, une flèche tranchante), de divers outils en os ou bois de cerf (manches de haches, poinçons), de deux dents de cheval, divers ossements d'animaux et de coquillages terrestres[1].

Les tessons de poterie noire retrouvés ont été rattachés à la culture Seine-Oise-Marne[1].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • John Peek, Inventaire des mĂ©galithes de France, vol. 4 : RĂ©gion parisienne, Paris, CNRS, , 408 p. (ISBN 2-222-01772-6), p. 67–72. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Julia-Michèle Larroque et Raymond Riquet, « Documents anthropologiques inĂ©dits sur la civilisation de la Seine-Oise-Marne : AllĂ©e couverte de l'Étang-la-Ville, dite de Mareil ou du Cher-Arpent (S.-et-O.) », Bulletins et mĂ©moires de la sociĂ©tĂ© d'anthropologie de Paris, SAP, 11e sĂ©rie, vol. 9, nos 9-1,‎ , p. 29–30 (DOI 10.3406/bmsap.1966.1345).

Articles connexes

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