Ali ben Muhammad
Ali ben Muhammad (berbère : ⵄⵍⵉ ⵓ ⵎⵓⵃⵎⵎⴷ ; arabe : علي بن مُحَمَّد) né en 827 et mort en 848 à 21 ans après 12 ans de règne est un des fils de Muhammad ben Idrîs auquel il succéde comme sultan idrisside[1] en 836.
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Biographie
Ali ben Muhammad (quelquefois nommé Ali ben Muhammad ben Idriss) succéde à son père Muhammad ben Idris à l'âge de 9 ans et 4 mois comme sultan idrisside en 836 sous le nom de Ali Ier et le titre d'émir[2]. Connu aussi sous le nom de Ali Haïdara, il règne 12 ans avec le soutien des Aurébas qui se chargent de maintenir l'ordre jusqu'à sa mort. Sous son règne la réorganisation du pays, des institutions et de la justice améliorent la sécurité et la prospérité de la population.
Filiations
Mort sans descendance, le pouvoir passe ensuite à son frère Yahya ben Muhammad puis en 864 à son neveu Yahya II qui est déposé et meurt dix ans plus tard à la suite d'une révolte. Un autre neveu, Ali ben Umar qui régnait sur le Rif, avant la révolte, est alors proclamé souverain de toutes les provinces du Maghreb.
Un autre fils de Muhammad ben Idriss, le prince Ahmad Mezouar, émigre dans le pays Jbala où son tombeau est encore visible dans le nid d'aigle de Hajarat Chorfa. Sur la demande des Beni Aroussvoisins, Mezouar leur délègue son fils Sellam (ou Slimane) comme chérif[3] . Celui-ci s'installe près de Majmoula où il est inhumé, laissant comme descendants Aïssa (enterré à Bouâmer), père de Horma (enterré à Imjazliyin), père de Ali (enterré à Oued Khmis Beni Aross), père d'Abou Bakr (enterré à Aïn Hadid) ancêtre de tous les Alamiyin qui eut cinq fils :
- Ali : Ancêtre des Akhrif, Zerhoun.
- Younès : Ancêtre des Ben Rahmoun, Ben Raïssoun, Mouedden, Mrassou.
- Ahmed : Ancêtre des Qasri.
- Mohamed : dit Melha : Père des Haddad.
- Mchich : Père de trois enfants mâles qui laissèrent chacun de nombreux descendants dont :
- Yamlah : Ancêtre des Ouazzani, Ben Yaâcoub, Lehyani.
- Moussa : Ancêtre des Harrak, Chefchaouni, Hawwat.
Les « chérifs idrissides »[4] , sont restés présents
- dans les principaux centres citadins du Nord du Maroc : Fès, Séfrou, Meknès, Tétouan, Ouezzane, Chefchaouen, Rabat, Salé, Taza, Ksar El Kébir et Tanger,
- dans certaines régions rurales
- jusqu'en Algérie (régions d'Oujda et de Tlemcen jusqu'à Chlef)
- et en Tunisie (régions de Bizerte et de Sousse).
Ils constituent, selon l'historien Abdelhadi Tazi, l'une des cinq principales factions de chorfas du Maroc.
Notes et références
- Larousse.fr, article "Idrisides" : "Idrisides, Dynastie alide hasanide du Maroc (789-985)"
- Bernard Lugan, Histoire de l'Afrique du Nord, Éditions du Rocher, , « Les Idrissides », p. 152
- Les Ben Arous
- Les chorfas Idrissides de Fès d'après Ibn at-Tayyib al-Qadiry. SALMON GEORGES 1904 volume 1. http://am.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/AM-1904-V01-14.pdf