Accueil🇫🇷Chercher

Allée couverte des Gros Murs

L'allée couverte des Gros Murs est une allée couverte située aux Mureaux dans le département des Yvelines.

Allée couverte des Gros Murs
Présentation
Type allée couverte
PĂ©riode NĂ©olithique
Faciès culturel Mégalithisme
Fouille 1888
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1928)
Caractéristiques
Matériaux grès, poudingue, calcaire
DĂ©cor non
Inhumations minimum soixante
Mobilier silex, pendentifs, outils, céramique, poignard en cuivre
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 59′ 42″ nord, 1° 54′ 20″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Yvelines
Commune Les Mureaux
GĂ©olocalisation sur la carte : Yvelines
(Voir situation sur carte : Yvelines)
Allée couverte des Gros Murs
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Allée couverte des Gros Murs
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Allée couverte des Gros Murs

Historique

Elle est découverte en 1888 par M. Brault en creusant un trou pour planter un arbre dans son jardin au 19 rue des Murets aux Mureaux. Le site est fouillé en 1889 par René Verneau du Muséum national d'histoire naturelle[1]. En 1895, l'édifice est consolidé avec des piliers en béton pour soutenir certaines tables de couvertures. Le propriétaire du terrain en fait don à l'État vers 1920[2]. L'édifice est classé monument historique depuis 1928[3].

Description

L'allĂ©e a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e Ă  25,50 m d'altitude sur un point haut d'une plaine alluviale. Toutes les pierres utilisĂ©es pour sa construction ont du ĂŞtre apportĂ©es sur place, probablement depuis un escarpement situĂ© Ă  environ km. L'allĂ©e est alignĂ©e selon un axe nord-ouest/sud-est, l'entrĂ©e ouvrant au sud-est[2].

La chambre mesure 9,72 m de longueur pour une largeur comprise entre 2,10 m et 1,70 m. La hauteur passe de 1,60 m au chevet Ă  1,55 m près de l'entrĂ©e. Elle est dĂ©limitĂ©e par quinze orthostates en grès et une dalle de chevet en poudingue. L'ensemble est recouvert de cinq tables de couverture en grès ou en pierre meulière. Le sol est pavĂ© de plaquettes en calcaire d'environ 0,30 m de largeur pour une Ă©paisseur comprise entre cm et 10 cm[2].

L'entrĂ©e et l'antichambre ayant Ă©tĂ© endommagĂ©es par la construction d'une voie routière Ă  l'Ă©poque romaine, leur architecture est imprĂ©cise. Deux thèses ont Ă©tĂ© avancĂ©es. Selon la première (Hamy et Roussel en 1890, Perrier du Carne en 1892, Paul de Mortillet en 1903), l'entrĂ©e aurait Ă©tĂ© constituĂ©e d'un trilithe, identique Ă  celui de la Pierre Turquaise. Selon la seconde (Paul de Mortillet en 1911 et son frère Adrien de Mortillet en 1920), l'entrĂ©e Ă©tait composĂ©e de deux dalles superposĂ©es percĂ©es d'une ouverture circulaire dans leurs bords adjacents. Adrien de Mortillet suppose l'existence d'une antichambre dĂ©limitĂ©e par deux dalles de 0,90 m de largeur sĂ©parĂ©es d'environ 1,50 m. Le petit escalier de trois marches situĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© de l'antichambre, bien que mentionnĂ© depuis 1891, n'est probablement pas d'origine[2].

Une dalle côté nord-est, à droite de l'entrée, comporte une curieuse formation naturelle constituée d'un rognon en grès de forme ovale au centre duquel est encastré un galet en forme de cœur (ou de sein). Il n'est pas exclu que cette curiosité naturelle ait été délibérément réutilisée par les constructeurs afin de représenter la déesse mère[2].

L'Ă©difice Ă©tait complètement enterrĂ©. Il fut dĂ©couvert Ă  environ 0,70 m de profondeur et ne fut pas violĂ© alors que tous les alentours ont fait l'objet d'une active occupation dès l'Ă©poque romaine poursuivie Ă  l'Ă©poque mĂ©rovingienne. L'existence Ă  l'origine d'un tumulus le recouvrant n'est pas dĂ©montrĂ©e[2].

Vestiges archéologiques

Selon le Dr Verneau, la chambre sĂ©pulcrale Ă©tait totalement remplie de squelettes superposĂ©s en couches irrĂ©gulières parfois sĂ©parĂ©es par une couche de dallage, le tout mĂ©langĂ© de terre infiltrĂ©e, sans ordre apparent. Au minimum, une soixantaine d'inhumations y aurait Ă©tĂ© effectuĂ©es. De l'Ă©tude des os longs, Manouvrier a estimĂ© la taille moyenne des hommes Ă  1,638 m et celle des femmes Ă  1,543 m. Plusieurs fragments de crânes comportaient des traces de trĂ©panation, certaines cicatrisĂ©es[2].

Le mobilier funéraire retrouvé, conservé au Musée de l'Homme, correspond à :

  • des outils en silex : 7 haches polies, 2 lames type Grand Pressigny, 3 flèches tranchantes, 2 racloirs et une grande quantitĂ© d'Ă©clats divers;
  • des Ă©lĂ©ments de parure : pendentif arciforme en schiste, coquillages et cailloux perforĂ©s;
  • outils en os : 12 poinçons, outil taillĂ© dans un andouiller de cerf;
  • cĂ©ramiques : 3 vases entiers de type pot-de-fleurs, tessons de vases campaniforme, tessons dĂ©corĂ© (cannelĂ©, cordon).

Un poignard en cuivre a également été retrouvé dans la tombe mais les conditions de sa découverte sont imprécises, il pourrait s'agir d'un ajout postérieur au mobilier primitif[2].

Notes et références

  1. [Verneau 1909] René Verneau, Titres et travaux scientifiques de M. R. Verneau, Paris, impr. Levé, , sur archive.org (lire en ligne), p. 5.
  2. Peek 1975
  3. « Terrains avec dolmen », notice no PA00087554, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • John Peek, Inventaire des mĂ©galithes de France, vol. 4 : RĂ©gion parisienne, Paris, CNRS, , 408 p. (ISBN 2-222-01772-6), p. 132-138. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.