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Alfred Seydoux (1862-1911)

Alfred Seydoux, né le au Cateau-Cambrésis et décédé dans le 16° arrondissement de Paris, le [1], est un industriel français.

Alfred Seydoux
Fonctions
Conseiller général du Nord (d)
-
RĂ©gent de la Banque de France
-
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Le Cateau
Nationalité
Activité
Famille
Seydoux
Père
Charles Seydoux
Mère
Blanche Renard
Fratrie
Albert Seydoux
Conjoint
Alice de Mallmann
Alfred Seydoux par Emile Friant, en 1911

Biographie

Alfred Seydoux est né le [2]. Il est le petit-fils d’Auguste Seydoux (1801-1878) industriel d’origine suisse et protestant qui avec son frère Charles et son associé et gendre Henri Sieber, ont donné un essor considérable aux établissements de filature et tissage fondés par le Lyonnais, Jacques Paturle au Cateau-Cambrésis (Nord).

Dès 1885, il effectue un voyage d’affaires de deux mois aux États-Unis. Il se rend à New York, Washington, Boston, Pittsburgh, Chicago, la Nouvelle Orléans, Toronto, Québec, Montréal, et prend la mesure du développement économique du pays. Il est reçu à la Maison blanche où le président Grover Cleveland, nouvellement élu, lui dit : Well young man, you have seen more of the United States than I ever saw myself[trad 1]

  1. (fr) « Eh bien jeune homme, vous avez vu plus des États-Unis que j'en ai vu moi même. »

.

En 1886, Alfred Seydoux Ă©pouse Alice de Mallmann. Elle est la petite-fille de Johann Liebieg, important industriel de Reichenberg (Liberec) en BohĂŞme : textiles, verreries, sucreries.

Il est aussi le beau-frère de René de Mallmann, physicien, membre de l’Académie des Sciences, membre de l’équipe de France de rugby, ainsi que du consul Auguste François.

Si les Mallman[3] sont catholiques, les deux familles se connaissent bien, se trouvant de longue date en relations d’affaires.

Alfred Seydoux d’abord directeur de la maison de Paris succède à son père à la direction générale de l’entreprise. Ses activités débordent du périmètre de l’affaire pour s’étendre à la profession textile puis au-delà, à la banque et à la finance.

En 1893, à 31 ans seulement, Alfred Seydoux[4] est admis au Conseil de Régence de la Banque de France[5] (fauteuil n°11), puis entre en 1895 au conseil d’administration de la Compagnie de Saint-Gobain et en 1897 à celui des Chemins de fer du Nord[6].

A partir de 1895, il est amené à subvenir aux difficultés financières que connaît son beau-père Émile de Mallmann. Celui-ci, associé à ses cousins allemands et autrichiens, traite depuis Paris, des affaires commerciales et bancaires en Amérique du Sud et connaît un grave revers de fortune.

Engagé dans la politique locale, Alfred Seydoux est un républicain convaincu mais défenseur des libertés comme l’était son père. Il n’épouse pas les querelles sectaires du moment.

Il est certainement dreyfusard, mais c’est dans l’affaire des congrégations qu’il donne toute la mesure de son indépendance. Conscient des conditions de vie ouvrières et des bienfaits prodigués par les religieuses au Cateau, il s’oppose à leur expulsion, multipliant démarches et recours auprès de la préfecture et des parlementaires.

De 1907 à 1911, il est Conseiller général du Nord, pour le canton du Cateau-Cambrésis, laissant à son frère Albert, la députation. Sollicité pour une candidature au Sénat, sa santé l’amène à y renoncer.

Mariage et descendance

Alfred Seydoux Ă©pouse Alice de Mallmann en 1886, ils ont six enfants parmi lesquels:

  • Henri Seydoux (1900-1965), conseiller gĂ©nĂ©ral du Nord,
  • Maurice Seydoux (1904-1944), SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Conseil d’État.

Distinction

  • Seydoux Alfred, rĂ©gent de la Banque de France est fait Chevalier de la LĂ©gion d'honneur par arrĂŞtĂ© du Ministre des Finances Joseph Caillaux en date du [7].
    • Extraits de la publication:
      • DĂ©tails sur les servives extraordinaires rendus par le candidat: a rendu, comme Rapporteur du ComitĂ© des Billets, les plus grands services pour l'Ă©tude et l'adoption des nouveaux types de billets destinĂ©s Ă  garantir la sĂ©curitĂ© de notre monnaie fiduciaire.
      • Services rendus dans les Ă©tablissements de bienfaisance, les commission, etc.: Fait le Bien sans le dire.

Notes et Références

  1. « Journal Officiel 8 février 1912 », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  2. « Archives départementales du Nord », sur archivesdepartementales.lenord.fr (consulté le ).
  3. « Archives Nationales - Papiers Seydoux et Mallmann (1840-1970) », sur siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Tourisme Cambrésis - La famille Seydoux », sur tourisme-cambresis.fr (consulté le ).
  5. « BNF Gallica - Assemblée générale des actionnaires de la Banque de France: Compte rendu au nom de la régence et rapport de MM. les censeurs du 26 janvier 1893 », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  6. « Chemin de fer du Nord - Conseil d'administration - Procès verbaux - Séance du 9 septembre 1898 », sur recherche-anmt.culture.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Alfred Seydoux, MusĂ©e rĂ©trospectif de la classe 82: fils et tissus de laine. Ă©d. Belin frères, Saint-Cloud, publiĂ© en 1900. [lire en ligne]
    Ouvrage paru pour l'Exposition universelle internationale de 1900 Ă  Paris
  • Bouvart Christiane, Seydoux Olivier, La famille Seydoux au Cateau-CambrĂ©sis, cent-cinquante ans de prĂ©sence. Ă©d. Association de la Famille Seydoux DĂ©pĂ´t lĂ©gal : aoĂ»t 1994. Imprimerie: Virol 92 Bois-Colombes.
    Ouvrage disponible à la biliothèque municipale du Cateau-Cambrésis.
  • Bernard Seydoux, « Alfred Seydoux (1862-1911) », Cahiers du Centre de GĂ©nĂ©alogie protestante n° 160.,‎ 4ème trimestre 2022. Ă©d. SociĂ©tĂ© de l’Histoire du Protestantisme français, 54 rue des Saints Pères, 75007 Paris.
    Biograghie d'Alfred Seydoux.
  • « L'hĂ©ritage industriel des Seydoux », Les Echos,‎ .[lire en ligne].

Articles connexes

Liens externes

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