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Alimentation de Rennes en eau potable

L’alimentation de Rennes en eau potable est assurée par un réseau complexe d'infrastructures de captage, de stockage, de transport et de distribution de l'eau qui s'étend sur une partie des départements d'Ille-et-Vilaine et des Côtes-d'Armor, en Bretagne, dans l'Ouest de la France.

Histoire

De la ville à la métropole


Description du réseau

Branche de la Minette (Rennes I et II)

Cette branche est la première créée pour le réseau d’adduction moderne à partir de 1882. L'eau est captée dans le Coglais et le fleuve Couesnon, à environ 60 kilomètres au nord-est de Rennes, puis acheminée par l'aqueduc de la Minette jusqu'aux réservoirs des Gallets où elle est distribuée[1].

Les drains du Coglais


La station de captage et de traitement de Mézières-sur-Couesnon


Branche de Rophémel (Rennes III)

Cette branche permet d'alimenter Rennes avec les eaux de la Rance depuis 1963. Le captage s'effectue au niveau du barrage de Rophémel situé dans la commune de Guenroc dans les Côtes-d'Armor, à environ 38 kilomètres au nord-ouest de Rennes. Après traitement, l'eau potable est acheminée par une conduite enterrée jusqu'aux réservoirs de Villejean. Rophémel assure 37% de l'alimentation en eau potable de la métropole rennaise[1].

La conduite de Rophémel


Le réservoir de Bédée


Branche de la Chèze-Canut (Rennes IV)

Depuis 1976, le réseau est également alimenté par les eaux captées dans les rivières du sud-ouest du bassin rennais : Chèze, Canut et Meu. Après pompage dans les deux retenues des barrages de la Chèze et du Canut, l'eau est acheminée par une conduite souterraine jusqu'aux réservoirs de Villejean à Rennes. Une station de pompage située à Mordelles permet de fournir un appoint occasionnel à partir des eaux du Meu. Un captage de secours est également installé dans l'étang des Bougrières situé à proximité des étangs d'Apigné. Cette branche assure 33 % de l'alimentation du réseau[1].

La station de pompage de Mordelles

Le pompage des eaux du Meu est utilisĂ© en appoint en cas de sĂ©cheresse importante limitant la capacitĂ© du barrage de la Chèze-Canut. Les eaux du Meu Ă©tant d'une qualitĂ© infĂ©rieure Ă  celles de la Chèze et du Canut, cette ressource n'est que rarement utilisĂ©e. Elle peut toutefois ĂŞtre utilisĂ©e occasionnellement pour aider au remplissage du lac de barrage. La station, implantĂ©e en amont du bourg de Mordelles, peut dĂ©livrer jusqu'Ă  75 000 mètres cubes par jour[1].

L'étang des Bougrières

L'étang des Bougrières est une ancienne gravière creusée à proximité du lit de la Vilaine. D'une capacité de 1,7 million de mètres cubes, il sert de réserve de secours en cas de rupture d'approvisionnement depuis le barrage de la Chèze-Canut. La station de pompage construite sur le site permet de délivrer jusqu'à 15 000 mètres cubes par jour[1].

Le site accueille également les trois forages de Lilion d'une capacité totale de 268 mètres cubes par heure. Ils alimentent l'usine de traitement de Lilion, située dans la commune du Rheu, qui dessert notamment le château d'eau de Mordelles (1200 mètres cubes)[1] et les communes environnantes (Le Rheu, Goven, Bréal-sous-Montfort, Chavagne, L'Hermitage, La Chapelle-Thouarault, Cintré et Talensac). Pour sécuriser son approvisionnement, le réseau de Lilion est interconnecté avec la branche Rennes III et les réseaux des syndicats Ouest 35 (barrage d'Arzal) et de la forêt de Paimpont[2].

L'usine de traitement de Villejean

Les eaux de la Chèze-Canut, du Meu et des Bougrières sont traitées à Villejean, dans le nord-ouest de la commune de Rennes. Il s'agit de la plus grande usine de production d'eau potable d'Ille-et-Vilaine ; elle peut traiter jusqu'à 75 000 mètres cubes d'eau par jour. Construite en 1975, elle a été rénovée en 2012 et 2013. L'eau y est décantée, filtrée par du charbon actif, puis fait l'objet d'une ultrafiltration avant son stockage dans les réservoirs situés à proximité et sa distribution[1].

Branche de FĂ©nicat

La conduite dite de « FĂ©nicat » permet d'alimenter Rennes Ă  partir de trois forages situĂ©s Ă  environ 8 kilomètres au sud de l'agglomĂ©ration, dans les communes de Bruz et Chartres-de-Bretagne (La Marionais, La Pavais et FĂ©nicat). Ils ont un dĂ©bit maximal total de 8 200 mètres cubes par jour. L'eau captĂ©e est traitĂ©e dans l'usine de potabilisation de Champ Fleury prĂ©sente Ă  proximitĂ©. Celle-ci permet de dĂ©carbonater l'eau Ă  raison de 5 500 mètres cubes par jour. L'eau produite est ensuite stockĂ©e dans le château d'eau de Champ Fleury (6 000 mÂł), puis distribuĂ©e Ă  Bruz et Ă  Rennes. Cette branche assure 5 % des besoins en eau du bassin rennais. Une partie de l'eau est Ă©galement vendue au syndicat Les Bruyères qui dessert 23 communes du sud de l'Ille-et-Vilaine[1] - [3].

Notes et références

Notes

    Références

    1. « L'approvisionnement en eau du bassin rennais : situation en 2014 », sur www.eaudubassinrennais.fr, Eau du bassin rennais Collectivité (consulté le )
    2. [PDF] Plan local d'urbanisme, Alimentation en eau potable, Ville du Rheu, , 17 p. (lire en ligne), p. 5-7
    3. Plan local d'urbanisme, Alimentation en eau potable, Bruz, Ville de Bruz, , 12 p. (lire en ligne), p. 5

    Voir aussi

    Bibliographie

    • [PDF] Catherine Laurent (dir.), CĂ©line Souchet, Danielle Demay et Violaine Le NĂ©naon, « L'eau dans tous ses Ă©tats », Archinews, Rennes, Ville de Rennes, no 29,‎ , p. 2-3 (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

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