Ali Najab

D'origine berbère[1], il naît en 1943 à Taza[1]. Il est formé à San Antonio au Texas, à l'école de l'air de Salon-de-Provence, au centre d'instruction de la chasse de Tours puis en Iran[2]. En 1978, il est chef d'escadrille. Volant sur un chasseur Northrop F-5A à 50 kilomètres de Smara, il est abattu et capturé par le Front Polisario[3]. Il rencontre plus tard le commandant de la position marocaine proche de son lieu de crash, qui a mis 40 minutes à le rejoindre à cause d'un contre-ordre, ce qui laisse le temps de le capturer au Polisario. Il raconte avoir été interrogé par des officiers algériens[4].

Il refuse d'insulter le roi Hassan II, tente de protéger un autre prisonnier et de s'évader, ce qui l'expose de nombreuses tortures de la part de ses geôliers[5]. Grâce à sa rencontre avec Andrew Young lors d'une visite de ce dernier à Tindouf en 1980, sa femme Atika Saiagh reçoit pour la première de ses nouvelles[6] puis peut échanger des colis grâce au comité international de la Croix-Rouge[7]. Il est libéré le 1^er septembre 2003 après 25 ans de captivité[8]. Il retrouve alors sa fille Ôla qui avait trois ans en 1978[7] et qui est alors enceinte[3].

Il témoigne à de nombreuses reprises de ses conditions de détention et des sévices du Front Polisario[9] - [10] - [11]. En 2005, le colonel-major en retraite Kaddour Terhzaz lui fait passer une note sur le manque de protection des chasseurs F-5 à l'époque, ce qui mène le colonel-major en prison lorsque la note est divulguée en novembre 2008[1]. Il déplore également le manque de suivi par le Maroc des prisonniers revenus de Tindouf vieillis de nombreuses années[7].