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Allée couverte de la Chapelle

L'allée couverte de la Chapelle, appelée aussi allée couverte de Menouville, est située sur le territoire de la commune de Labbeville dans le département du Val-d'Oise.

Allée couverte de la Chapelle
Présentation
Nom local Allée couverte de Menouville
Type allée couverte
PĂ©riode NĂ©olithique
Faciès culturel Mégalithisme
Fouille 1902-1903
Visite propriété privée
Caractéristiques
Matériaux calcaire
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Val-d'Oise
Commune Labbeville

Historique

L'allĂ©e couverte est situĂ©e dans le parc du château de la Chapelle, Ă  environ 500 m du bourg de Menouville d'oĂą son appellation frĂ©quente d'allĂ©e couverte de Menouville. Elle est dĂ©couverte en 1882 par Maurice de Beurnonville, propriĂ©taire du château, qui entreprend son dĂ©blaiement et signale son existence Ă  la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique de Pontoise et du Vexin. Le monument Ă©tait dĂ©jĂ  ruinĂ©, ayant fait l'objet de fouilles clandestines dès l'Ă©poque romaine. L'abbĂ© Barret y fit quelques sondages dans les annĂ©es 1880. Une fouille systĂ©matique y fut entreprise par Fouju en 1902 et poursuivie par Lemaire en 1903[1]. Elle a Ă©tĂ© restaurĂ©e en 1996[2].

Description

L'allée couverte a été édifiée sur un coteau dominant la rive est du ruisseau du Sausseron, l'entrée dirigée vers l'ouest-sud-ouest dans le sens de la pente. Son architecture est connue grâce à un plan dressé en 1882 lors de son signalement et par un relevé fait par Fouju en 1902. Toutes les dalles utilisées sont en calcaire d'origine locale[1].

La chambre mesure environ m de longueur sur 1,30 m Ă  1,70 m de largeur et 1,20 m de profondeur. Elle est dĂ©limitĂ©e par une dalle de chevet et trois orthostates sur chacun des cĂ´tĂ©s latĂ©raux. Le sol Ă©tait dallĂ© de plaquettes de calcaire. L'ensemble Ă©tait recouvert par le surplomb d'un banc calcaire et par une unique table de couverture (2,75 m sur 3,70 m), effondrĂ©e au milieu de la chambre, qui pourrait d'ailleurs correspondre Ă  un fragment dĂ©tachĂ© du surplomb[1].

L'antichambre mesure 1,50 m de long sur 1,20 m de large. Elle est dĂ©limitĂ©e par deux orthostates d'une hauteur de respectivement 0,95 m cĂ´tĂ© nord et 0,50 m Ă  0,75 m cĂ´tĂ© sud. Son axe est lĂ©gèrement dĂ©centrĂ© par rapport Ă  celui de la chambre. Selon Fouju, plusieurs dalles gisant au sol Ă  son extrĂ©mitĂ© pourraient correspondre aux supports d'un Ă©ventuel prolongement dĂ©sormais ruinĂ©. Une autre grande dalle (m sur 1,30 m), au sol, pourrait correspondre Ă  une table de couverture d'origine[1].

La dalle d'entrĂ©e mesure 2,40 m de largeur pour 1,50 m Ă  1,80 m de hauteur et 0,25 m Ă  0,30 m d'Ă©paisseur. Elle est Ă©chancrĂ©e Ă  la base par une ouverture. Curieusement, elle semble avoir Ă©tĂ© installĂ©e Ă  l'envers (face rugueuse et feuillure cĂ´tĂ© intĂ©rieur). L'existence du bouchon de fermeture a Ă©tĂ© signalĂ© en 1882 mais les fouilleurs postĂ©rieurs ne le mentionnent plus[1].

Vestiges archéologiques

Les deux extrémités de la chambre avaient déjà été fouillées avant 1882. Lors du déblaiement entrepris par de Beurnonville, ce dernier constata la présence d'un amas d'ossements près de l'ouverture et découvrit un squelette entier étendu, la tête au nord, devant l'antichambre. Les fouilles de Fouju et Lemaire se sont portées sur le milieu de la chambre dont la couche archéologique semblait intacte. Elles ont livré de nombreux petits tessons de poterie, des éclats de silex, des crânes disposés vers le fond de la chambre et beaucoup d'ossements disposés sans ordre directement sur le dallage. Au total, une quinzaine de crânes furent découvert et une cinquantaine de corps aurait été inhumé dans la tombe[1].

Manouvrier a Ă©tudiĂ© le crânes et les ossements retrouvĂ©s. D'après les tibias, il a Ă©valuĂ© la taille moyenne des hommes ensevelis Ă  1,59 m et celle des femmes Ă  1,50 m. Quatre crânes comportaient des traces de trĂ©panation. Les dents Ă©taient fortement usĂ©es mais exemptes de caries[1].

Le mobilier recueilli se composait d'outils en silex (fragment de hache polie, grattoir, flèche à pédoncule, éclats divers), d'un poinçon en os et d'éléments de parure (coquille percée, pendeloque en os, pendeloque en terre cuite, pendeloque en quartz). Les tessons de céramique correspondent à une poterie de facture grossière, rouge ou noire, datée du Néolithique et à une poterie d'époque romaine de couleur blanche[1].

Notes et références

  1. Peek 1975
  2. M. Amiot, Yves Breton, Jean-François Humbert, Amélie Marty et Laure Schauinger, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Labbeville », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II,‎ , p. 900-904 (ISBN 2-84234-056-6)

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • John Peek, Inventaire des mĂ©galithes de France, vol. 4 : RĂ©gion parisienne, Paris, CNRS, , 408 p. (ISBN 2-222-01772-6), p. 93-98. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

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