Accueil🇫🇷Chercher

Allée couverte de Copierres

L'allée couverte de Copierres, appelée aussi dolmen Vieille Cote, est située sur le territoire de la commune de Montreuil-sur-Epte dans le département du Val-d'Oise.

Allée couverte de Copierres
Image illustrative de l’article Allée couverte de Copierres
Vue générale de l'allée couverte
Présentation
Nom local Dolmen Vieille Cote
Type allée couverte
PĂ©riode NĂ©olithique
Faciès culturel culture Seine-Oise-Marne
Fouille 1891
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1895)
Visite Libre d'accès
Caractéristiques
Matériaux Calcaire
Mobilier outils en silex et en os, éléments de parure, tessons de céramique
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 09′ 49″ nord, 1° 41′ 06″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Val-d'Oise
Commune Montreuil-sur-Epte
GĂ©olocalisation sur la carte : Val-d'Oise
(Voir situation sur carte : Val-d'Oise)
Allée couverte de Copierres
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Allée couverte de Copierres
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Allée couverte de Copierres

Historique

L'édifice fut découvert par le préhistorien Émile Collin en ramassant des silex lors d'une prospection sur le terrain. Colin en entreprit la fouille et en publia deux brefs rapports. L'édifice fut classé au titre des monuments historiques le [1]. En 1906, Adrien de Mortillet en publia un rapport détaillé[2].

Description

L'allĂ©e couverte a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e sur un coteau Ă  118 m d'altitude. Elle est orientĂ©e ouest-nord-ouest / est-sud-est dans le sens de la pente, l'entrĂ©e ouvrant Ă  l'ouest-nord-ouest. Elle a Ă©tĂ© taillĂ©e dans le sous-sol calcaire. Son architecture est peu commune : la chambre est composĂ©e de trois parties construites diffĂ©remment, comme autant de parties rajoutĂ©es bout Ă  bout, il n'y a pas d'antichambre et l'entrĂ©e est d'un type unique en son genre[2]. « En plusieurs endroits, les parois sont constituĂ©es d'une double Ă©paisseur d'orthostates se chevauchant latĂ©ralement »[3].

La chambre mesure environ 15,30 m de longueur. Sa largeur varie de 2,12 m au fond Ă  1,40 m Ă  l'entrĂ©e, pour une hauteur comprise entre 2,15 m au fond et 0,60 m Ă  l'entrĂ©e. Le chevet est constituĂ© d'une unique et grande dalle (2,15 m de hauteur sur 2,40 m de largeur). En partant du chevet, les cĂ´tĂ©s sont dĂ©limitĂ©s pour le premier tronçon, sur une longueur d'environ 7,50 m, par des orthostates bien alignĂ©s, sept cĂ´tĂ© nord, six cĂ´tĂ© sud, d'une hauteur moyenne de m, dont la surface intĂ©rieure est lisse. Dans le second tronçon, sur les m suivant, les dalles supports sont moins bien alignĂ©es et leur hauteur diminue progressivement (1,15 m en moyenne). Sur ces deux parties, les intervalles entre dalles ont Ă©tĂ© bouchĂ©s par des plaquettes empilĂ©es. Le dernier tronçon est dĂ©limitĂ© par des murs en plaquettes de calcaire (0,60 m de hauteur en moyenne) finissant en demi-cercle près de l'ouverture sous une table de couverture Ă©paisse de 0,40 m[2].

Le sol de l'allée a été dallé sur toute sa longueur. Une seule table de couverture, celle de l'entrée, était encore en place, les autres étaient tombées dans l'allée ou furent enlevées à une époque antérieure. Bien que le rapport de fouille ne mentionne aucun tumulus c'est l'émergence d'un tertre au milieu du terrain qui attira l'attention d'Émile Collin[2].

Vestiges archéologiques

La chambre contenait un conglomérat très compact englobant de nombreux ossements sans ordre apparent hormis les os longs qui étaient entassés le long des parois. 14 crânes purent être récupérés. 11 fragments de crâne portaient des traces de trépanations. Deux couches archéologiques ont pu être distinguées : une couche archéologique d'époque néolithique et une couche supérieure gallo-romaine concentrée vers le milieu de l'allée[2].

Le mobilier funéraire a principalement été retrouvé dans les trois derniers mètres du fond de la chambre. Les objets en silex se composent de nombreuses lames, grattoirs, retouchoirs, perçoirs, d'un tranchet, d'une quinzaine d'éclats et de nombreuses pointes de flèches (23 tranchantes, 1 à pédoncule et ailerons) dont la plupart furent retrouvées groupées. Les outils en os correspondent à un poinçon finement poli, deux bois de cerf ayant servi de manche d'outil et six rondelles crâniennes. Les éléments de parure sont nombreux et variés : hache-amulette en jadéite ou schiste, petites plaquettes de schiste percées, perles (1 en calcite, 24 discoïdes colorées en rouge), fragments de bracelet en schiste, 17 canines percées (canidés et félidés), 2 coquillages du type cypraea, 2 perles en cuivre ou bronze (1 biconique, 1 cylindrique)[2].

Plus d'une cinquantaine de tessons d'une poterie grossière, mal cuite, de couleur rougeâtre ou noirâtre, tessons à rebords ou de fonds de plats ont été assimilés à la culture Seine-Oise-Marne[2].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • John Peek, Inventaire des mĂ©galithes de France, vol. 4 : RĂ©gion parisienne, Paris, CNRS, , 408 p. (ISBN 2-222-01772-6), p. 125-132. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Philippe Soulier, « Montreuil-sur-Epte, Copierres (Val-d'Oise) », dans AllĂ©es sans retour : allĂ©es couvertes et autres monuments funĂ©raires dans la France du Nord-Ouest, Éditions Errance, , 263 p., illustrĂ©, p. 187

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.