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Allée couverte de la Justice

L'allée couverte de la Justice est une allée couverte située sur la commune d'Épône dans le département des Yvelines.

Allée couverte de la Justice
Image illustrative de l’article Allée couverte de la Justice
Vue générale de l'édifice
Présentation
Nom local Dolmen de la Justice
Type allée couverte
PĂ©riode NĂ©olithique
Faciès culturel Mégalithisme
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1889)
Visite Libre d'accès
Caractéristiques
Matériaux grès et calcaire
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 58′ 13″ nord, 1° 49′ 56″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Yvelines
Commune Épône
GĂ©olocalisation sur la carte : Yvelines
(Voir situation sur carte : Yvelines)
Allée couverte de la Justice
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Allée couverte de la Justice
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Allée couverte de la Justice

Historique

Le monument tient son nom du lieu où il a été érigé et qui est appelé depuis le XIIe siècle le « Champtier de la Justice ». Il fut pillé et en partie détruit en 1793 par les habitants croyant y trouver un trésor. Armand Cassan visita le site en 1833 et dissuada son propriétaire de détruire le monument. Perrier du Carne et Manouvrier y pratiquèrent une première fouille officielle en 1881. L'allée couverte fut classée au titre des monuments historiques en 1889[1]. Elle fut à nouveau fouillée, sans résultat, en 1953-1954 par un archéologue allemand, le Dr Eugène Eble, puis l'édifice fut restauré et la chambre remblayée à hauteur de sol[2].

Description

L'allĂ©e a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e Ă  un peu plus d'un kilomètre au sud de la rive gauche de la Seine dans la plaine alluviale, en zone inondable. Elle est orientĂ©e nord-ouest-sud-est, l'entrĂ©e ouvrant au nord-est. Elle est constituĂ©e d'une chambre longue de 11,70 m, large de 1,50 m Ă  1,75 m et haute de 1,90 m, dĂ©limitĂ©e par six orthostates cĂ´tĂ© gauche et onze cĂ´tĂ© droit. Le sol Ă©tait pavĂ© de plaquettes en calcaire d'une Ă©paisseur de cm Ă  cm. L'ensemble n'est plus recouvert que de trois tables de couverture dont l'une a Ă©tĂ© confortĂ©e par un pilier en bĂ©ton lors de la restauration. Les destructions subies en 1793 ne permettent pas de savoir si le monument comportait une antichambre et quelle Ă©tait l'architecture de l'entrĂ©e. Les orthostates sont en grès et calcaire, deux des tables en pierre meulière et la troisième en poudingue. Toutes ces roches sont disponibles sous forme d'affleurements naturels dans un rayon de km Ă  km autour du site[2].

Ă€ l'origine, la chambre n'a pas Ă©tĂ© entièrement creusĂ©e dans le sol. Selon Cassan, les supports latĂ©raux dĂ©passaient du sol d'origine d'environ 0,60 m et selon le tĂ©moignage de la comtesse de Maule, avant son pillage, le monument Ă©tait protĂ©gĂ© par un tumulus en terre[2].

Ossements et mobilier funéraire

Lors des fouilles de 1881, seule une section sur environ m de longueur depuis le chevet Ă©tait demeurĂ©e intacte. Elle comportait deux couches d'inhumations sĂ©parĂ©es par un lit de plaquettes en calcaire, la couche supĂ©rieure Ă©tant recouverte de la mĂŞme manière. Bien que les crues successives de la Seine aient contribuĂ© Ă  un tassement des couches archĂ©ologiques, trois squelettes ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s en position flĂ©chie, les genoux ramenĂ©s sous le menton, le corps couchĂ© sur le cĂ´tĂ©, les mains placĂ©es de chaque cĂ´tĂ© de la tĂŞte. Un foyer (1,30 m de large sur 0,80 m de long) a Ă©tĂ© dĂ©couvert sous le dallage de la chambre mais aucun ossement ne comportait de traces de combustion. Les fouilleurs estimèrent le nombre d'inhumations Ă  environ une soixantaine (58 humĂ©rus retrouvĂ©s). Quinze crânes (3 hommes, 12 femmes) furent dĂ©couverts dont l'un comportait des traces de trĂ©panation et trois autres des mutilations[2].

Le mobilier funéraire retrouvé se compose d'outils et armes en silex (7 haches polies, 3 belles lames finement taillées du type Grand Pressigny, 1 pointe de javelot, 4 grattoirs, 2 flèches tranchantes, 6 flèches à pédoncule et barbelures, 1 nucléus et des éclats) ou en grès, d'éléments de parure (2 amulettes en pierre verte et marbre, 1 oursin fossile, 3 rondelles en terre cuite) et de poteries (1 vase presque complet de style grossier, de nombreux tessons)[2].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • John Peek, Inventaire des mĂ©galithes de France, vol. 4 : RĂ©gion parisienne, Paris, CNRS, , 408 p. (ISBN 2-222-01772-6), p. 63–66. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

Liens externes

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